Politique | L’élection d’un Président au CP étant bloquée des acteurs proposent d’autres alternatives

Alors que les parties engagées dans la formation du CP n’arrivent pas à s’entendre sur le choix d’un Président pour mener le groupe, d’autres acteurs politiques indirectement liés aux négociations et des membres de la société civile font des propositions pour pallier à ce problème qui bloque le processus de l’installation du gouvernement qui devrait remplacer celui du PM de facto Ariel Henry. Parmi eux, Clarens Renois, leader du parti politique UNIR-Haïti, membre du collectif du 30 janvier.

Entre tractations et manipulations de l’opinion, la démarche de la CARICOM et des États-Unis visant à favoriser un issue favorable à la crise multidimensionnelle haïtienne en appelant les protagonistes haïtiens à former un Conseil Présidentiel est actuellement suspendue. Alors que des avancées significatives sont déjà effectuées concernant la mise sur pied de ce Collège Présidentiel, les acteurs concernés n’arrivent pas à s’entendre sur un point important qui concerne la désignation d’un Président au sein du groupe.

Si les parties engagées dans l’initiative de l’organisation régionale n’ont jamais réussi à trouver entre elles des terrains d’entente, la lutte de pouvoir entre leurs représentants au sein du Conseil Présidentiel, jusqu’à aujourd’hui, ne fait rien d’autre que de montrer une fois de plus leur intransigeance à faire des concessions. Si vote il devrait-y avoir entre eux pour élire un Président, cela semble être une démarche qui n’aboutira pas.

Avec quatre candidats au poste de Président du CP : Edgard Leblanc Fils (Collectif des partis politiques du 30 janvier) ; Fritz A. Jean (Accord du Montana) ; Louis Gérald Gilles (Accord du 21 décembre) ; et Leslie Voltaire (Fanmi Lavalas) ; le jeu politique s’embrouille davantage dans des alliances et des mésalliances qui ne font que retarder la démarche.

Face à cette situation qui reflète le paysage politique complexe haïtien, le responsable du parti politique Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation (UNIR), membre du Collectif des partis politiques du 30 janvier, Clarens Renois a proposé le choix d’un coordonateur en lieu et place d’un président pour mener le Collège Présidentiel.

“Je pense qu’il faudrait mieux choisir un Coordonateur en lieu et place d’un président vu la délicatesse de la situation politique “, a soutenu l’ex candidat à la présidence.

Le leader politique qui intervenait sur la Radio Métropole, ce mardi, a expliqué que parler d’un Président dans ce contexte de crise politique marquée par l’absence de légitimité populaire revient à désacraliser cette fonction première au sein de l’État. Parallèlement, il a souligné que cela pourrait déboucher sur les ambitions personnelles alors que les représentants des partis doivent faire front commun pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il se trouve.

Il faut rappeler que l’Accord du Montana qui siège aussi au Conseil Présidentiel a demandé que les élections soient reportées de 72 heures, dans une correspondance à leur représentant. Dénonçant un manque de transparence dans le processus, il a fait savoir qu’il est prématuré d’organiser ces élections, compte tenu de l’absence d’un accord politique sur l’obligation d’information la nation des grandes lignes de la transition.

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