
Les noms des trois représentants de l’exécutif étant connus, la commission formée à la seule fin de réfléchir sur la nature du prochain Conseil électoral devant organiser les prochaines élections dans le pays est au grand complet. C’est grâce à la médiation de Mgr Pierre André Dumas et du pasteur Sylvain Exantus de Religions pour la paix, déjà impliqués dans la résolution du brûlant dossier de suspicion de nationalité étrangère du chef de l’Etat, que cette entente a pu être trouvée entre le président Michel Martelly et l’aile dure du pouvoir législatif à l’issue d’une rencontre à l’hôtel Karibe, au début du mois en cours.
« La commission de neuf membres tiendra sa première séance de travail ce mercredi au siège du palais national », a informé le porte-parole de la présidence, Lucien Jurat, sur les ondes de Radio Caraïbes mardi après-midi. Les discussions vont être enclenchées rien que pour trouver une impasse à la crise préélectorale survenue depuis la mise en place par Michel Martelly du Conseil électoral permanent de six membres, contesté par différents secteurs de la société.
« Ce n’est pas la volonté des protagonistes qui va primer, mais leurs arguments », a poursuivi Lucien Jurat, indiquant qu’il n’y aura pas de tabou dans les discussions: « tant du côté de l’exécutif que du côté du législatif, toutes les propositions relatives à la mise en place de l’organisme électoral seront sur la table.»
Concernant le choix du palais national comme siège de la première rencontre de la commission, le porte-parole de la présidence est clair. « Ce n’est pas, a-t-il déclaré, le lieu qui est important. Les acteurs n’ont d’ailleurs pas de problème avec le choix du palais national. »
Parmi d’autres, le député Sorel Jacinthe se montre très sceptique quant au résultat de la rencontre. Selon le parlementaire, les règles du jeu ne sont pas bien définies pour entamer les discussions. « On ne sait pas si cette commission doit trouver un consensus sur le Conseil électoral permanent(CEP) prôné par l’exécutif, ou sur un Conseil électoral provisoire, le souhait du pouvoir législatif », a déclaré l’ancien président du bureau de la Chambre basse. Selon lui, le palais national n’est pas le lieu approprié à ces discussions.
La question de la formation du CEP a compromis les liens entre les pouvoirs exécutif et législatif. La session législative extraordinaire n’a pas pu être ouverte à cause de l’insertion de ce point dans le menu d’une convocation faite par le premier mandataire de la nation.
Un Conseil électoral transitoire a déjà été proposé au président Martelly par une quinzaine de sénateurs, rien que pour réaliser les sénatoriales partielles et les élections pour les collectivités territoriales. Mordicus, le président Martelly et consorts s’en sont tenus à un Conseil électoral permanent.
Youri and Lambert!!!
We are in troubles.