Lettre ouverte de Roro Nelson au RNDDH et à la presse

Monsieur le directeur, Ce n’est pas sans indignation qu’il m’a été donné, Monsieur Le directeur, de lire dans Le Nouvelliste du 12 octobre 2013 un article à caractère diffamatoire sur ma personne. Le RNDDH n’en est pas à son premier coup, mais, cette fois-ci, s’érigeant en juge et partie, cet organisme pousse l’assurance jusqu’à décider de mon sort.

Le RNDDH ainsi que d’autres médias de la capitale voudraient me traîner en justice sans se donner la peine de vérifier leurs dires. Je sais que, dans notre pays, pullulent de telles organisations qui prétendent se substituer à ce qui reste encore d’institutions saines dans notre société. Le nombre est hélas élevé, de ces organisations financées par l’opposition et l’extérieur pour compromettre l’avenir et les assises de la nation.

Alors que les assassins, et pas des moindres, se la coulent douce en tant qu’intouchables, les médias et ces organisations dont malheureusement votre organisation fait partie s’acharnent à s’attaquer aux citoyens pour la simple raison qu’ils évoluent dans les sphères du gouvernement du président Martelly. Tel est mon cas. Je comprends que dans notre milieu, atteint du virus de la destruction, on puisse m’en vouloir selon ce réflexe haïtien que la parabole du panier de crabes illustre si bien.

La plupart des exemples que vous citez dans le tendancieux dessein de me perdre dans l’opinion, dans le cercle de mes amis et celui de ma famille ne sont en fait que des élucubrations d’individus haineux et jaloux. Pour élucidation, le cas de l’ingénieur Judith Jean m’est revenu à la mémoire. Le 16 mai 2012, l’ingénieur Jean déclarait que je l’avais giflée au cours d’une altercation. Je me trouvais à l’époque à l’étranger. Convoquée au tribunal pour s’expliquer, Mme Jean a choisi de s’effacer de la scène, question de se mettre à l’abri et devait par la suite admettre qu’elle n’avait pas dit la vérité. Loin s’en faut.

Vous affirmez également, et c’est grave pour quelqu’un qui prétend défendre le droit, que j’ai ordonné l’exécution sommaire, je suppose que vous insinuez d’un individu qui échangeait des tirs avec un agent de sécurité préposé à la protection de ma résidence. Absent à ce moment-là de près de 3 heures, j’arrivai un peu plus tard lorsque, alarmé d’une telle situation, je m’empressais de me renseigner sur ce qui se passait chez moi. A ce moment là, un journaliste de la radio entreprit une manoeuvre de diffamation en demandant : « à quel agent de sécurité Roro Nelson avait-il passé l’ordre d’abattre l’un de ces deux individus à moto qui s’attaquaient à sa résidence ? ». Le responsible de l’enquête ou de police d’alors qui était présent a rappelé ce journaliste à plus de décence dans l’exercice de sa profession et au bout du compte, l’honneur, le mien fut sauf.

L’oeuvre de destruction du RNDDH et tant d’autres organisations, de concert avec la presse, est immense dans ce pays. Comme je le mentionnais un peu plus haut, ce ne sont pas les assassins, les criminels déguisés en professionnels de droits humains qui manquent. Mais, au nom de quoi, finalement voulez vous capitaliser sur ma perte pour vous faire un nom ou justifier le financement de cet organisme que vous dirigez et qui se trompe de cible ? La société haïtienne et moi en particulier avons assez de vos fausses accusations et de cette entreprise de destruction morale que vous exercez parmi nous. Je ne prétends nullement être au-dessus de tout soupçon; mais, je me suis jamais dérobé aux injonctions et aux prescrits de la loi, que ce soit ici ou ailleurs. Connaissant mon ami et président M. Michel Martelly, il ne tolérera jamais de tels accrocs à la loi. J’ai au moins la décence de montrer mon vrai visage en tant qu’un gentleman, mais vous et vos pareils continuez à porter le masque du bourreau qui n’eut jamais la force de regarder la réalité en face.

Il n’y a pas que les armes qui détruisent. Je vous propose de penser à la langue d’Esope qui rappelle un peu « le couteau pharmacie » de la sagesse populaire, M. Le représentant du RNDDH, Saint Jacques dit même plus « la langue mène aussi à l’incendie et au crime».

C’est avec ces réflexions que je terminerai ma lettre responsive à ce réquisitoire de la honte et du déshonneur que vous avez eu la maladresse et l’audace d’écrire contre ma personne et contre ma famille. Placé auprès d’un président que je me dois avant tout de protéger d’abord moralement, parce que près de lui, je pense avoir suffisamment de recul et d’expérience pour comprendre que la fragilité du pouvoir tient un peu de la roche tarpéienne romaine. Le président tient trop à embellir son image et celle de son pays pour que je sois le premier à le ternir. Encore pour finir, de concert avec vos pairs qui s’abattent sur moi comme ces oiseaux de proie, prenez un miroir et donnez-vous la peine de voir qui vous êtes, regardez vous vous-même et votre RNDDH.

Merci de votre attention !

Auteur: Ronald Nelson

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