Nouveaux rebondissements dans l’affaire Jacques Roche-Added COMMENTARY By Haitian-Truth

Stanley Lucas <centurionlucas@gmail.com> Jul 11 01:00PM -0400 ^

Nouveaux rebondissements dans l’affaire Jacques Roche

Le chanteur “Don Kato” clame son innocence ; Anaïse Chavenet et Edner Jean
de Communication Plus affirment que l’artiste avait été investi du rôle de
“médiateur” ; Kettly Julien de l’IMED réclame des poursuites judiciaires
contre “Don Kato” pour son rôle présumé dans l’enlèvement et l’assassinat du
journaliste ; Patrice Dumont du quotidien Le Matin insiste, lui, sur
l’importance capitale des révélations des deux meurtriers condamnés

Publié le mardi 4 septembre 2007
http://radiokiskeya.com/spip.php?article4066

L’affaire Jacques Roche a pris mardi un nouveau tournant avec les réactions
du chanteur Antonio Cheramy alias “Don Kato” démentant des insinuations qui
viseraient sa mise en accusation, le soutien sans équivoque que lui ont
apporté Anaïse Chavenet et Edner Jean de la firme Communication Plus et
l’intervention de la militante des droits humains, Kettly Julien, exigeant
des poursuites judiciaires contre l’artiste.

Dans une interview à Radio Kiskeya, le lead vocal du groupe Brothers Posse a
catégoriquement nié avoir, en juillet 2005, soudoyé les ravisseurs du
journaliste et poète en vue de prolonger la séquestration jusqu’à son
exécution comme le suggéraient certaines déclarations d’Alby Joseph et de
Chéry Beaubrun, condamnés jeudi dernier (30 août) à perpétuité.

“Don Kato”, qui s’est dit prêt à répondre à toute invitation des autorités
judiciaires dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement suivi de
l’assassinat de Roche, a indiqué avoir été contacté par Anaïse Chavenet et
Edner Jean afin de faire avancer les négociations alors dans l’impasse avec
les ravisseurs. Cependant, très nuancé, il précise n’avoir jamais été en
contact avec le gang qui avait été à l’origine du rapt alors qu’au Palais de
justice de Port-au-Prince, Joseph et Beaubrun avaient déclaré que “Don Kato”
avait “apporté un montant de 10.000 dollars”, inférieur à la rançon fixée à
50.000. Un “ami”, dont le musicien a voulu taire le nom, servait
d’intermédiaire et avait recueilli les 10.000 dollars qui avaient pu être
collectés à Communication Plus, une firme spécialisée dans le marketing, la
production audiovisuelle et la diffusion de livres, et au quotidien Le Matin
notamment.

Le chanteur indique avoir également apporté sa contribution financière à cet
effort de solidarité qui avait été entrepris pour tenter d’inverser le cours
des événements et de faire sortir l’otage du couloir de la mort. Car,
dit-il, étant lui-même artiste, il ne saurait rester indifférent au sort qui
était réservé au poète.

“Je suis bien content que justice soit rendue à Jacques Roche”, a lâché “Don
Kato”, soutenant avoir appris avec satisfaction le verdict du tribunal
criminel de Port-au-Prince.

Pour leur part, les deux responsables de Communication Plus ont reconnu
avoir sollicité l’aide du leader de Brothers Posse pour empêcher à tout prix
la fin tragique que devait connaître Roche. “Nous étions au journal Le Matin
de plus en plus inquiets et angoissés. Face à l’intransigeance des
ravisseurs, plus les jours passaient, plus nous craignons le pire pour
Jacques”, a raconté Mme Chavenet également une des responsables de la
publication.

Estimant que le “médiateur” jouissait d’un aura populaire qui pouvait
faciliter l’aboutissement des négociations, elle a conclu que pour “Don
Kato” ce serait “s’attirer des ennuis en se mettant au service des autres”
s’il devait être accusé dans la mort de Jacques Roche.

