Michael Collins
Nous avons constaté des retards et des opacités dans la gestion du besoin urgent d’aide de la PNH. Nous avons vu un représentant de l’INL de l’ambassade américaine, en partenariat avec un officier de la logistique de la PNH, tenter de manière embarrassante de voler le contrat, alors que chacun sait qu’il n’existe qu’un seul groupe, autorisé par le Département d’État, à expédier des munitions et des armes à Haïti.
Nous avons vu ce même représentant de l’INL tenter de convaincre le Premier ministre de remplacer le DGPNH Rameau Normil par l’un de ses amis, un officier supérieur de la PNH. On pourrait supposer que le contrat et son financement étaient une fois de plus visés.
Nous avons maintenant constaté des tactiques dilatoires dans le déblocage effectif des fonds, après la signature du contrat le 18 mars 2025. Après des retards administratifs, le ministère des Finances a finalement envoyé une note au gouverneur de la BRH, le 14 avril 2025, qui aurait dû entraîner un déblocage immédiat des fonds. Or, la BRH a affirmé que les fonds avaient été transférés, mais qu’elle devait suivre les informations.
Le 17 avril 2025, le gouverneur de la BRH, Gabriel, a finalement informé la DGPNH que les fonds n’avaient pas été transférés, mais qu’ils le seraient le 18 avril 2025. Pendant ce temps, des agents de la PNH mouraient, essayant d’opérer sans munitions.
Les fonds – 7 624 336,62 $ – sont arrivés à New York le 21 avril 2025, soit 70 % du montant total du contrat, soit 11 465 167,85 $, certains frais gouvernementaux haïtiens étant retenus. Les 30 % restants seront débloqués lorsque le matériel, couvert par les 70 %, sera livré à Haïti.
Le ministre de la Justice, Patrick Pélissier, le sait. C’est lui qui a signé tous les mémos autorisant cet accord dans son intégralité, ainsi que les paiements spécifiques. Sans sa signature, le financement n’aurait pas été débloqué. Le ministre de la Justice, Patrick Pélissier, sait que les fonds transférés à New York s’élevaient exactement à 7 624 336,62 $ – ni plus ni moins.
