Grincement de dents entre la Primature et le CPT concernant le remplacement de Normil Rameau à la tête de la PNH

Le remplacement éventuel du directeur general de la PNH semble donner du fil à retorde aux aitorites de la transition et est devenu un sujet tabou pour le Premier ministre de facto. Alix Didier Fils-Aimé a évoqué, lors d’une réunion avec les conseillers présidents, ce 3 janvier, sa décision de révoquer Normil Rameau à la tête de la PNH.

D’un côté, cette nouvelle, qui fait déjà le tour des réseaux sociaux, a soulevé la colère de certains agents de l’institution policière. Selon eux, la solution au problème croissant de ce fléau ne se résume pas à qui est assis sur le siège de la Direction générale, mais plutôt à un manque de matériels adéquats pour faire face au banditisme.

D’autre part, cet avis est d’autant plus mal abordé par les conseillers -présidents qui veulent à tout prix maintenir le commandant Rameau Normil à son poste.

Suite à une réunion entre les conseillers -présidents et le chef du gouvernement Alix Didier Fils-Aimé, sous cette pression croissante, la Primature s’est dépêchée d’écrire une note en signe d’appréciation du PM pour les travaux de la PNH effectués sous les commandements de Normil Rameau.

« Le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présidé aujourd’hui une réunion cruciale du Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti (CSPN). A l’occasion, il a salué le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, M. Normil Rameau, pour les efforts constants de la PNH, notamment pour la gestion exemplaire des activités de fin d’année ».

Cette mésentente entre le CPT et la Primature chef du gouvernement n’est pas inédite. Ultérieurement, sous le gouvernement Conille, le CPT avait opté pour la révocation de Mme. Dupuy, alors que du côté du PM c’était tout le contraire. Ce désaccord a conduit à la révocation simultanée du PM et de l’ancienne ministre.

Nonobstant qu’un acte similaire est sur le point de se reproduire, beaucoup s’interrogent sur l’avenir du chef du gouvernement si ce contraste persiste. Ce qui pourrait montrer en même temps, l’incapacité du CPT à travailler en collaboration avec un Premier ministre détenant un brin de leadership.

Rogena Midy

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