Transition de rupture, mon œil!

Cessez de pleurnicher pour la Présidence du CPT !

Le coup d’état de Montana avec l’aide des chefs de gangs !

Pa gen benyen kache lombrit ankò. L’instant de vérité est arrivé et les protagonistes ne peuvent plus avancer en cachant leur véritable motivation. Transition de rupture nous disait-on, défense de la souveraineté nationale. Paroles et postures nationalistes tout simplement.

Celles et ceux qui voulaient nous faire croire que Ariel Henry n’avait aucune légitimité puisqu’il n’avait pas été choisi par le président Jovenel Moïse mais par le Core Group, s’en sont remis aujourd’hui à la Caricom pour se faire adouber et accéder au pouvoir. Les mêmes qui protestaient de manière véhémente contre l’arrivée de toute force étrangère, aujourd’hui acceptant sans broncher que la Caricom pose comme critère d’éligibilité au CPT, l’adhésion à la MMAS. Tous acceptant d’envoyer leur candidature au blanc, démontrant, si besoin était que leur motivation principale sinon unique était l’accession au pouvoir sans passer par les élections.

Les péripéties de ces derniers jours sont autant de preuve supplémentaire de la vénalité de ces individus. Comment ont-ils pu accepter de commencer à se battre pour la présidence d’un CPT qui n’a aucune existence légale? Pas d’accord formel ni de décret ou d’arrêté définissant ses attributions et son mode de fonctionnement. Ils se comportent comme s’ils venaient de réussir un coup d’état avec l’aide des chefs de gangs et étaient en droit d’exiger la présidence du CPT. Au point dit-on, pour les candidats de l’OPL et de Montana de menacer de quitter le CPT si on ne leur donnait pas la présidence. Preuve irréfutable de leur engagement en faveur des règles démocratiques et avant-goût de ce que seront des élections organisées sous leur direction.

En fait tout ça, c’était pour ça. Destruction de la capitale par les gangs, déchoukaj du gouvernement d’Ariel Henry, les morts, les violences faites aux femmes, les milliers de déplacés, uniquement pour assouvir la soif de pouvoir de quelques-uns.

Menm si manda Caricom fini, li ka rann Ayiti yon dènye sèvis, se bay nèg yo, non pa 48 ni 72 èdtan men 24 trè pou yo reponn egzijans yo te fè yo a. Si non yap mete yo tout deyô paske se yo ki tounen pwoblèm lan, e yo demontre yo pa ka pote solusyon an.

Alain Darbouze
Citoyen engagé
alaindarbouze@gmail.com

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