LaNouvelliste:Le président de la République ne veut pas perdre les avantages qu’offre l’Alliance bolivarienne pour les peuples de l’Amérique (ALBA). Michel Martelly a donc quitté Haïti, vendredi, pour une visite officielle de deux jours au Venezuela et au Panama.

Haïti: L’objectif de cette visite de deux jours, du 3 au 5 février, au Venezuela et au Panama est de renforcer les relations d’Haïti avec ces deux pays de l’Amérique latine. Il s’agit de « …promouvoir les intérêts fondamentaux du peuple haïtien dans la région », a indiqué le chef de l’Etat, vendredi, avant de prendre l’avion.

Au pays d’Hugo Chavez, Michel Martelly participera à la réunion de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de l’Amérique (ALBA) dont Haïti est un Etat observateur. Selon le locataire du palais national, Haïti a le droit de se regrouper avec d’autres pays pour le bien-être de son peuple. Il n’a pas voulu dire clairement s’il allait solliciter l’adhésion d’Haïti au sein de l’ALBA. « Il y a des analyses plus profondes à faire, mais s’il y a des avantages, on ne peut les refuser », a-t-il fait remarquer.

« Au cours de cette réunion, Haïti pourra analyser avec les membres de l’ALBA la possibilité d’adopter un protocole d’entente relatif à la régularisation de la situation des immigrants haïtiens qui vivent dans les pays de l’Alliance », a poursuivi le président. Il en profitera pour solliciter l’appui des pays de l’ALBA dans l’établissement d’une banque d’intrants, le renforcement et la relance du projet de cantine scolaire en panne de fonds. Il sollicitera également un appui financier pour le vaste programme « Aba grangou » lancé en mois de janvier.

ALBA est donc un accord commercial signé en avril 2005 visant à faciliter des échanges entre plusieurs pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Les pays membres sont : Antigua et Barbuda, Cuba, la Bolivie, la Dominique, l’Equateur, le Nicaragua, Saint-Vincent, les Grenadines et bien entendu le Venezuela.

A travers l’accord tripartite Cuba-Venezuela-Haïti, le pays bénéficie déjà de certains avantages de l’ALBA, notamment dans le domaine de la santé.

Parallèlement, suite à une demande officielle du président panaméen, Ricardo Martin Elie, Michel Martelly se rendra au Panama. Le dossier de la migration et de la situation des ressortissants haïtiens sera l’un des points importants de la rencontre entre les deux chefs d’Etat. Le président Martelly compte rappeler aussi aux autorités panaméennes la promesse qu’elles avaient faite de réduire le visa de 1 000 à 50 dollars.

M. Martelly étudiera avec son homologue les possibilités de réaliser en Haïti en juillet prochain le 5e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Association des Etats de la Caraïbes (AEC).

Pour ce périple au Venezuela et au Panama, le chef de l’Etat s’est fait accompagner des ministres du Tourisme, des Affaires étrangères, et du directeur général du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement, M. Michaël Lecorps.

Robenson Geffrard
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