Violentes protestations à St-Marc : La MINUSTAH fait une quinzaine de blessés, dont six par ball

Haïti-Elections

Annulation du scrutin de dimanche et retrait d’Haïti de la mission onusienne, principales revendications des manifestants qui ont également gagné les rues aux Gonaïves, à Jacmel et à Petit-Goâve

lundi 29 novembre 2010,

Radio Kiskeya

Une quinzaine de personnes ont été blessées, dont six par balle, lors de nouvelles manifestations anti-gouvernementales qui réunissaient lundi plusieurs milliers de protestataires dans le cadre d’un large mouvement en faveur de l’annulation, pour fraudes massives, des présidentielles et législatives de dimanche.

Un garçon de 12 ans atteint d’une balle à la tête et un adolescent de 18 ans blessé au bras et à l’abdomen se trouvaient dans un état critique.

Des informations que Radio Kiskeya a pu confirmer auprès de la direction de l’hôpital St-Nicolas où les victimes étaient soignées.

En majorité partisans de la candidate Mirlande Manigat (RDNP), favorite des sondages dans la course à la succession de René Préval, les manifestants ont affronté pendant toute la journée les casques bleus brésiliens à coups de pierres.

Une épaisse colonne de fumée noirâtre était visible dans le ciel de St-Marc à la suite de l’érection de barricades de pneus enflammés qui ont paralysé la circulation sur la nationale #1.

La contestation des élections a également engendré des manifestations de rue dans d’autres villes telles Gonaïves (Artibonite) où le Sénateur Youri Latortue, allié de Mirlande Manigat, était à la tête d’une foule de plusieurs milliers de personnes.

A Grande Saline, une autre commune de l’Artibonite, une personne serait décédée lors d’une marche anti-gouvernementale.

A Jacmel (sud-est) et à Petit-Goâve (ouest), des échauffourées entre de nombreux protestataires et les forces de l’ordre ou des accrochages entre groupes rivaux ont créé une atmosphère très agitée.

A Port-au-Prince où les activités tournaient au ralenti sur fond de tension, les écoles sont restées fermées.

Dans le quartier de Martissant, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants pro-Manigat en provenance de Carrefour (banlieue sud-ouest) qui tentaient de se diriger vers le centre-ville.

Dimanche, des milliers de manifestants, acquis dans leur majorité à la cause du candidat Michel Martelly (Repons Peyizan), avaient réclamé à Port-au-Prince l’annulation des élections, la démissions du Président René Préval et l’arrestation des conseillers électoraux pour leur responsabilité dans l’échec de la journée électorale. spp/Radio Kiskeya

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