La BID dénonce un acte d’intimidation inacceptable

Plus que la condamnation d’un acte d’intimidation inacceptable, le patron de la BID a salué la transparence, l’efficience de l’EPT sous le leadership de Norbert Stimphil et recadré le gouvernement.

Publié le 2017-10-31 | Le Nouvelliste

National –

Le représentant résident de la BID en Haïti, Koldo Echebarria, a fermement condamné l’attaque à l’arme automatique perpétrée contre la résidence du coordonnateur du programme Education pour tous (EPT), Norbert Stimphil, dimanche, à l’aube. «C’est un acte de violence, d’intimidation qui n’est pas acceptabÉle en Haïti et dans aucun pays. C’est un très mauvais signal pour la population d’Haïti et pour l’État de droit si ça continue sans sanctions », a-t-il dit sur un ton grave dans une interview exclusive au journal, ce mardi 31 octobre 2017.

« S’il y a des intimidations sur un fonctionnaire public qui gère bien les fonds des bailleurs, cela nous préoccupe. C’est un problème. Il faut une enquête et savoir qui est derrière cela », a appelé le patron de la BID en Haïti, Koldo Echebarria, élogieux vis-à-vis de l’EPT. « Nous travaillons avec l’EPT depuis des années. Nous sommes très satisfaits de son travail, du professionnalisme, de la transparence et de sa capacité à obtenir des résultats sous le leadership de M. Norbert Stimphil », a-t-il indiqué, sans faire l’économie de son soutien à l’EPT et son responsable. « Nous avons confiance en M. Norbert Stimphil. Pas seulement en lui, en l’EPT. C’est une unité d’exécution qui a bien travaillé. Nous avions décidé de verser plus d’argent à l’EPT parce que c’est une unité d’exécution en qui nous avons confiance », a souligné Koldo Echebarria.

Interrogé sur la réunion au palais national où Norbert Stimphil dit avoir vu la convoitise des plus hautes autorités du pays pour son poste de coordonnateur de l’EPT, Koldo Echebarria indique qu’il n’a pas d’information à ce sujet. « On n’a pas les détails là-dessus. On ne sait pas», a-t-il dit au journal. « En tout cas, il y a une procédure établie pour les coordonnateurs d’unité d’exécution que le gouvernement connaît. Ce sont des postes qui doivent être attribués au mérite. Si le gouvernement n’est pas satisfait, s’il n’y a pas de résultat, c’est une chose que l’on peut discuter », a poursuivi Koldo Echebarria.

« Nous allons toujours insister pour que le coordonnateur d’unité d’exécution soit recruté sur mérite. Il y a un processus que l’OMRH a établi pour les contractuels et les fonctionnaires », a-t-il dit, soulignant que le mandat de Norbert Stimphil n’est pas achevé. « Non, je ne crois pas que son mandat soit arrivé à terme. Il y a un processus d’évaluation qui est basé sur le résultat. Je pense que c’est cela qu’il faut faire »,a-t-il dit en égratignant quelque peu.

« Si on a des doutes sur les résultats de l’EPT, il faut aller discuter avec la Banque mondiale, avec nous, avec le gouvernement. Il ne s’agit pas de terminer un contrat de façon discrétionnaire. Ce n’est pas une façon de travailler comme partenaire », a mis en avant Koldo Echebarria qui revient sur le choix de la BID d’investir dans le programme de cantines scolaires et sur la volonté de ne pas transiger par rapport aux exigences de transparence dans la passation des marchés. « Nous avions décidé de verser plus d’argent à l’EPT parce que c’est une unité d’exécution en qui nous avons de la confiance. On travaille dans le programme de cantines scolaires avec l’EPT à travers des appels d’offres qui se sont bien passés. Ce ne sont pas des choses faciles à faire en Haïti. On va continuer à financer les cantines à travers cette procédure de marché », a souligné Koldo Echebarria.

Off the record, une source familière de la coopération internationale a souligné que c’est l’une des rares fois, après l’enlèvement et la disparation de Robert Marcello, ex-responsable de la Commission nationale de passation des marchés publics, « que cette mafia ayant des connexions au plus haut niveau de l’État a frappé ainsi ». « C’est très grave ce qui s’est passé. Il faut braquer les projecteurs sur le dossier. C’est une question de vie ou de mort », a-t-il conseillé, soulignant l’exigence de clarté, de respect des procédures imposé par Norbert Stimphil, notamment en ce qui concerne des marchés pour le programme de cantines scolaires qui lui a valu des ennemis puissants dont des parlementaires.

