Elections et amendement constitutionnel
Depuis un certain temps l’on a noté un désintéressement total des citoyens pour les élections législatives partielles Le pourcentage de participation oscille entre 8 a 10% á ces élections. Les élus qui en sont sortis souffrent d’un déficit total de légitimité. Ces élections coutent beaucoup et se réalisent avec une fréquence qui demande de l’argent qu’on n’a pas. Pourtant ces élections sont les plus importantes parce que bien conduites elles permettent l’émergence de leaders locaux qui peuvent faire avancer la cause du développement et de l’environnement en entrainant au travail la marée humaine de main d’œuvre rurale capable de réduire considérablement le volume d’investissement nécessaire.
En retour les élections qui tendent á gagner de l’importance sont exclusivement les élections présidentielles qui charrient tout l’électorat. Elles nous apparaissent pourtant les moins importantes parce que non seulement elles sont de plus en plus truquées mais elles débarquent des élus qui ne sont pas les gestionnaires attendus par le pays. De plus les solutions des problèmes haïtiens étant d’abord et surtout locales avant d’être nationales, il apparaît de plus en plus indispensable d’accorder l’importance aux élections locales .L’ambition du présent article est de démontrer la prééminence des élections locales sur les élections nationales et départementales , d’organiser celles-ci au suffrage indirect et celles là au suffrage direct ou universel pour amener les politologues et les constitutionalistes á rechercher les problèmes lá où ils existent dans la constitution et non pas là où ils ne se posent pas.
Il fut un temps où l’élection du président d’Haïti se faisait au second degré, c’est-à-dire qu’elle se faisait au niveau des députés et des sénateurs qui se réunissaient pour élire un président. Dumarsais Estime a été le dernier président élu au suffrage indirect et tout un chacun s’accorde á reconnaître qu’il a été un grand président. C’est Paul Eugene Magloire qui faisait appel á la souveraineté du peule pour élire le président de la république. Ce changement dans la nature du vote du président de la république allait être exploité honteusement par les leaders politiques haïtiens de 1950 á nos jours pour galvauder une démarche pourtant reconnue noble dans toutes les grandes démocraties lorsque les institutions fonctionnent et lorsque les citoyens sont en position de sanctionner positivement ou négativement les candidats.
La pratique éhontée allant du referendum manipulé aux élections sélections a été institutionnalisée et a accouché un ensemble de présidents et de parlementaires qui n’ont aucune légitimité et qui ont profité qui de la force militaire , qui de leur populisme ou de l’existence de petites cellules déstabilisantes pour assumer un pouvoir auquel ils n’étaient pas préparés. Cette pratique politique déstructurante a fait naitre trois nouveaux comportements :un engouement pour l’élection présidentielle, la recherche exclusive de la masse innocente comme électeurs potentiels et depuis un certain temps l’appropriation de l’activité de vote par un petit groupe « d’ á tout faire » composé exclusivement de hordes monnayées prêtes á saccager toutes les opérations électorales .Ces différentes hordes n’appartiennent á aucune structure politique. Elles sont généralement utilisées par le pouvoir pour accomplir les basses œuvres politiques et quelques fois par des leaders ayant appartenu au même pouvoir pendant un certain temps. Ils sont recouverts d’impunités. Le jour du scrutin ils passent de bureaux en bureaux, ils votent plusieurs fois. Ils sont transportés par les candidats eux-mêmes qui ne craignent la présence d’aucune force locale de répression..Les partis politiques généralement proches du pouvoir qui manipulent ces petits hordes sachant que dans le contexte des Nations Unies , quelque soit le degré d’abstention, le plus petit pourcentage de votants va s’imposer comme résultat, ils s’arrangent pour qu’il y ait très peu de votants et pour que ce petit nombre le fasse en leur faveur. C’est ce que l’on a constaté pour toutes les législatives partielles depuis 1990 et surtout pour les sénatoriales du 19 avril 2009.
