Pourquoi le Peuple doit supporter le Président Jovenel Moise

Janvier 22, 2020,

Le Président Jovenel Moise a grandement besoin du support du peuple haitien. Non pas pour se donner du pouvoir, mais pour changer les  pouvoirs institutionnels de l’Etat, générateurs de paupérisme, et les mettre au service du développement et de l’amélioration des conditions de vie du grand nombre. En d’autres termes, et pour mieux dire, il sierait de préciser :support aux œuvres du Président Moise.

Le fait peut aller de soi pour l’électorat qui a accordé un mandat de cinq années au président. On voudrait cependant qu’il soit compris par ceux qui ne l’ont pas voté, et surtout par cette frange de l’opposition déterminée à miner son mandat par des actes de destabilisation en désaccord avec le régime démocratique. C’est dire que Jovenel Moise a tout aussi bien besoin du support du peuple que de l’opposition.

Pourquoi?

JOVENEL Moise est issu d’élections démocratiques et non d’une de ces poussées historiques, qu’on qualifie à tort d’élections. Nous nous expliquons. Tim Tim Estimé, le champion des classes moyennes, est chassé du pouvoir par l’armée de Paul Magloire. Doc Duvalier revendique l’héritage. 

C’EST LE MOMENT HISTORIQUE DES CLASSES MOYENNES. Le déterminisme historique tranche sur les faits particuliers.

Les contradictions inhérentes au successeur de Papa Doc, sa politique de bon voisinage avec le secteur affairiste de la bourgeoisie, son indifférence à l’égard du donné démocratique à l’échelle continentale, son obstination à défendre la Présidence à vie, sapent le pouvoir des classes moyennes, mu en chasse-gardée de privilégiés de sectes monopoleuses.

Le pouvoir jean-claudiste débouté, il a fallu  deux années de transition militaire pour que se réalise la poussée historique du Lumpenprolétariat urbain, qui porte le pére Jean Bertrand Aristide à la présidence. Q’y pouvaient Marc Bazin et Louis Déjoie, tous deux candidat des nantis de 90 et de 57?

Pas la peine de se perdre en investigation. Il suffit de noter que les bulletins de vote consacrant la victoire des présidents issus de poussées historiques(à ne pas confondre avec vote populaire)désertent les filets des conseils électoraux pour se retrouver en liberté à travers rues et ruelles. 

Pauvre démocratie, mais démocratie quand méme, Haiti en a-t-elle fini avec les poussées historiques, dans le sillage des vingt derniéres années qui ont vu les élections de René Préval (naje pou soti), de Joseph Michel Martelly(de la musique en toute chose), de Jovenel Moise(pays lock, la caravane fait son chemin)?

La question est d’importance, car elle identifie une heure de société qui défie la rationalité des vouloirs et entreprises démocratiques :la poussée historique. Non maitrisée, non prise en charge en une démocratie pauvre, déchirée comme la notre, elle emportera dans les vagues destructrices de l’intégrisme de la misére et classes moyennes, et classes pauvres, et classes possédantes. 

Ailleurs, ou l’événement s’est produit, il a nom: Génocide.

Le support dont le président Jovenel Moise a grand besoin est un appel à la participation(conversion) pour la consolidation du processus d’accumulation de biens et d’institutions qui mettront Haiti hors des sentiers de l’intégrisme de la misére. La démocratie haitienne en construction est une œuvre commune, produit de la force,du vouloir, de la fraternité et de l’union. 

ANTOINE LAN GOMIER    

 

 

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