Contacté par le journal le lundi 30 octobre, vingt-quatre heures après les faits, Norbert Stimphil a soutenu que cette attaque provient d’officiels de l’administration Moïse-Lafontant. Pour aboutir à cette conclusion, il s’est appuyé sur les différentes tentatives de l’exécutif de le mettre à pied et le remplacer. « Je travaille depuis 8 ans dans le programme EPT. Je suis devenu son coordonnateur, il y a 2 ans. Mon recrutement à ce poste a été réalisé à la suite d’un concours exigeant. J’ai un mandat de 3 ans, automatiquement renouvelable sur la base d’évaluation. Les fonds alloués par des bailleurs internationaux à ce programme ont été bien gérés. En conséquence, les bailleurs ont décidé d’augmenter leur allocation, notamment pour l’alimentation scolaire (cantine). La Banque mondiale souhaite allouer 30 millions de dollars et la BID, pour sa part, entend donner 20 millions. Le Programme national de cantines scolaires (PNCS), avec l’appui des membres du pouvoir, des membres du cabinet du président de la République et des parlementaires, a fait plusieurs démarches pour gérer ces fonds. Ce que les bailleurs n’ont pas accepté. En revanche, les secteurs mentionnés plus haut ont entrepris des démarches pour me remplacer. Le président avait désigné quelqu’un pour me remplacer, tout comme le Premier ministre. Quand ils ont appris que mon remplacement ne pouvait se faire comme bon leur semble, c’est à ce moment que mes déboires ont commencé », a confié Norbert Stimphil.

Norbert Stimphil a expliqué qu’il avait eu des échanges avec un officiel jeudi dernier concernant les procédures de recrutement du coordonnateur général du programme. « Après la réunion, j’ai expliqué à mon épouse ce qui s’était passé. Elle m’avait prévenu que ces gens utiliseraient la violence pour parvenir à leurs fins. Et de fait, les incidents ont survenu quelques jours plus tard », a-t-il souligné.

Selon Norbert Stimphil, les récits des témoins indiquent que l’attaque a été menée par des individus se trouvant à bord d’une voiture grise aux vitres teintées. « Il y a plusieurs caméras de surveillance dans cette rue. On peut donc identifier les auteurs », a indiqué Norbert Stimphil, soulignant avoir déposé une plainte au parquet de Port-au-Prince, après le constat d’un juge de paix.

Le journal n’a pas encore recueilli les commentaires du gouvernement.

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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG

Le représentant résident de la BID en Haïti, Koldo Echebarria, has only been in Haiti since February and cannot possible be up to speed on Haiti and the games played by those who are involved with the contest.

He is too quick to blame the government when it is probably someone outside of the Jovenel Moise circle.

There is more than meets the eye here.

We believe that the so-called assault was self-inflicted as the result of a plan to replace Stimphil with someone else.

Stimphil’s play with words would lead one to believe it was someone on President Moise’s level that participated in the Palace meetings with him. President Moise and E Zephirin are the specific one thought to have been inferred. There is one problem with this concept. The Palace conversation took place on Frida7 . Both President Moise and ex-Minister Zephirin were away from the Palace, at the time.

Let’s cut the crap.

The accusations are serious enough that Stimphil MUST  state names and times involved. We must have their comments before anyone can make any sort of judgment.

Stimphil suggests, in another article –

“S’arc-boutant sur le récit des témoins, Norbert Stimphil indique que l’attaque a été menée par des individus se trouvant à bord d’une voiture grise aux vitres teintées. « Il y a plusieurs caméras de surveillance dans cette rue. On peut donc identifier les auteurs », soulignant avoir déposé une plainte au parquet de Port-au-Prince, après les constats d’un juge de paix. ”

We believe this entire charade is part of an opposition attempt to embarrass President Moise and ruin his rapport with BID.

Opponents are becoming panic stricken in their attempt to block President Moise’s firm steps toward a successful Presidency.

President Moise must move to block this sort of propaganda.

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