Une analyse plus minutieuse du taux de participation11,88% de la population en âge de voter dans les joutes du 19 avril permet de relever que le très bas taux de participation est dû non pas au mot d’ordre de boycottage lancé par les leaders de fanmi Lavalas qui n’avait d’ailleurs pas l’aval de leur chef en exil , mais á un rejet de la politique du président Préval á qui l’on demandait de respecter un engagement qu’il n’avait jamais pris au cours de sa campagne á savoir le retour du président Aristide.
La communauté internationale de son coté semble jouer un jeu périlleux qui décrédibilise le processus électoral haïtien en prenant fait et cause pour la participation constante de Lafanmi Lavalas alors que dans les faits elle s’oppose sauf cas de force majeur á un éventuel retour d’Aristide sur la scène politique haïtienne. L’étranger n’arrive pas á comprendre qu’en prononçant simplement le mot fanmi Lavalas, la masse innocente des votants y décode la participation du président Aristide en personne.
Réfléchissant sur les résultats désastreux auxquels ont donné lieu le discours politique et la pratique électorale pendant les dernières vingt années , considérant les multiples expériences de développement local conduites par les ONG avec l’aval du ministère de la Planification sans l’implication réelle des leaders locaux et analysant les dégâts environnementaux dont sont frappés chaque année les sections communales en regard des solutions locales possibles, j’en arrive á la conclusion qu’au point de vue politique les élections locales sont les plus importantes pour avoir des dirigeants politiques conscients de leurs responsabilités. En ce sens j’avais fait deux á trois émissions dans lesquelles j’avais recommandé au président élu René Préval que pour sauver Haïti il devrait faire modifier la constitution pour faire l’élection des leaders locaux au suffrage direct ( asec, casec, mairie assemblée municipale, députés ) et d’organiser l’élection au second degré pour élire les sénateurs et le président de la république qui paraissent de moins en moins importants dans la gestion des problèmes du pays .
Quelles sont les raisons qui justifient ce choix ? Il y en a une et une seule. La politique comme métier des princes a été décrédibilisée .Il faut travailler á la recrédibiliser sinon l’avenir de ce pays reste compromis á jamais. Pour la recredibiliser il faut :
1)- Revaloriser le droit de vote
LE DROIT DE VOTE EST UN DROIT SACRE ET SOUVERAIN. La souveraineté nationale réside dans l’universalité des citoyens. La constitution stipule que les citoyens exercent directement le prérogatives de la souveraineté par l’élection du président de la république, l’élection des membres du pouvoir législatif ,l’élection des membres de tous autres corps ou de toutes assemblées prévues par la constitution ou par la loi.
Qui est citoyen ?Est citoyen celui qui remplit les qualités du citoyen. A la qualité de citoyen se rattache le devoir civique lit on dans la constitution.. « Lé devoir civique est l’ensemble des obligations du citoyen dans l’ordre moral politique social et économique vis a vis de l’état et de la patrie. Ces obligations sont :
Respecter la constitution et l’emblème national
Respecter la loi
Voter aux élections sans contrainte
Payer ses taxes
Servir de juré
Défendre le pays en cas de guerre
S’instruire et se perfectionner
Respecter et protéger l’environnement
Respecter scrupuleusement les deniers et biens de l’Etat
Respecter le bien d’autrui
Œuvrer pour le maintien de la paix
Fournir assistance aux personnes en danger
Respecter les droits et la liberté d’autrui »
Le citoyen qui remplit tout ces devoirs est appelé á élire un candidat en toute connaissance de cause. Sanctionner un candidat en connaissance de cause implique au niveau local que l’électeur connaisse ce candidat comme un leader ,que ce leader se soit distingué dans la communauté ou soit á l’origine de toute initiative ayant apporté un renouveau dans cette communauté.
Si, par exemple , je vis dans une section communale ,même si je ne connais pas mes devoirs de citoyens je suis sensé connaître au moins tous les gens qui aspirent á me diriger. Il y a 40% de chance que je me trompe sur le choix d’un député, 30% sur le choix d’un maire, 10% sur le choix d’un casec. Par contre voter pour un sénateur originaire d’un coin reculé du département ou pour un président de la république totalement inconnu comporte jusqu’à 100% de chance que je me trompe sur sa crédibilité dans l’état actuel de ma formation ,du discours politique , de l’utilisation intensive des mass media et des supports audio visuels dans le pays.. Plus près de moi vit un leader plus les chances sont petites de me tromper sur son choix.
