Un président ne devrait pas dire ça… – ADDED COMMENTARY By Haitian-Truth

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Jude Simon

17 octobre 2016

Pour dire son mot sur le malaise provoqué par la présence sur le territoire haïtien de centaines de militaires dominicains armés de fusil de guerre et de ce qu’on ne sait pas, M. Privert s’est présenté devant la nation, accompagné du Premier ministre et du secrétaire général finissant des Nations Unis, M. Ban Ki-Moon flanqué de sa traductrice Sandra Honoré.

On s’attendait à des paroles de conciliation mais ce ne fut pas le cas. S’il était un véritable homme d’état, M. Privert aurait dû  rassurer tous ceux qui, avec raison, font entendre leurs protestations et leurs anxiétés et confondre tous ceux qui font de la surenchère à des fins inavouées. Un dirigeant responsable aurait utilisé, dans ces circonstances graves que vit le pays, tout son pouvoir de persuasion pour faire le point sur la question en reconnaissant de prime abord, en toute humilité, que le gouvernement a provoqué  ce conflit qui n’en est pas un mais une grande bourde du pouvoir et qui en a fait une mauvaise gestion. Reconnaître une faute est parfois le signe d’un caractère bien trempé et non de faiblesse.

Un dirigeant responsable aurait reconnu que les citoyens haïtiens ont toutes les raisons de sentir angoisses et craintes  quand un convoi de véhicules et de troupes armées traverse la frontière accompagné du mutisme assourdissant de leurs propres dirigeants. Un dirigeant responsable  aurait compris que ces protestations sont les conséquences d’un reflexe conditionné par l’Histoire et par ses possibles bégaiements. Des deux côtés de la frontière les deux peuples n’ont jamais appris à se tendre la main, paumes ouvertes, dans un geste compris et accepté,  et les raisons sont multiples. Racisme primitif, intérêts économiques qui s’affrontent, exploitation de l’histoire à des fins politiques, dirigeants de part et d’autre qui n’ont jamais su prendre de la hauteur, exploitation à outrance de bras dans des conditions infrahumaines, désirs de revanche sur l’histoire.

Un dirigeant responsable aurait rassuré son peuple et demandé à tous de dresser, dans l’oubli de soi, un rempart de solidarité autour de nos frères du Sud pour les aider à passer par la porte étroite et à ne pas tomber sous les coups de butoir de l’hécatombe qui marche à pas fermes vers eux. Et c’est de cela qu’il s’agit et de rien d’autre. Orgueil mal placé, susceptibilité, réactions épidermiques ne sont que des vétilles, des banalités  face  à la faim qui tord l’estomac, au choléra qui vidange les entrailles, aux milliers d’habitats détruits, aux enfants piqués par les moustiques et exposés au soleil et à la pluie, aux cultures dévastées, aux campagnes autrefois vertes maintenant désertes, aux montagnes épluchées. Et, après la période d’urgence, viendra immanquablement le désespoir et le temps  d’une terre stérile, de marchés vides et de cliniques et hôpitaux bondés.

Mais voilà, M. Privert n’est ni dirigeant, ni homme d’état. Au lieu d’un discours empreint de raison, le peuple haïtien a eu droit au spectacle navrant et pitoyable d’un gesticulateur qui, vociférant tellement, a perdu son français, lançant un  “Qu’est-ce qu’on a besoin ?” qui serait la question en or du président voisin.

M. Privert, croyant pouvoir  tout résoudre avec un slogan vide et sans portée, répétait en boucle, Est ce que ça dérange ? Oui M. Privert, ça dérange qu’un dirigeant d’un pays accuse, en face du monde, ses concitoyens d’être des voleurs. Presque pleurant, n’a-t-il pas dit qu’on a pillé “MON camion que j’aie envoyé au Cap”. MON CAMION, M. le Président ? L’état c’est vous aujourd’hui, comme hier c’était l’autre pleurant pour SON palais qui avait “collapsé”. Même si c’était vrai, Privert aurait dû avoir la délicatesse et la décence de laver le linge sale en famille. On a bien compris, c’est au peuple qu’il peut s’en prendre alors qu’il avait mis son véto pour que la justice haïtienne ne convoque ni premiers ministres, ni ministres des gouvernements passés qui ont pillé les caisses de l’état et qui ont laissé  aujourd’hui le peuple vulnérable, sans défense  face au moindre caprice de la nature.

