Le CSPN de CÉANT/GÉDÉON, un état dans l’État

 

 DEC 7, 2018 (Texte de Cyrus Sibert)

Dec 7, 2018

La séance du 4 décembre 2018 entre le Sénat haïtien et le CSPN sur l’insécurité permet de produire trois (3) hashtag : #CeantHuisClos , #Neg8KloA , #DGMenteurPNH

En effet, cette séance marathon nous a donné raison. Le Directeur Général de la #PNH nous ment, il nous a toujours menti dès le début. Depuis septembre 2017, #LeReCit dénonce les manoeuvres putschistes de ce Commandant en Chef de la Police Haitienne. Comme au temps des militaires putschistes, l’homme n’a aucun respect pour le pouvoir civil. Ses relations taboues avec la communauté internationale ont contribué à lui faire croire qu’il est au-dessus des autorités civiles haïtiennes.


Après avoir rappelé les agents de sécurité du Sénateur Jean Renel Sénatus, il a eu l’arrogance de se présenter devant le Sénat de la République avec l’uniforme opérationnelle de la BLTS (Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants) et de faire venir des chiens renifleurs dans l’enceinte même du parlement haïtien, allant dans le sens des allégations de drogue, comme moyen pour intimider les parlementaires.

Or, parmi les institutions de la République d’#Haiti, la PNH (Police Nationale d’Haiti) est classée première en terme de responsables extradés vers les Etats-Unis pour trafic de stupéfiants. De l’ex-DG Jean Nesly Lucien à l’ex-Commissaire principal Guy Philippe, tous ont occupé des postes au sein de la PNH. En ce sens, monsieur Gédéon est mal placé pour indexer d’autres institutions de trafic de drogue.


Les sénateurs ont bien fait de ne pas céder à sa provocation. Car, il est évident que l’objectif réel du DGPNH était de faire échouer la séance par une révolte des sénateurs, suite à cet acte irrespectueux et même dégradant. Insulter le Parlement haïtien, c’est insulter la République.

Un tel comportement, venu de la PNH — une force armée, rappelle les difficiles séances du parlement en 1991, réalisées sous la menace des tirs nourris des militaires à la solde du Major Michel François.

Les pratiques des représentants de la Communauté internationale en #Haiti ne font que fragiliser la démocratie naissante. Si ces étrangers des ambassades continuent de faire croire au DGPNH qu’il est un état dans l’État, au mépris des autorités civiles, #Haiti aura à revivre une nouvelle période de Coups d’État avec des Commissaires, cette fois-ci, au pouvoir.

Monsieur Gédéon doit se rappeler que tous les militaires exilés ou emprisonnés, ont été, à un moment, l’homme favori de la Communauté internationale ou des ambassades. C’est le cas pour le Général Manuel Antonio Noriega, le Colonel Jean-Claude Paul, le Général Raoul Cédras,…etc. Le blanc ne fait qu’utiliser les gendarmes indigènes pour affaiblir leurs pays, défendre son intérêt et renforcer sa domination néo-coloniale. De plus, il y a LES BLANCS. C’est-à-dire quand l’agent traitant vous félicite, vous encense dans sa stratégie de manipulation, d’autres blancs de la même institution souhaite votre perte.

Le DGPNH Michel Ange Gédéon nous a menti; il ment depuis le début. Ses déclarations dans la presse visent uniquement à fuir ses responsabilités en accusant des autorités civiles ou en utilisant les problèmes socio-économiques pour justifier sa passivité, son inaction, son refus de porter assistance à personne en danger, de “Protéger et Servir”; Elles n’ont aucune valeur.

Le Premier Ministre Jean Henry Céant ou #CeantHuisClos : #Neg8KloA .-

Les citoyens doivent être vigilants avec la stratégie du nouveau premier ministre qui consiste à utiliser les négociations ou le dialogue comme prétexte pour violer le droit du peuple à l’information, légitimer les groupes criminels terroristes et fuir ses responsabilités.

