Indexé par le fisc, Andy Apaid a été refoulé à l’aéroport de Port-au-Prince

Niant avoir des dettes en souffrance envers l’Etat haïtien, l’important homme d’affaires et ex-leader du Groupe des 184, lors du mouvement GNB anti-Aristide, rejette la mesure d’interdiction de départ prise à son encontre qui cacherait, selon lui, une autre intention du pouvoir engagé dans une campagne de recouvrement musclée visant près d’une centaine de grands contribuables accusés de fuir le fisc

Publié le lundi 3 septembre 2012

L’homme d’affaires André « Andy » Apaid Junior, leader historique du mouvement de contestation de la société civile haïtienne ayant débouché, en 2004, sur la chute de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide, placé sur une liste de grands contribuables en contravention avec le fisc, s’est vu confisquer son passeport lundi après-midi à l’aéroport international Toussaint Louverture.

Dirigeant du Groupe des 184, pilier du GNB anti-Aristide, M. Apaid a énergiquement protesté contre cette mesure qu’il juge injustifiée, suspecte et qui n’aurait rien à voir avec l’offensive fiscale lancée par le pouvoir à l’encontre d’entreprises endettées. Estimant au micro de Radio-Télé Kiskeya qu’il y avait « anguille sous roche », il a expliqué que, tout comme sa famille, il s’est toujours acquitté de ses redevances fiscales et n’avait été nullement informé de nouvelles obligations à payer.

« Je fais partie d’une famille honorable et respectueuse de la loi », a lâché l’air courroucé l’industriel à qui une interdiction de départ a été signifiée alors qu’il devait prendre l’avion pour un voyage d’affaires « urgent » concernant l’avenir d’entreprises comptant de nombreux salariés.

Considéré comme l’un des grands patrons du parc industriel de Port-au-Prince où il dirige, dans le secteur de la sous-traitance, des usines employant plusieurs milliers d’ouvriers, Andy Apaid vit en retrait de la scène politique depuis 2006 et se concentre sur ses activités dans le monde des affaires. spp/Radio Kiskeya

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