Basée sur la confiance du votant et sur la crédibilité locale connue du candidat l’utilisation du suffrage direct par le CEP pour les élections locales a de meilleures chances de déboucher sur le vote de leaders réellement populaires et conscient de leurs responsabilités . Or aujourd’hui dès que l’on parle d’élection, les candidats s’adressent aux « A tout faire » des ghettos et des bidonvilles des grandes villes pour créer la peur et pour prendre l’activité électorale en otage. Voici la qualité de citoyen auquel on donne aujourd’hui le droit du suffrage universel.
2-Recruter les candidats locaux á l’intérieur de la représentation locale du parti politique.
La représentation locale des partis politiques est l’élément clef pour garantir le suffrage direct. L’appartenance á un parti politique permet á un individu de connaître ses devoirs civiques. de cultiver la tolérance, de reconnaître l’utilité des points de vue des autres concitoyens, de mettre en place une organisation qui fait émerger chaque année les leaders naturels de ces communautés et de mettre au germoir les semences qui au moment opportun devraient germer pour donner le plan de développement local de cette communauté. L’existence locale de parti politique est une condition sine qua none pour la réussite du suffrage universel.
3-Vulgariser la notion de débats
L’existence de plusieurs plans locaux de développement vulgarisés chacun par un parti politique pendant la campagne électorale permet l’éducation civique de la masse des votants qui dans leur discussion á domicile saura faire le bon choix après avoir pesé le pour et le contre des promesses de chaque candidat. La discussion in situ des plans de développement local fait appel á la notion de débats publics et garantit la vivacité comme la véracité du suffrage direct
De nos jours tout se passe comme si des le début du processus et le CEP et les candidats semblent déjà tendre un piège á l’électeur. Qu’on le veuille au pas, le petit peuple innocent avait voté le président Préval pour qu’il FASSE RETOURNER son LEADER JBA. Or le gros peuple a constaté que non seulement le président Préval n’en est pas capable mais qu’au pire il a développé une approche qui a abouti á l’exclusion officielle de la fanmi Lavalas du processus électoral. Le président Clinton est venu pour demander au peuple d’oublier le passé et de tourner leur regard vers l’avenir. Ceci a été un message clair dans l’esprit de la communauté internationale et sortant de la bouche du Président Clinton, il devrait pourvoir alimenter toute la campagne électorale. Les lavalassiens ont vite fait de l’ignorer tout comme le pouvoir en place l’a ignoré aussi en n’y faisant la moindre allusion..Ce discours n’a pas été repris durant la campagne électorale par aucun candidat car celui qui l’aurait épluché aurait perdu d’avance.
Pourtant un mois auparavant cette même communauté internationale protestait d’une seule voix contre l’exclusion de fanmi Lavalas dans le processus électoral. Les élections se sont déroulées dans une ambiance superficielle où chaque candidat a peur de dire la vérité au valeureux peuple dont il sollicite le suffrage direct. Ce dernier sentant venir la mascarade électorale a pris le pari de boycotter les élections du 19 avril et l’a réussi. Tout ceci démontre qu’on ne peut plus continuer á gérer une population dans le mensonge et dans la ruse. On peut le bafouer pendant un certain temps en lui tenant des discours qu’il ne comprend pas. A la lumière de pareilles confusion entretenues á dessein, peut on demander en toute sincérité et objectivité á une population manipulée de voter directement pour des candidats totalement inconnus d’eux..
4-Proscrire la désertion et le reniement des parlementaires constitués pendant la durée de leur mandat.
Depuis 1990, on commence á vivre un phénomène politique nouveau. Les députés comme des sénateurs prennent un malin plaisir á déserter leur parti politique pour constituer des majorités gouvernementales en échange de pots de vins ou de l’argent donné en contrebande. Un parlementaire élu sous une bannière politique ne devrait sous aucun prétexte abandonner le dit parti pendant la durée de son mandat. Il se doit de défendre jusqu’à la fin de son mandat les idées qui avaient justifiés le choix des électeurs. La désertion et la formation de blocs politiques opportunistes font naitre l’aventurisme politique et découragent les électeurs dans leur droit de vote .Ces pratiques doivent être étudiées comme des pratiques politiques bannies dans les règlements internes des prochaines législatures après qu’elles auront été clairement formulées dans le prochain amendement constitutionnel.