Car,

1- un État responsable ne peut négocier avec des terroristes, encore moins avec des criminels de droit commun;

2- le danger de cette pratique est d’encourager le pullulement des bandes armées, comme moyen pour capter l’attention des autorités, devenir un partenaire de l’État, avoir un poste au gouvernement et/ou recevoir des ressources financières de l’État. Au lieu d’être membre d’un parti politique classique qui attend les prochaines élections, avec le PM Jean Henry Céant, vaut mieux être membre d’un gang armé ou d’un groupe politique violent;

3- c’est prendre les citoyens pour des idiots, quand on veut faire croire que dénoncer des bandits et ceux qui les supportent pose un problème de Sécurité nationale; surtout dans un pays où tous les documents officiels sont automatiquement publiés sur les réseaux sociaux, avant même d’atteindre leur destinataire.

En regardant l’insistance du Premier Ministre Céant sur l’importance d’une séance à huis clos, on se demande si cet homme peut effectivement faire la lumière sur le dossier #Petrocaribe. Car, il risque de réclamer un huis clos sur le dossier; ce qui signifie, le peuple ne saura rien.

Faut-il signaler, qu’il est bruit que Monsieur Céant a déjà imposé le silence sur ce #Petrocaribe.

En effet, après notre publication de la liste des firmes qui ont reçu des millions venant des fonds Petrocaribe à partir de la Banque Centrale (BRH), du BMPAD ou des Ministères et institutions publiques, le Commissaire Ocnam Clamé Daméus a adopté une courageuse mesure conservatoire sur les comptes en banque de 36 compagnies, dont de puissantes firmes dominicaines. Moins de 48 heures après cette décision du Chef de Parquet de Port-au-Prince, Monsieur Céant lui aurait intimé l’ordre d’y surseoir. On rapporte que des firmes dominicaines qu’il avait représenté par le passé, lui aurait contacté en ce sens.

Toute la démagogie dans l’Affaire #Petrocaribe se trouve à ce niveau. Les commissions sénatoriales et la presse ont passé plusieurs années à accuser de pauvres citoyens, des personnalités qui ont servi l’État comme ordonnateurs et/ou comptables de deniers publics, sans regarder dans la direction où est parti l’argent #Petrocaribe, à savoir les comptes bancaires des firmes et des compagnies de construction. Ils demandent à la Cour des comptes d’enquêter sur les procédures administratives, alors que la récupération des fonds Petrocaribe dépend seulement d’une enquête sur la traçabilité des fonds décaissés.

Il parait que monsieur Céant aura à nous dire, un peu plus tard : le dialogue recommande un huis clos sur le dossier Petrocaribe. Et, étrangement, depuis notre décision de publier la liste des firmes et l’ordre de bloquer les comptes des firmes suspectes, les #petrochallengers, ces citoyens dits indépendants qui exigeaient des explications sur l’argent avec le slogan : #KotKobPetrocaribeA , deviennent invisibles.

On se demande : où sont passés les #Petrochallengers? #KotPetrochallengerYo

Est-ce qu’on leur a coupé les vivres? Est-ce que les bourgeois propriétaires des compagnies ou firmes de construction se sont entendus pour ne plus les financer?

En guise de conclusion :

Nous saluons le courage des Sénateurs Jean Renel SENATUS, Carl Murat CANTAVE, Ronald LARECHE et Joseph LAMBERT qui ont permis au peuple haïtien de démasquer les imposteurs, de comprendre les liens qui existent entre la Police, les Parlementaires Lavalas dits de l’opposition (toujours prêts à défendre les bandits), et l’insécurité régnante dans la capitale haïtienne.

Comme nous l’avions toujours dit, dans nos précédentes publications : Il existe un gang politique Lavalas & Associés, mené par plusieurs ressortissants des Nippes, qui ont fait fortune en 2016, sous le gouvernement de Monsieur Jocelerme Privert.

Ce groupe planifie la violence politique dans le pays. Son objectif est de renverser le Président élu, d’interrompre le processus démocratique et d’imposer une nouvelle transition. Leurs alliés sont des contrebandiers et des membres du secteur compradore de la bourgeoisie. L’insécurité qu’on observe en Haiti en cette fin de l’année 2018, est le résultat de sa stratégie de déstabilisation permanente du pays.