Si des camions sont pillés, la faute n’est qu’au gouvernement qui n’a pas bâti un plan pour faire face à tous les problèmes qui ne manqueraient pas de se présenter au passage d’un cyclone annoncé des jours à l’avance. Pourquoi la Police nationale n’a-t-elle pas été déployée et n’est toujours pas déployée sur les voies menant vers les zones sinistrées ? Quel est le plan présenté par le secrétaire d’état de la sécurité publique Himmler Rebu, cet autre gesticulateur vociférant, pour assurer le transport en toute sécurité de l’aide. Aucune mesure à part un deuil de 3 jours, n’a été arrêtée par le gouvernement. Dans le cadre de ce désastre qui frappe notre pays, quelles sont les missions assignées aux départements de la santé publique, de l’agriculture, des travaux publiques, de la sécurité publique, à la police nationale, à la Croix rouge, à la MINUSTAH, aux ONG ? Le peuple veut savoir.

Oui M. Privert, ça dérange qu’un dirigeant avoue, sans blêmir, sans gêne  et à la face du monde, être le  complice de ceux qui ont gardé dans leur “lakou  aux Gonaïves, à Port de Paix, à Camp Perrin” le matériel du  Centre National des Equipements (CNE), biens de l’état haïtien. A qui la faute si le gouvernement Privert/Jean Charles, en place depuis neuf mois n’a pas récupéré ce matériel qui peut sauver des vies humaines et améliorer les conditions infrahumaines dans lesquels vivent les victimes du cyclone ?

Oui M. Privert, ça dérange qu’un dirigeant confie, à ceux qui, ici et ailleurs, voudraient en profiter, que le pays dispose d’une  force publique incapable d’assurer la sécurité des vies et des biens et également inefficace quant à la défense de la patrie.

Oui M. Privert, ça dérange qu’un dirigeant exerce un chantage infâme sur sa population meurtrie et sur des enfants agonisants en citant  la longue liste  de l’aide qui remplirait les cales des bateaux colombien, vénézuélien et des 80 camions dominicains.

Oui M. Privert, ça dérange qu’un dirigeant n’arrive pas à pouvoir évaluer pour faire la différence entre  l’espoir et le soulagement apportés par un hélicoptère rempli d’aides piloté par un militaire et l’impact dévastateur provoqué sur elle par des centaines d’hommes armés de fusils d’assaut.

Un dirigeant doit savoir quand parler et quand se taire. Pour parler trop tard Privert vient de perdre l’occasion de se taire. Un dirigeant doit savoir ce qu’il faut dire et ce qu’il faut cacher dans son cœur  quand il s’agit de son pays et de son peuple. Un président ne devrait pas dire ça… C’est le titre que le président François Hollande a donne au livre qu’il vient de publier et ce titre devrait servir  de garde-fou à M. Privert. Hollande veut tout faire pour rentrer dans l’Histoire par la grande porte. Pour ne pas savoir ce qu’il doit dire et faire, Privert rentrera de plain-pied dans…l’oubli et l’indifférence.

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COMMENT : HAITIAN-TRUTH.ORG

Privert authorized Dominican military use of « Deadly Force » while in Haiti. In other words, the Dominicans could machine-gun a group of schoolchildren trying to get a handful of rice, or bottle of water.

A formula for disaster – but that is exactly what Privert wants.

Chaos – preventing an election.

The Dominicans have facilitated shipments of machine guns to Haiti and Aristide/Privert activists.

Sandra Honore has her daughter working for Privert. Perhaps there is some sort of message here!

PLAN A
Ban Ki Moon + Sandra Honore + Privert + Dominicans = New LAVALAS Dictatorship.

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4 thoughts on “Un président ne devrait pas dire ça… – ADDED COMMENTARY By Haitian-Truth

  1. “The Dominicans could machine-gun a group of schoolchildren trying to get a handful of rice, or bottle of water”. – Haitian-Truth

    Monsieur Michael,

    Please cite one incident where Dominican soldiers previously engaged in such criminal conduct in the DR or any other country. Until then, you are just concocting lies and spreading anti-Dominican propaganda to the benefit of Haiti’s self-serving nationalists, career politicians, and privileged oligarchy.

    We all know why the Dominican military went there:

    1. To prevent the thugs (not children) from stealing the aid and selling it to people that need help.

    2. To safeguard the lives of the Dominicans that are risking a lot to go into a country in chaos to help.

    3. To make sure that the help gets to the needy, not the Haitian Elite and the politicians that will for sure sell it, as it has happened many times before.

    1. Why does the Dominican authority sanction, or turn their backs on, the large shipments of expensive Taiwanese assault rifles and Israeli made machine guns. One load recently impounded in St. Mar.

      There is enough blame for everyone.

    2. Jerks like this dominican trash are everywhere. especially in the dominican, and New York. Take note- your racist nation deserves no capital letters

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