5-Demander á l’étranger de respecter les institutions nationales du pays.
La communauté internationale n’a pas de problèmes avec les élections sélections ni avec des élections á très faible participation de la population. Pourvu que le processus soit réalisé « sans heurt et sans violence » elle est prête á reconnaître la plus mauvaise structure politique émergée parce qu’elle sait qu’elle n’aura pas de problèmes á l’aligner sur sa politique avec les petits gestes économiques dont les nouveaux élus sont très avides et friands.
Puisque c’est la communauté internationale qui donne la majorité des fonds, qui gère les fonds et qui dirige en sous main, ce qui l’intéresse ce n’est pas tant la régularité du processus mais la gestion des fonds qui lui permet d’orienter le processus dans le sens de ses intérêts. Si les élections sont contestées et que le processus a foiré, cela importe peu. On rejettera la responsabilité sur les haïtiens et la prochaine fois on recommencera comme si de rien n’était. On a ainsi passé 19 années á commettre les mêmes erreurs sans qu’au niveau des partis politiques des voix s’élèvent pour corriger l’insolite.
Cette même communauté internationale croit que c’est la réalisation continue d’élections sans violence qui arrivera á stabiliser la situation politique du pays. Pourtant depuis 1990, elle n’a accompagné que des processus viciés qui génèrent la violence avec des élus dépourvus de légitimité. A date toutes les élections ont été truquées et ont produit toutes la frustration chez la population. Il faut concevoir un processus électoral qui exige moins de fonds, qui alloue le gros des fonds aux élections les plus importantes qui sont les élections locales et qui retire l’étranger dans le financement des élections sénatoriales et présidentielles
La pratique des élections truquées a fait naitre chez la population le sentiment que le tout est joué á l’avance et que les officiels de ce pays ne font que se servir d’elle pour arriver á leurs fins. La masse innocente de la population pressentant ce que seront les résultats avec ou sans sa participation se fait un plaisir de sanctionner á l’avance les comices en s’abstenant d’y aller voter. A titre d’exemple dans 32 bureaux de la cour de Damien, qui comptent 150 membres , á la fermeture des urnes , il y avait á peine100 votants qui ne sont autre que les 2/3 des membres des bureaux.
Si dans la majorité des forum, nous ne cessons de répéter que le changement devra partir de la base, faut il que nous acceptions aussi que l’exercice de la démocratie doit commencer aussi á la base en permettant que cette masse fasse délibérément son choix au moment des élections. Un vote en connaissance de cause crée chez les masses cette confiance et cet espoir qui sont nécessaires pour les faire soulever des montagnes et pour réduire de 50 á 60% le cout de reconstruction du pays .
On est arrivé á un carrefour ou le jeu politique, le discours politique, les plans politiques entretiennent trop de confusion dans l’esprit de ceux la qui doivent être les moteurs du développement.
19 millions de dollars ont été dépensés pour élire 12 sénateurs qui n’auront pas de légitimité. 6 mois plus tard d’autres fonds vont être dépensés pour renouveler un nouveau tiers du sénat, des députés et éventuellement le président de la république pour mettre en place une même structure qui a montré ses limitations pendant vingt ans. Pourquoi continuer á renouveler un processus coûteux en temps et en argent qui n’a donné que des résultats dénués de légitimité quand sur le terrain le gouvernement ne trouve pas les fonds nécessaires pour apporter un minimum de services de base á la population ?.Va t-on continuer á faire élire par un peuple émotionnel des présidents et des sénateurs qu’ils ne connaissent ni en noir ni en blanc ?’
