Mar 10, 2024

Lynn Garrison

J’ai participé à un effort continu pour sortir Haïti du désastre ferroviaire chaotique qui a suivi la perte de mon bon ami, Jovenel Moise. Notre équipe a commencé à se réunir courant 2022 et s’est parfaitement concentrée lorsque le Premier ministre Henry a créé le HCT – Haut Conseil de Transition, dirigé par Mirlande Manigat. Le groupe de trois membres a été projeté comme l’élément qui verrait une nouvelle situation créée, à travers laquelle la Nation pourrait avancer vers une sorte de régénération. 

Un nouveau cabinet… des élections… peut-être une réécriture de la Constitution. 

ESPOIR…. ! 

Je ne me souviens jamais qui étaient/sont les deux autres membres, mais cela n’avait vraiment pas d’importance. C’était la présence de Madame Manigat qui offrait un moyen de survie. Nous avons donc commencé à faire pression sur le Premier ministre dans l’espoir que lui et Madame Manigat créeraient un nouveau cabinet et fixeraient une date pour les élections. 

De temps en temps, il semblait y avoir un peu d’espoir, mais le Premier ministre Henry n’a jamais pris les mesures nécessaires pour sortir de notre situation qui menaçait la nation. Il y avait toujours du retard. Il nous a permis de continuer la glissade vers les Abysses. Certains membres de son équipe ont obtenu des fonds du ministre des Finances Boisvert et ont transmis l’argent à des gangs dans un effort criminel visant à maintenir l’instabilité, une instabilité qui a profité à leur position personnelle. 

(Aujourd’hui, le ministre des Finances Boisvert veut devenir Premier ministre pour parfaire sa criminalité) 

Certaines de ces personnes ont fait ce qu’elles pouvaient pour entraver les efforts de la DGPNH Elbie visant à acquérir des munitions et des équipements nécessaires à la coordination de la sécurité. 

Des agents de la PNH et des citoyens ordinaires sont morts à cause de ces actions. Les entreprises haïtiennes ont souffert. Les écoles ne pouvaient pas continuer. Hôpitaux fermés. 

La Nation était/est en train de mourir ! 

Tout au long de ce fiasco, le gouvernement américain, avec ses marionnettes au sein de l’OEA/CARICOM, a fait des déclarations insensées qui n’ont fait que solidifier une paralysie.

Et puis, l’effondrement récent de la situation du Premier ministre Henry a offert une porte à la survie. Dans n’importe quel monde normal, le Premier ministre était grillé et nous pouvions aller de l’avant. Le gouvernement des États-Unis aurait dû faire une déclaration spécifique et facile à comprendre – à l’effet que – le Premier ministre Henry DOIT Démissionner !!!! 

Nous avions affaire à Madame Manigat depuis des mois et il était désormais temps de finaliser la situation et de la faire sortir Haïti de cette spirale sans fin vers la mort et le désastre.

Je pensais que Manigat était prête et disposée à prendre les devants, consolidant ainsi l’héritage d’elle et de mon ami le président Leslie Manigat.

J’ai rédigé une déclaration simple qui montrerait la voie. Il est joint au bas de cette note et il a apporté à la communauté internationale plus que ce à quoi elle s’attendait. Par exemple, il a déclaré son engagement à organiser des élections en novembre 2024. Cela est possible si tout le monde se concentre sur le défi. Le report suggéré, jusqu’en août 2025, est inutile. Quelque part, le long de la ligne, quelques personnes pourraient créer une situation de violence et retarder le processus. 

Nous pouvons organiser des élections en 2024 aussi efficacement qu’en 2025 si la communauté internationale nous soutient avec les éléments requis. Nous avons la détermination.

Alors même que Madame Manigat s’apprêtait à publier cette déclaration, le secrétaire d’État américain Antony Blinken cligna des yeux. Lui et d’autres se sont cachés dans le soutien ou le manque de soutien au Premier ministre Henry. La CARICOM a zoomé dans le ciel. 

Alors, hier, je me suis déplacé pour rencontrer Madame Manigat, avec neuf membres de notre équipe. Elle nous a gracieusement reçu à sa résidence. Notre périple nous a fait traverser plusieurs territoires de chefs de gangs, où notre transit était soutenu par les gangs. 

Bizarrement, de nombreux gangs sont réellement disposés à se dissoudre si nous parvenons à trouver une solution. 

Quoi qu’il en soit, il est vite apparu que Manigat considérait la position confuse, brumeuse, confuse, mal orientée, mal informée, ignorante et dangereuse de nos prétendus alliés comme une mauvaise base sur laquelle risquer l’héritage qu’elle pourrait posséder. 

Mirlande Manigat a donc refusé de jouer à la roulette russe à son image. 

Notre équipe a traversé une zone importante de gangs, dirigée personnellement par le père du principal chef de gang – pour garantir notre sécurité. 

C’est ça Haïti à un niveau personnel ! Cela l’a toujours été. 

Je ne sais pas où nous allons à partir d’ici. Les gens comptent sur moi pour ma contribution, car je suis exposé à Haïti depuis plus de 44 ans. Ma compréhension de la situation et la capacité à cent pour cent des Américains à prendre la mauvaise décision lorsqu’il s’agit d’Haïti me laissent sans grand optimisme.

