DISCOURS DU LEADER POLITIQUE HAÏTIEN MOISE JEAN CHARLES À LA TRIBUNE DES NATIONS UNIES LE 21 NOVEMBRE 2018

Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies
Madame L’Assistante du Secrétaire Général,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Pays de l’Organisation,
Mesdames, Messieurs les Dignitaires de l’Organisation Mondiale
Distingués Invités,
               Suite à la correspondance en date du 24 septembre 2018 du Secrétaire Général Adjoint reportant l’invitation du 28 septembre, il m’échet, encore une fois, l’insigne honneur d’intervenir, ici, à la Tribune des Nations Unies. Hier, soit en 2014,  c’était pour adresser la problématique de l’Impact des Nouvelles Technologies sur le respect de la dignité et du potentiel de la gente féminine. Aujourd’hui, je prends la parole pour tenter de dégager, à brûle pourpoint, la symbiose et la quintescence des idées éparses transculturelles qui poursuivent l’idéal d’une humanité de liberté, de paix et de bien-être. Je prends la parole pour demander- si besoin est encore-  une nouvelle dynamique à la Coopération et à la solidarité internationales. Je prends la parole pour solliciter, de l’amitié internationale, cet accompagnement indispensable au peuple d’Haïti, mon Pays, résolu à prendre en main son destin.
       Mesdames, Messieurs
       Il y a cent ans, le monde sortait d’un drame effroyable où l’honneur annonçait le pic de la folie de l’aventure de notre civilisation. Et une vingtaine d’années plus tard, soit en 1939, il croyait vivre l’Apocalypse. Au sortir de cette porte de l’enfer, traumatisée,  hébétée mais soudainement éclairée, l’espace d’un scillement, la conscience collective d’une certaine sagesse humaine, se rappela du statut de grégarité et du devoir des hommes de vivre ensemble.  Elle accoucha, ainsi, de l’Organisation des Nations Unies. Ce, pour prévenir de tels cauchemars.
        Les contradictions des intérêts exclusifs et grotesques, les séquelles des pratiques d’exploitation, d’abêtissement et de déshumanisation n’ont pas rendu, il est vrai, la tâche facile à l’ONU. Mais tant soit peu, force est de reconnaître que des progrès significatifs dans le cadre de la prévention des conflits, des relations et du développement humains, surtout, honorent l’Organisation.
        Mais oh! Que de chemin lui reste -t-il à parcourir.
  N’est-il pas évident que:
         • Le spectre de la guerre nucléaire grimace sans cesse.
          • L’écosystème perd ses grâces originelles, ses vertus et ses attributs graduellement… dangereusement au point d’hypothéquer la vie sur terre la planète des Hommes.
        • La pauvreté absolue frappe plus d’un milliard d’êtres humains.
        • Les pandémies majeures touchent tous les continents.
        • La corruption gangrène les finances des États.
        • Les clichés racistes, sectoriels, voire claniques ressurgissent non sans une certaine violence.
        A l’orée, donc, de ce 21e siècle placé sous le signe de l’Homme, les défis à relever pour un monde plus juste, plus vivable, plus solidaire et, surtout, plus responsable sont majeurs. Tandis que l’Esprit Mécanique de notre Civilisation accuse un moment de sclérose d’idées d’espérance.
      Comment cette génération d’hommes et de femmes peut-elle répondre à l’appel de ce renouveau de l’humanité?
        La civilisation, à mon sens, pour se restructurer, se droit de questionner.
        • l’ethnocentrisme magistral.
        • La libido de la pensée unique.
        • La prétendue suprématie blanche.
        • Les mécanismes et les finalités d’un système d’exploitation décadent.
       En s’écoutant mutuellement,     Mesdames, Messieurs, les hommes transcenderont leurs préjugés, leur peur du Nouveau et répareront, sans contraintes à la lumière de codes sociétaux justes et équitables, les torts infligés à autrui.
       Excellence, Monsieur le Secrétaire Général, Excellences Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,  Distingués Invités,
      A l’instant, il me vient une idée, celle de demander aux peuples frères et amis, aux Etats partenaires d’écouter la voix de mon peuple d’Haïti.
      Il vous est parvenu, sans doute, l’écho des cris de la population du quartier de la Saline au coeur de Port- au-Prince en butte  à un génocide planifié. Les multimédias projettent les images des atrocités politiques commises contre des citoyens et citoyennes qui réclamaient seulement la reddition des comptes dans des manifestations pacifiques. Ce peuple crie justice et réparation. Il dit aussi à ses dirigeants  halte-là. Il dit non aux dérives de la mauvaise gouvernance et aux instincts dictatoriaux de l’actuel pouvoir exécutif. Dans sa merveilleuse langue halte-là se traduit :  *ase nou bouke.*
       Nou bouke ak:
      •  Yon gouvennman amatè kowonpi, restavèk.
      • Yon Leta ki demisyone.
      • Konte pitit kadejak, kadav  kolera solda minista .
       • Nou bouke konte krim kap fèt sou opozan politik, krim vyolasyon dwa moun.
       Mesdames, Messieurs, le peuple d’Haïti qui soupire encore après le Rêve Dessalinien, par mon organe, sollicite, présentement, votre soutien moral surtout pour endiguer cette crise récurrente d’instabilité dûe seulement à la décadence d’un système réprobateur. Je vous transmets, d’ores et déjà, ses plus sincères remerciements.
       Moïse JEAN CHARLES
   Secrétaire général du parti Pitit Dessalines
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