Vu l’énormité des besoins d’investissement en Haïti ,vu également l’énormité des dépenses pour des élections qui n’ont accouché aucune structure politique viable est-ce qu’il ne serait pas plus sage de modifier la nature du suffrage en consentant le gros des fonds pour les élections locales au suffrage direct laissant les élections départementales et présidentielles au suffrage du second degré ?Ne faudrait il pas amender la constitution pour modifier le chapitre qui parle de la souveraineté nationale et de concevoir un autre chapitre qui rendrait les élections plus crédibles , moins compliquées et moins couteuses pour le pays. Pourquoi tous les constitutionalistes qui se sont penchés sur la question n’ont pas voulu toucher á ce chapitre ?
Si c’est la confiance que nous recherchons chez les électeurs pour leur demander d’accepter le sacrifice sans lequel tout effort d’investissement est vain, nous devons être en retour clairs avec eux pour leur dire toute la vérité et les laisser le choix délibéré de leur vote pour qu’ils puissent connaître qui voter quand voter et pourquoi voter. Consolidons l’existence des partis politiques sur le terrain. Accordons au peuple de l’arrière pays le droit de suffrage direct au niveau de ses dirigeants de proximité, pour qu’il exprime son vote en connaissance de cause. Réalisons les élections locales au suffrage direct et retournons aux élections au deuxième degré pour élire les sénateurs et le président de la république .Ainsi il serait plus facile de construire une majorité parlementaire sur la base de compromis issus d’une proximité de programme de gouvernement.
C’est mon opinion. Mais les politiciens qui ont les moyens de décision en leur pouvoir ne le feront jamais , parce que tous ils veulent exploiter l’innocence l’ignorance et la naïveté de la grande masse. Il faut admettre que le suffrage direct est la seule arme dont dispose un peuple pour sanctionner ses dirigeants. Mais lorsque ces élections se réalisent avec 11% des citoyens en âge de voter et lorsque cette clientèle est recrutée seulement au niveau des zones de non droit au détriment de la grande masse qui n’y attache aucune importance, on se pose la question , est ce que la répétition des pareilles infamies peut conduire á la stabilité politique d’un pays.
Malheureusement l’OEA les Nations Unies et la coopération bilatérale croient mordicus que c’est après la répétition d’une série d’élections bidons qu’on arrivera aux vraies élections et á la stabilisation politique du pays. Aussi longtemps que l’on continuera d’adopter le suffrage direct pour élire des hommes qu’on ne connait pas, ces élections ne seront pas viables et ne feront pas avancer la démocratie en Haïti. En fait la communauté internationale et les politiciens haïtiens ne cherchent qu’á contrôler un espace politique où le peuple n’a aucune voie de décision et où les mesures politiques ne sont dictées que par eux seulement. Aujourd’hui ce sont les gangs des bidonvilles qui sont les principaux électeurs et c’est après eux que courent l’OEA, les Nations Unies, le CEP et les politiciens haïtiens pour organiser des élections sur mesures.
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Agronome michel william
La vérité est pour nous la démocratie organisée en societé civile et en gouvernement politique. Tout le reste est fiction, sophisme, mensonge, tyrannie. La fiction n’a qu’une apparence, le sophisme n’a qu’une face, le mensonge n’a qu’un temps, la tyrannie n’a qu’une arme, qu’on lui brise tôt ou tard dans la main. Les gouvernements vraiment solides ne peuvent porter que sur une vérite complète. Le gouvernement démocratique sera le gouvernement éternel de l’avenir vers lequel nous marchons; telle est notre foi.
Lamartine.
Nous ne pouvons plus élire des imposteurs démocratiques à la Présidence,ni avoir des élus qui de par leurs niveau d’instruction, ne peuvent être représentatifs au corps législatif et aux collectivitées. Nos représentants ne doivent plus agir à l’encontre de nos principes fondamentaux, ils ne doivent plus faire de ses compromis, qu’exigent bien souvent leur tache, une source de richesse et de corruption.(G.D)
Does Haiti need some kind of Truth and Reconciliation Commission, like South Africa had, so people can move forwards, without being burdened by fears that evils of the past will be repeated?
Does Haiti need laws mandating that government leaders publicly identify their sources of income, to eliminate suspicions of corruption?
Are y”all interested in the Presidential Debates scheduled for September?