Quant à Edner Jean, il a expliqué qu’il fallait éviter de “ternir
gratuitement la réputation de Don Kato” qui, une fois alerté, avait accepté
spontanément de travailler à la libération du confrère. “Dans mon entretien
téléphonique avec l’un des ravisseurs à qui je demandais vainement la
libération de Jacques après le versement des 10.000 dollars, il m’avait
clairement fait savoir que cette pitance ne pouvait servir qu’à assouvir la
soif de ses soldats”, a témoigné M. Jean. Il a enfin attribué à des
problèmes de sécurité conjoncturels la discrétion totale ayant jusqu’ici
occulté les efforts qui avaient été déployés en vue de sauver Jacques Roche.

Cependant, le rôle de “Don Kato” dans l’affaire, loin de faire l’unanimité,
commence à soulever des polémiques qui rendent compte de positions
diamétralement opposées. La militante des droits humains Kettly Julien est
la première à demander que “l’action publique soit mise en mouvement contre
le chanteur” après que son nom ait été cité par les condamnés Alby Joseph et
Chéry Beaubrun, deux des meurtriers de Jacques Roche. Directrice de
l’Institut mobile d’éducation démocratique et membre du Collectif des
familles (IMED) et membre du Collectif des familles et amis des victimes du
kidnapping, Mme Julien souligne que l’artiste, intimement lié au régime du
Président René Préval, avait déjà fait l’objet de graves accusations
notamment avant la chute d’Aristide.

Toutes les personnes impliquées dans l’assassinat du journaliste doivent
être punies par la justice, a conclu la responsable de l’IMED.

Sans faire référence au musicien, le responsable de la section sportive du
quotidien Le Matin, Patrice Dumont, a de son côté estimé que les aveux de
Joseph et Beaubrun étaient amplement suffisants pour déclencher une
offensive judiciaire contre tous ceux qui sont impliqués dans le crime.
“C’est un début de soulagement pour moi, pour tous les amis de Jacques Roche et
tous ceux qui l’avaient connu”, a dit le chroniqueur sportif en relevant
qu’une occasion en or s’offrait à la justice haïtienne pour redorer son
blason.

Mettant l’accent sur la nécessité de mener une lutte sans merci contre
l’impunité, M. Dumont a aussi rappelé qu’au lendemain de l’enlèvement du
disparu la cotisation en sa faveur se faisait dans des conditions
dramatiques et qu’on pouvait très difficilement satisfaire l’appétit de ses
ravisseurs.

Les aveux des deux assassins condamnés à vie ont été confirmés par le
commissaire Joseph Fanfan Jeudilien, le représentant du ministère public
lors du procès. A côté de ce verdict exemplaire, le juge instructeur Jean
Peres Paul, en charge du dossier de l’assassinat du journaliste et poète,
devrait rendre bientôt son ordonnance de clôture.

Kidnappé le 10 juillet 2005 en tenue sportive, Jacques Roche, 44 ans, avait
été retrouvé sauvagement exécuté quatre jours plus tard, le 14 juillet, dans
le quartier populaire de Delmas 4 (nord de Port-au-Prince). spp/RK

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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG

So many outrages have followed the assassination of Jacques Roche, that we tend to forget him, among the horde of victims who have fallen to the gunmen of Aristide/Preval.

We also tend to forget the role played by certain key elements.  Father Gerard Jean-Juste was a key player in the kidnap and killing of Roche. He was a very dangerous fanatic who hid behind a priest’s collar.

At one point he had to remain in Haiti to avoid an arrest for Statutory Rape in Florida.

With the Roche case he flew from Haiti to Miami, in order to establish an alibi. After all, if he was in Miami when Roche was finally killed, he could not be blamed. However, MINUSTAH, and several embassies, possess a taped telephone intercept of a call from Miami, to Port-au-Prince, in which Jean-Juste ordered the killing.

Jean-Just then had the cruel audactity to arrive at the Roche funeral, after the family asked him to stay away.

Jean-Just claimed to be a friend of the Family.

He wasn’t.

So this Man of God insulted the memory of Jacques Roche in a brazen attempt to gain publicity.

So, let us remember both men, Jacques Roche, a fine Haitian, loved by many and Pere Jean-Juste who now shares a table with the Devil.

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