Un Code national de construction pour les petits bâtiments-Added COMMENTARY By Haitian-Truth

Le Nouvelliste | Publié le : 2013-01-14
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
Les techniciens du ministère des Travaux publics ont achevé la première phase du Code national de construction des bâtiments. C’est cette partie que le président de la République a présenté à la nation, le 12 janvier en cours à l’occasion de la commémoration des trois ans du tremblement de terre de janvier 2010. Ledit code sera prêt en avril prochain, selon le MTPTC.
Le bidonville de Jalousie à Pétion-Ville
Le bidonville de Jalousie à Pétion-Ville

Cette première phase du Code national de construction ne concerne que les bâtiments d’un étage. C’est-à-dire, le rez-de-chaussée et un étage dessus, selon les explications du secrétaire d’Etat aux Travaux publics, Philippe Cinéas. C’est cette partie qui a été acheminée au palais national que le président Michel Martelly a évoquée dans son discours, le 12 janvier en cours, à l’occasion de la commémoration des trois ans du tremblement de terre de 2010. « Nous annonçons que le ministère des Travaux publics vient de sortir le Code national des bâtiments d’Haïti. Que ce soit des résidences privées, de grandes ou de petites entreprises, le Code doit être respecté. Parce que nous devons construire d’une autre façon afin de n’être jamais victime comme le 12 janvier », a déclaré le chef de l’Etat.

La deuxième phase du Code national de construction sortira en avril prochain. Il comportera les normes pour les bâtiments industriels, l’administration publique, les écoles, les hôpitaux, entre autres. Elle est à une phase très avancée, a précisé M. Cinéas joint au téléphone lundi après-midi par le journal Le Nouvelliste.

On n’aura pas besoin de l’envoyer au Parlement pour ratification, a souligné le secrétaire d’Etat. « Il sera publié comme un arrêté présidentiel par le chef de l’Etat et à ce moment-là le document aura force de loi, donc contraignant. Un ingénieur n’aura pas d’autre choix que de respecter le Code », a-t-il dit, soulignant que le document subira à l’avenir des modifications, question de l’adapter aux nouvelles réalités de l’heure.

Contacté sur le même sujet par Le Nouvelliste, l’ancien ministre des Travaux publics sous l’administration du président René Préval, l’ingénieur Jacques Gabriel, a souligné qu’il avait travaillé lui aussi sur ce Code national de construction des bâtiments de concert avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales. « Avant de partir, nous étions arrivés à une phase très avancée. On n’avait même rencontré une entité caribéenne qui a un Code de construction. On avait utilisé certains chapitres de ce document en ajoutant des chapitres spécifiques à Haïti », a-t-il expliqué.

On avait pas à réinventer la roue dans ce document, a-t-il souligné. L’ancien ministre des TPTC a fait savoir qu’il a laissé à l’étude un autre document visant à présenter un plan de renforcement des bâtiments après le tremblement de terre.

Le Code national de construction est un ensemble de réglementations ou de principes qui doivent être respectés en construisant, selon l’ingénieur Pierre-André Loriscard du bureau des Travaux au TPTC. « Avant d’être un document officiel, il doit être validé par les Travaux publics puis remis au gouvernement qui l’acheminera au Parlement sous forme de projet de loi. Ce n’est qu’après ratification par les parlementaires qu’il deviendra le Code national de construction, un document contraignant avec force de loi », a expliqué l’ingénieur, lundi matin, sur Radio Magik 9.

Deux mois après le tremblement de terre, le ministère des Travaux publics avait fait sortir un document, « les règles de calculs intérimaires pour la construction des bâtiments en Haïti  ont été élaborées à l’aide de trois codes étrangers ; IBC, Euro code et le code national du bâtiment du Canada », a-t-il dit.

Le chef de l’Etat a donné la garantie, le 12 janvier en cours que « le pays se reconstruira de toute façon et dans le respect des normes parasismiques et de l’environnement. L’Etat doit prendre ses responsabilités et fonctionner comme un Etat moderne…»

Dans une interview accordée au Nouvelliste la semaine dernière sur la reconstruction, trois ans après le tremblement de terre, l’ingénieur Claude Prépetit du Bureau des mines et de l’énergie a indiqué que  « collectivement, rien n’a été fait. Mais, individuellement, suivant leurs moyens, des gens ont fait ce qu’il fallait. Le respect des normes parasismiques n’est toujours pas une obligation fixée par l’Etat. Aucune loi n’a été imposée à personne », a-t-il soutenu, soulignant que la publication des codes de construction et de réparation de maisons est utile, mais pas suffisant. « Il faut un programme soutenu sur 10, sur 15 ans afin de changer les mentalités », a-t-il conseillé.

Pa ailleurs, le locataire du palais national s’est excusé du fait que, trois ans après la catastrophe, il n’existe aucun mausolée à la mémoire des victimes du tremblement de terre. « Je veux vous dire mes regrets et déplorer que le mausolée à la mémoire de nos disparus n’ait pas encore été érigé à Saint-Christophe. Je veux vous dire que je m’investirai personnellement pour que toute la symbolique du lieu trouve prochainement son expression », a promis M. Martelly.

Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG

An interesting exercise in futility.

Let’s be realistic, this is going to be something on paper that appears to deal with this overwhelming problem, without any sort of ability to enforce the requirements. The staffing requirements would be overwhelming! Vehicle support, to visit the sites, would be gigantic.

We must face the simple reality of life. Haitians will continue to build as they have in the past. Perhaps we can make sure larger structures meet Code, but the thought of supervising the majority in their efforts to find living space is ridiculous.

Education with regard to construction methods might have some effect, Building Codes will do nothing in a nation where people use a bag of cement to make 60 concrete blocks when a bag can only make 20 good ones.

Smoke and Mirrors.

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