Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, n’a pas fait le déplacement pour participer à la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Alors que son discours était déjà prêt, c’est le Premier ministre Garry Conille qui représentera Haïti à cet important événement international. Ce dernier s’est déjà installé à New York, tandis que M. Leblanc est resté en Haïti, empêché de prendre la parole devant l’Assemblée générale.
Selon des informations obtenues par Vant Bèf Info, l’administration américaine aurait informé M. Leblanc qu’elle était incapable de lui garantir une protection diplomatique pendant son séjour à New York. Cette situation a contraint le président du CPT à se retirer de l’événement.
Un refus aux allures de sanction ?
Des sources proches du dossier avancent qu’il ne s’agirait pas simplement d’une question de sécurité, mais bien d’une sanction déguisée contre Edgard Leblanc Fils. En effet, les États-Unis seraient mécontents du manque de mesures prises par M. Leblanc à l’encontre de trois conseillers présidentiels soupçonnés de corruption dans l’affaire impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Malgré ces accusations, le président du CPT n’aurait pas écarté les conseillers en question, ce qui aurait provoqué l’ire de l’administration américaine.
Toujours selon ces sources, ce refus d’assurer la sécurité de M. Leblanc lors de l’Assemblée générale serait une réponse claire des États-Unis pour exprimer leur désapprobation. Ce geste est perçu comme un moyen de faire pression sur le président du CPT pour qu’il prenne des mesures plus fermes contre les personnes impliquées dans des scandales de corruption.
Des tensions au sein de l’exécutif haïtien
Cet incident met également en lumière les tensions latentes entre le gouvernement et le CPT, les deux figures de l’exécutif haïtien. Selon certaines observations, une meilleure coordination entre le Premier ministre et le président du CPT aurait pu éviter ce type de situation. Cette absence de coopération compromet non seulement la stabilité de l’exécutif, mais aussi la crédibilité de Haïti sur la scène internationale.
Alors que Haïti traverse une période de crises multiples, ce malaise au sommet de l’État ne fait qu’aggraver une situation déjà précaire.
Vant Bèf Info (VBI)
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