WILSON LALEAU, LA MISSION D’ASSUMER SES RESPONSABILITÉS

 

Mon cher Wilson,

J’ai eu le plaisir de lire ton dernier livre, la deuxième version de « Haïti, Petro Caribe et ses déraisons. »

Je tiens à te féliciter.

Conforme à ta mission de vie, si bien présentée dans ce livre, tu te rapproches de la réalité des choses et des gens, vues et entendues, semblables aux créations de Maurice Sixto.

J’ai trouvé l’empreinte de l’universitaire éprouvé, pour avoir offert ses services à l’État, dans le contexte d’une société haïtienne profondément polarisée. Quelle ferveur que d’affirmer son rôle de citoyen, avec conscience, compétence et efficience, comme ministres, dans son pays. 

Je suis émerveillé par l’approche didactique du professeur qui arrive à se dépasser, pour répandre la lumière que requiert les personnes de bonne volonté sur la gestion des fonds de Petro Caribe, mais aussi sur le fonctionnement, souvent méconnu, de l’appareil de l’État. 

Trop souffert des reproches injustes et fantaisistes, formulées contre toi. Ton livre en revanche, renferme de préceptes et d’anecdotes perspicaces, susceptibles par leurs éclairages, de dissiper les malentendus et rétablir la vérité. 

Dans cette lutte des plus redoutables, incombe une certaine décence et le courage de la résistance à la méchanceté des esprits déréglés qui cherchent à dessin à transformer des qualités en défauts. Certains disent de toi que tu n’es pas assez politique, c’est inexact. Ils confondent la politicaillerie à la politique. 

Car, avoir le franc-parler à ta manière et animé du sentiment d’humilité qui te caractérise, sont des vertus de générosité politique qui font de toi, un symbole et une référence de soldat glorieux des feux croisés de la diversité dans l’adversité.

Tu ne dois surtout pas te laisser intimider, mon cher ami professeur, ministre Wilson Laleau. Grâce à Dieu et à tes parents, tu as été capable d’élaborer ce livre qui,  entre autres, témoigne de ta dimension de grands commis de l’État. 

La défaillance de la justice haïtienne constitue le principal défi à relever par notre collectivité. Encouragée par des secteurs nageant en eaux troubles, cette défaillance chronique, facilite la calomnie, favorise la confusion, engendre la division et conduise au chaos.

Astreint à l’obligation de rendre compte, les comptables de deniers publics ont le devoir de s’assurer de leur probité, mais aussi le droit de sauvegarder leur dignité, en ayant, s’ils sont mis en cause, la possibilité de se fixer sur leur sort ou de se réhabiliter le cas échéant, en toute impartialité par une justice, digne de confiance.

La pratique courante de la mort politique et morale engendrée à tort sur d’honnêtes serviteurs de l’Etat, participe du principal déni de justice, préjudiciable à l’ordre public. 

Les revendications citoyennes pour la transparence, méritent d’être prises en compte. Ceci, sans ambage, à travers un processus régulier, exercé par l’autorité et l’entité institutionnelle de l’État, habilitée à prononcer le mot du droit, non pas pour alimenter la discorde, voire l’utiliser comme armes de destruction de caractères, mais assurer le recours nécessaire au bon fonctionnement de la société.

Paradoxe de l’opportunité, sans les controverses politiques auxquelles tu fais face, tu n’aurais peut-être pas produire ce bon livre. 

Incompris ou mal compris, l’essentiel consiste à être en paix avec soi-même. S’inspirant du mécanisme du ceinturon, dans la dynamique des contradictions inhérentes à la lutte politique, de deux chemins ou parcours différents, nous déboucherons sur l’impérieuse obligation de composer pour exister, une facette du vivre-ensemble.

En conclusion, je me permets de reprendre ton message mémorable, judicieusement imprimé dans ce livre: « Nous remplirons notre mission sur terre en assumant notre part de responsabilité de contribuer au devenir de la communauté à laquelle nous appartenons et, pourquoi pas, à celui de l’humanité toute entière. » 

Evans PAUL KP

Port-au-Prince, le 30 mars 2021

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