
15 ans sans Palais national, 9 ans sans élections, 6 ans sans Parlement, 5 ans sans Président, un pays en panne de souveraineté populaire.
Depuis le séisme de 2010, le Palais national n’a jamais été reconstruit.
Les élections régulières sont absentes depuis 2016.
Le Parlement est dysfonctionnel depuis 2020, et la présidence est vacante depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en juillet 2021.
Ces absences institutionnelles prolongées traduisent une profonde crise de gouvernance et un effondrement progressif de l’État haïtien.
Plus qu’un vide de pouvoir, c’est un effacement du contrat social entre l’État et ses citoyens.
Ce dysfonctionnement durable pose une question majeure : Haïti peut-elle encore se prétendre une République si les fondements démocratiques sont à ce point désactivés ?
Elie Fleurimont