En 1994, j’ai personnellement coordonné le plan américain qui a vu le retour d’Aristide, fondé sur un FadH rééquipé et entraîné pour agir comme une force compensatrice à la mainmise prédite d’Aristide sur le pouvoir dictatorial. 

Les Américains s’attendaient à ce que des élections aient lieu en décembre 1994 et qu’Aristide soit éliminé. Aristide a été renvoyé sous les baïonnettes de 23 000 soldats américains en octobre 1994. 

Le 18 novembre 1994, Aristide dissout le FadH, retarde les élections et s’empare ensuite du pouvoir dictatorial, comme prévu au départ. 

Ensuite, la propagande américaine a créé une terrible réputation pour le FadH et a bloqué toute possibilité pour cette Force de Sauvetage de la Nation de jouer un réel rôle dans notre survie. 

IL DOIT Y AVOIR UNE LEÇON ICI. 

AUJOURD’HUI, LA NATION MEURT. Demain, son pouls sera moindre. COMBIEN DE TEMPS JUSQU’À CE FLAT-LINES ? VOICI LE PROJET DE DÉCLARATION QUE J’AI PRÉPARÉ POUR EXAMEN DE MANIGAT : 

J’ai accepté de siéger au HCT, convaincu que le Premier ministre Henry était honnêtement déterminé à prendre des mesures pour sortir Haïti de la crise qui a effectivement paralysé la nation depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse. Au lieu de cela, nous avons été confrontés à des retards, à des confusions et à des erreurs d’orientation qui ne mènent nulle part.

Nous perdons le temps précieux de nos 13 000 000 de citoyens qui méritent mieux.

La décision du Premier ministre Henry d’amener des nations étrangères en Haïti apparaît, pour beaucoup, comme un outil simple pour garantir son maintien au pouvoir, inefficace et anticonstitutionnel. La police kenyane et 2000 soldats béninois seraient une force adéquate pour le maintenir éternellement au pouvoir.

La promesse du Premier ministre d’élections en août 2025 n’est pas du tout une promesse. La Nation pourrait investir du temps et de l’argent dans la préparation du vote, pour ensuite être perturbée par quelques-uns, au sein du bureau du Premier ministre, qui pourraient déclencher des actes de violence, justifiant les retards vers l’Infini.

Je crois que des élections pourraient avoir lieu à l’automne 2024, tout aussi efficacement, ou inefficacement, que celles proposées pour 2025. Nous devrions simplement déclarer une date et y travailler.

Nous pouvons le faire.

Je propose de prendre l’autorité qui m’a été donnée, mais jamais exercée, pour diriger un nouveau gouvernement, en créant un nouveau cabinet dont les membres ne doivent aucune loyauté particulière envers un parti politique ou un individu, comme cela a été le cas dans le passé.

J’espère que tous les éléments verront la sagesse de cette approche simple et directe pour résoudre notre situation difficile.

Ma solution franchira des étapes majeures pour fournir à Haïti et à ses citoyens le seul élément de base nécessaire à toute possibilité de survie.

SÉKIRITE.

Sans SEKIRITE nous ne pouvons rien avoir 

Notre société se désintègre chaque jour alors que des gangs nous défient dans toutes les campagnes. Les étrangers recherchent des solutions complexes alors que la formule du salut d’Haïti est compréhensible par le monde… Nous devons trouver une solution simple et directe aux défis de la Nation ;

UNE SEULE CHOSE PEUT SAUVER Haïti – le don de SEKIRITE

Haïti ne peut rien avoir sans SEKIRITE

Il n’y a pas de transport sans SEKIRITE

Il n’y a pas d’école sans SEKIRITE

Il n’y a pas d’investissement sans SEKIRITE

Il n’y a pas de touristes sans SEKIRITE

Il ne peut y avoir de services de santé sans SEKIRITE

Il ne peut y avoir d’affaires sans SEKIRITE

Il ne peut y avoir d’ESPOIR sans SEKIRITE

Tous les Haïtiens doivent se joindre à notre voyage sur le chemin difficile vers l’avenir de notre Nation – le véhicule est SEKIRITE.

REJOIGNEZ-MOI MAINTENANT !

SEKIRITE POUR TOUS !!

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COMMENT: HAITIAN TRUTH.ORG

 

Nous avons accepté la publication de cet article de Lynn Garrison en raison de son implication à long terme en Haïti – à tous les niveaux. Il s’est rendu pour la première fois à Haïti en 1980, avec Burt Lancaster, pour capturer les secrets du Voodoo pour une série télévisée américaine. 

De 1980 à 1991, il a passé environ un tiers de son temps en Haïti, générant ainsi un réseau de contacts. 

Alors que les relations diplomatiques semblent sur le point d’être rompues, en 1991, il est placé au sein du Grand Quartier Général comme lien entre l’ambassade américaine et l’équipe du Cedras. Garrison y est resté d’août 1991 à septembre 1994, lorsqu’il a échappé à l’équipe d’Aristide et est retourné en Floride. 

Lynn Garrison est revenue en Haïti en 2004, avec le départ d’Aristide, et y travaille depuis. 

Il a écrit VOODOO POLITICS – La destruction d’Haïti par Clinton/Gore et ARISTIDE – La mort d’une nation. Ceux-ci couvraient ses expériences de 1991 à 1994. 

Garrison reste fermement engagé dans la lutte pour le droit d’Haïti à contrôler ses propres affaires dans le monde confus d’aujourd’hui.