Pour Privert, la BRH fait le diagnostic préoccupant d’Haïti sous Martelly

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Mon cher Roberson,

J’ai lu ton article avec un sentiment mélangé.  Je ne me représente pas qu’il peut s’agir d’un projet.  J’aurais pu comme dans les autres cas ne rien dire. Mais je me fais une trop grande idée de toi, qui essaies de faire la différence  dans cette dérive communicationnelle ambiante, pour ne pas te dire mon étonnement devant tous les sous-entendus et les insinuations qui s’y trouvent. Le MEF a préparé un texte qu’il a transmis au journal depuis la semaine dernière. Aucun écho. Comme si tout ce qui vient du MEF est faux  et a bannir et tout ce qui est dit contre la gestion qui est faite des finances publiques est vrai. Je sais que tu sais qu’il y a des meilleures manières  de renseigner ton article pour retrouver l’équilibre du propos. Qui, dans ce pays, s’intéresse réellement a la vérité?  On a parlé d’audit. Il devra tôt ou tard se réaliser pour que les citoyens puissent en avoir le coeur net, une fois pour toutes. Je n’ai pas eu, je n’ai pas et je n’aurai pas d’autres patries que Haïti. Je comprends mon rôle comme celui de la défendre et de la promouvoir dans tout ce que je fais. Je me refuse a jouer dans ce théâtre de postures et d’impostures. On peut, pour des raisons qui nous sont propres, refuser de reconnaître les efforts qui sont faits pour ne promouvoir que ce qui va moins bien. Il y en a malheureusement, il y en a eu, il y en aura toujours. Cependant,  aucune personne personne avisée, honnête et désintéressée ne peut pas ne pas reconnaître les efforts qui sont fait sur les dernières années, en comparant, bien sûr, ce qui est comparable. Les problèmes en matière de finances publiques haïtiennes sont structurels. Ils sont séculaires. Qui dans ce pays veut vraiment les aborder de front pour les résoudre définitivement et permettre au pays de recouvrer son autonomie financière?.  Qui cherche a protéger des intérêts particuliers contre l’intérêt collectif? Qui veut vraiment s’engager pour sortir ce pays des ornières de l’assistanat et de l’humiliation. Qui?

Je suis un éternel optimiste, je ne veux pas reprendre a mon compte cette fameuse phrase de Napoléon dénonçant “l’histoire, comme un mensonge que personne ne conteste”. Si c’est vrai qu’ elle est écrite par les vainqueurs, je garde bon espoir. La vérité ne peut pas perdre durablement.

Avec toute mon amitié,

Wilson Laleau

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