Entre Martelly et Andrésol, ça roule

LeNouvelliste:Mario Andrésol et le président Michel Martelly se sont entretenus pendant plus d’une heure au téléphone, moins de 24 heures avant la proposition de démission faite par le ministre de la Justice au chef de la police. « Le chef de l’Etat ne lui avait rien dit en ce sens. C’est une situation de confusion pour M. Andrésol », a confié au Nouvelliste une source proche du patron de la PNH, comme une réponse à l’article ” Andrésol veut arriver au terme de son mandat” publié lundi dernier dans le journal.

Haïti: Démissionner n’est pas à l’ordre du jour pour le chef de la Police nationale d’Haïti. Il est inébranlable face aux pressions du gouvernement. Il s’accroche ferme à son mandat. En convalescence depuis deux mois, Mario Andrésol entend continuer à diriger l’institution policière à partir de chez lui. Dans sa résidence privée à Belvil, le patron de la PNH organise les réunions et reçoit tous ceux qui sont concernés par son travail. D’un revers de main, l’ancien militaire a rejeté la proposition de « sortie honorable » que lui a faite le ministre de la Justice. « Il communique régulièrement avec le chef de l’Etat. Quelle « sortie honorable » un ministre démissionnaire peut-il garantir au chef de la police », s’est questionné une source policière très bien imbue du dossier.

Pour le remplacer dans ses rencontres à l’extérieur, Mario Andrésol a désigné son chef de cabinet et le responsable de la Direction centrale de la police administrative (DCPA). Ce qui fait de lui quelqu’un de toujours disponible à travers ses deux représentants. « Si le ministre de la Justice estime que le chef de la police n’est pas assez motivé, son rôle est de lui remonter le moral et le supporter dans sa maladie. Ce n’est pas élégant de lui demander de partir », a poursuivi notre source.

Mario Andrésol et le président Michel Martelly se sont entretenus pendant plus d’une heure au téléphone, moins de 24 heures avant la proposition de démission faite par le ministre de la Justice au chef de la police. Après la rencontre controversée de vendredi dernier conjointement avec le chef de la police et le secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, Réginal Delva, le ministre de la Justice a encore appelé Mario Andrésol pour solliciter sa collaboration. « On ne comprend rien ! Est-ce lui qui avait pris sur sa personne de proposer au chef de la PNH de démissionner, ou le palais national a-t-il quelque chose à voir dans cette affaire? C’est la confusion. »

Cette source policière qui connaît parfaitement l’affaire s’est demandé perplexe les raisons qui ont poussé Me Michel Brunache à rendre publique la dernière correspondance qu’il a envoyée au patron de la PNH. « Ce sont eux qui ont fait dégénérer le dossier des anciens militaires. Aujourd’hui, dans cette correspondance, ils veulent se dédouaner et imputent la responsabilité au chef de la police. En outre, ils savent très bien que la police ne peut aller déloger ces groupes armés… »

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