Le retour des actes de lynchage et des crimes spectaculaires qui provoquent l’indignation générale, visent à intimider la population, les adversaires politiques de ce gang, les partisans du PHTK et à démobiliser les policiers.

A chaque grand évènement orchestré par ce gang, le DGPNH Michel-Ange Gédéon qui est lui aussi originaire des Nippes, donc une connaissance, commet une “erreur intentionnelle”, allant dans le sens de la réussite du coup d’État espéré contre le Président Jovenel Moise. Après, il vous dira : c’est par coïncidence, comme le port de son uniforme BLTS et ses chiens renifleurs dans l’enceinte du parlement.

A – En septembre 2017 : la Police est absente, alors qu’une manifestation de huit (8) têtes saccageait la capitale et Pétion-ville. En la circonstance, le DGPNH contredisait le Secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique qui avait interdit toutes manifestations illégales i.e. pour lesquelles la police n’était pas formellement notifiée. Le DG avait donné la garantie de sécurité aux manifestants. Mais, au grand étonnement des citoyens, les casseurs étaient seuls dans les rues menaçant et attaquant des hôtels et des maisons de commerce.

B – 6, 7, 8 juillet 2018 : le Directeur Départemental de l’Ouest de la Police dénonce le dysfonctionnement du centre opérationnel de commandement de la Police. Les ordres n’étaient pas clairs; il y a eu des contre-ordres. Les missions diplomatiques et la presse internationale ont rapporté l’absence de la police. On connait les conséquences : Un policier brûlé vif à Delmas, plusieurs blessés, des morts et des dizaines de millions de dégâts.

C – 18 novembre 2018 : le DGPNH effectue des transferts, deux jours avant les violences annoncées par les casseurs. Comme l’a si bien dit l’un des Sénateurs du Sud, l’arrivée moins de 48 heures avant les violences, d’un nouveau Chef Départemental de Police qui n’est pas habitué aux opérations de terrain ni aux troupes, a facilité la mise à sac de la ville des Cayes. C’est aussi le cas dans le Nord et dans d’autres départements du pays : transferts spectaculaires de commissaires de police, 48 heures avant le 18 novembre 2018, alors que les menaces étaient connues.

Le DGPNH Michel-Ange Gédéon est cohérent dans sa démarche. Si monsieur Jovenel Moise est toujours président d’#Haiti, ce n’est pas de sa faute. Il a fermé les yeux sur les gangs dans la capitale, a commis “les erreurs intentionnelles” à chaque événement, tout en racontant des salades sur les médias pour endormir le peuple haïtien et discréditer les autorités civiles. Le 18 novembre dernier, il aurait pu atteindre son objectif. Mais, le renforcement de l’USGPN à changer la donne.

Encore par coïncidence, le Coordonnateur de la Sécurité du Palais National, le Commissaire Divisionnaire Vladimir Paraison, toujours présenté comme concurrent du DGPNH, est aujourd’hui inculpé dans une affaire de trafic d’armes à feu. Un dossier pour lequel la presse américaine avait annoncé l’implication d’un homme politique de haut rang, mais sur lequel aucune audition de personnalité de ce calibre n’a été réalisée par le magistrat instructeur. Et, coup de théâtre, le juge décide de rendre son ordonnance….en mode “Pate cho”, sous forme d’affiche publicitaire.

Le président Jovenel doit saisir que le 18 novembre dernier, il existait un consensus pour le renverser du pouvoir. Nombreux de ceux qui aujourd’hui lui prêtent allégeance, attendaient le résultat de ce coup d’État tout en planifiant l’après-Jovenel. Un responsable canadien avait même déclaré au micro de Radio Canada qu’“un hélicoptère américain est disponible pour l’embarquer vers un pays de l’Amérique du Sud”. S’il est encore au pouvoir, c’est parce que des gens de principes qui croient en la stabilité et la démocratie l’ont défendu à son insu et souvent contre lui.

 

 

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