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Les États-Unis et le Panama ont exhorté le Conseil de Sécurité de l’ONU à autoriser une force de 5 550 membres pour remplacer en Haïti la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS), dirigée par le Kenya, et qui peine à répondre efficacement aux exigences sécuritaires.
La crise sécuritaire en Haïti demeure une préoccupation pour la communauté internationale au point qu’au niveau du conseil de sécurité des Nations Unies, des briefings se tiennent régulièrement. Alors que l’insécurité persiste dans la nation francophone des Caraïbes, les États-Unis et le Panama ont proposé une nouvelle force habilitée à arrêter les gangs armés qui ont pris le contrôle de plus de 85% de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que d’autres villes de province.
Dans un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU obtenu mercredi par l’Associated Press, les deux pays ont présenté leur proposition de transformer la force multinationale dirigée par le Kenya, actuellement déployée dans la nation des Caraïbes minée par la violence des gangs, en une force de 5 500 militaires et de 50 civils.
Le document de six pages exprime sa gratitude au Kenya pour avoir dirigé la force multinationale, mais réaffirme la conclusion du Secrétaire général Antonio Guterres en février dernier selon laquelle la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS) n’a pas été en mesure de répondre efficacement aux exigences sécuritaires en Haïti, et doit être renforcée.
Selon les informations fournies dans le projet de résolution, les États membres de l’ONU seraient autorisés à transformer la mission de soutien à la Police Nationale d’Haïti (PNH) en une force qui collaborerait avec le gouvernement haïtien, pour une période initiale de 12 mois. Elle serait habilitée à détenir et à arrêter des Haïtiens.
Les agents de la force, qui devraient remplacer les policiers kenyans affectés à la MMS, seraient rémunérée par des contributions volontaires. Cependant, il n’est pas précisé dans le projet de résolution si le Kenya ou un autre pays fournirait des troupes ou des policiers.
À noter que le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, dirige la Force Multinationale, déployée progressivement en Haïti depuis juin 2024. La Mission qui soutient la Police Nationale d’Haïti (PNH) était censée avoir 2 500 soldats, mais elle a été en proie à un manque de financement et son effectif actuel est inférieur à 1 000.