Martelly retourne à la table des négociations

Le chef de l’Etat semble faire machine arrière. Michel Martelly renoue le dialogue ce lundi soir avec les sénateurs de la République. Cette troisième tentative, traduit-elle une rupture avec la méthode « adelante siempre » qui fait perdurer la crise ?

06/11/2012
Le chef de l’Etat semble faire machine arrière. Michel Martelly renoue le dialogue ce lundi soir avec les sénateurs de la République. Cette troisième tentative, traduit-elle une rupture avec la méthode « adelante siempre » qui fait perdurer la crise ? Une dizaine de sénateurs a rencontré le chef de l’Etat à l’hôtel Karibe, sur la route de Juvénat, lundi soir. Les discussions se sont déroulées autour des raisons achoppant la tenue de la séance en Assemblée nationale. Renvoyée à plusieurs reprises, les sénateurs de l’opposition conditionnent leur présence à l’Assemblée. Ils exigent le retrait par l’exécutif du point ayant rapport avec le Conseil électoral permanent dans l’agenda de convocation à l’extraordinaire.

Au début de cette rencontre qui s’est tenue à huis clos, il y avait onze sénateurs dont des opposants déclarés au Conseil électoral permanent. Pierre Francky Exius et Jean William Jeanty, par exemple. D’autres, moins incisifs dont Steven Benoit et Andrys Riché étaient aussi remarqués. Ils avaient appelé le chef de l’Etat à reprendre les discussions pour trouver une issue à la crise.

La rencontre s’est déroule à la suite présidentielle à l’étage de l’hôtel Karibe en présence notamment du secrétaire d’Etat à la Communication, le journaliste Joseph Guyler C. Delva. C’est la troisième tentative de Michel Martelly qui a toujours refusé de céder d’un pouce sur sa position initiale. Le président a même développé une méthode « adelante siempre » qui jusqu’à présent n’a fait qu’enliser le pays dans la crise.

Certains parlementaires avaient clairement refusé de s’asseoir avec le chef de l’Etat haïtien. Le reprochant son entêtement dans sa gestion de l’actuelle crise politique. Malgré les protestations de tous bords, Martelly, s’appuyant sur le support de l’international, disait vouloir créer un Conseil électoral permanent. Pourtant, le pouvoir législatif, l’une des institutions appelées à constituer ce CEP se trouve dans l’impossibilité matérielle de remplir sa part de mission ne disposant que de vingt membres.

Eja/LM
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