L’Ucref remet son deuxième rapport sur la gabegie administrative qui a marqué le gouvernement de Jean Bertrand Aristide


L’Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF) a remis cette semaine aux autorités judiciaires son deuxième rapport sur la gabegie administrative qui a marqué le régime déchu lavalas.

Parmi les personnes accusées d’implication dans les cas de détournements de fonds publics, le document cite l’ancien Président Jean Bertrand Aristide, l’ex-Premier ministre Yvon Neptune, les ex-ministres Gustave Faubert, Jocelerme Privert, Lesly Gouthier, Paul Duret, Ginette Rivière Lubin, Lilas Desquiron, Henry Claude Voltaire, Eudes Saint-Preux Craan, Marc Louis Bazin, Martine Deverson, Jean Baptiste Brown, Joseph Philippe Antonio, Harry Clinton, Myrtho Celestin Saurel, Lesly Voltaire, Webster Pierre, Sébastien Hilaire.

Des parlementaires contestés lavalas, des hauts gradés de la Police nationale dont Jean Nesly Lucien, des membres du Cabinet particulier de M. Aristide, des bénéficiaires douteux dont Gladys Lauture, Lovinsky Pierre Antoine et Henriot Pétiote, des responsables de la sécurité du Palais national… ils sont tous accusés d’avoir participé ou contribué à cette vaste gabegie administrative.

Au cours de l’exercice 2001/2002, l’Ucref dit avoir constaté, comme le démontre le rapport, que 412 millions 629 mille 448 gourdes n’ont pas été dépensées conformément aux dispositions de l’article 28 de la loi sur le budget et la comptabilité publique. L’article stipule :”les dépenses de l’Etat doivent être prévues au budget général et être conformes aux lois et règlements”.

Les dépenses réelles effectuées pour l’exercice 2001/2002 totalisent la somme de 1 milliard 785 mille 86 gourdes accusant un dépassement budgétaire de 1 milliard 312 millions 456 mille gourdes soit 33% des ressources budgétaires allouées sans crédits supplémentaires et extraordinaires.

Face à cette vaste gabegie administrative, l’Ucref croit nécessaire d’attirer l’attention des instances compétentes sur les dispositions de l’article 25 de la loi des finances 2001/2002.

“Tout engagement pris au delà des crédits budgétaires fixés par la présente loi ou contraire aux lois et règelements en vigueur n’entraine point la responsabilité de l’Etat haïtien”, souligne le rapport de l’Ucref.

“Toute personne physique ou morale qui aura contraté de tels engagements sera réputée pénuciairement responsable sans préjudice des poursuites pénales ou civiles qui pourraient être intentées contre elle”,poursuit le document.

De plus, la constitition haïtienne de 1987 stipule:”Le premier ministre et les ministres sont responsables solidairement tant des actes du président de la République qu’ils entre-signent que de ceux leurs ministères. Ils sont également responsables de l’exécution des lois chacun en ce qui le concerne.

Outre l’Ucref, la Commission d’Enquête Administrative qui était dirigée par l’ancien sénateur Paul Denis a noté une vaste campagne de dilapidation des caisses de l’Etat par des anciens hauts fonctionnaires lavalas sous le régime de Jean Bertrand Aristide. La CEA avait appelé l’appareil judiciaire haïtien à donner les suites nécessaires aux révélations faites dans le cadre des enquêtes menées.

 

ONE OF THE MANY CRIMES OF ARISTIDE

Share:

Author: `