Violences en Haïti : État d’urgence et couvre-feu décrétés dans le département de l’Ouest

presslakay.net

L’aggravation de la crise sécuritaire dans le région métropolitaine depuis le jeudi 29 février dernier oblige le gouvernement de facto à décréter l’état d’urgence sur tout le département de l’Ouest pour une période de soixante-douze heures renouvelable. Une décision prise pour permettre aux autorités de rétablir l’ordre dans les zones affectées par les violences quotidiennes.

D’après un communiqué paraphé par le ministre de l’Économie et des Finances Patrick M. Boisvert qui assure l’intérimat en absence du chef du gouvernement de facto Ariel Henry, un couvre-feu est déclaré sur toute l’étendue du département de l’Ouest. Celui-ci prendra effet les lundi 4, mardi 5 et mercredi 6 mars prochains, entre 6 heures du soir à 5 heures du matin.

“Hormis les agents de la force publique en service, les pompiers, ambulanciers, les personnels de santé et journalistes dûment identifiés, il est formellement interdit de circuler à travers les rues de la région métropolitaine”, a souligné le communiqué.

Il faut préciser que cette mesure est prise en référence à l’arrêt du 2 mars 2024, suite à l’attaque coordonnée des gangs armés, samedi soir, contre les deux principaux centres carcéraux du pays. Plus de 5000 prisonniers dont des bandits criminels notoires se sont évadés et courent toujours les rues de la capitale haïtienne.

D’un autre côté, en vue de faire respecter le couvre-feu et d’appréhender tous les contrevenants, le gouvernement interpelle les agents de l’ordre à user de tous les moyens légaux à leur disposition.

Depuis jeudi 29 février dernier, la région métropolitaine est sens dessus dessous. Des commissariats vandalisés puis incendiés par des bandits lourdement armés. Ce qui est aussi le cas pour certains bureaux de la fonction publique. Des cadavres jonchent les rues dans plusieurs points.

À noter aussi que dans plusieurs endroits des membres de la population civile sont contraints d’abandonner leurs domiciles à cause des actes de vandalisme. Des tirs sporadiques sont entendus par moment dans tous les recoins de l’aire métropolitaine. Une situation qui semble dépasser les forces de l’ordre.

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