Somme nous sous tutelle ou la Minustah remplace l’Etat et le Gouvernement.

On Behalf Of Stanley Lucas

Je vous invite a lire le compte rendu du point de presse du porte parole de la MINUSTAH en Haiti, Sylvie van den Wildenberg. L’expose montre clairement que dans les differents domaines d’interventions la MINUSTAH remplace ou se substitue aux autorites et aux secteurs varies de la societe Haitienne. Qu’il s’agisse des elections ils font des annonces que le CEP n’a pas encore fait. Pour la decentralisation ils agissent comme si le Ministere de l”Interieur et les autorites locales n’existent pas. Au niveau de la securite ils annoncent des mesures que la PNH n’a pas encore annoncees. Elle parle d’une mission dans le domaine de la Justice et des droits de l’homme le Ministere de la Justice n’a rien dit sur la question. Finalement ces fonctionnaires internationaux utilisent les Haitiens pour collecter des fonds qu’ils depensent eux-memes. Le budget de la MINUSTAH pour la periode 2010-11 est de US$864 millions. De 2004 a 2011 la MINUSTAH a depense pres de US$4 milliards. Sa mission est de contribuer au renforcement des institutions Haitiennes et non de les remplacer ou de se substituer a elles. A part les maigres progres au niveau de la PNH, quelles sont les institutions qui ont vu leur capacite se renforcer grace a cette assistance? Les resultats sont tellement maigres que le leaderhip de cette mission aurait du etre revoque depuis longtemps pour incompetence. Je ne parlerai du fait que la MINUSTAH n’etait pas prete a faire au tremblement de terre du 12 Janvier alors qu’un rapport annoncant cette possibilite depuis le 7 Octobre 2002? Cliquez ici: http://www.bme.gouv.ht/alea%20sismique/Alea_sismique%20HAITI.pdf Je ne parlerai pas de l’assistance electorale deficiente qui nous a conduit au 28 Novembre dans les conditions que l’on sait. Du scandale avec le jeune gaspard au Cap Haitien ou encore l’assistance electorale deficiente du 28 Novembre.

Cette assistance, ce comportement arrogant est une insulte a notre pays. La regle centrale de l’assistance internationale est caracterisee par deux choses: on ne peut pas remplacer le client, (neg yo pa kapb ramplase nou), on l’assiste, la seconde l’assistance se fait dans la discretion qui caracterise les relations diplomatiques. On laisse parler les autorites qui donneront credit la ou credit est du. Si la MINUSTAH aide quelque part, si il y a quelque chose a annoncer c’est aux autorites de notre pays et aux secteurs varies de notre societe qui doivent le faire. Des fois ils le feront conjointement avec des etrangers selon les besoins. Les Haitiens doivent mettre une fin a cette affaire ou la MINUSTAH parle pour nous.

Sylvie van den Wildenberg a ignore les questions ds journalistes Haitiens concernant le cholera et la question d’ingerence. Quand le journaliste lui a pose la question a savoir comment des experts des Nations Unies peuvent-ils enqueter sur une epidemie dont ils sont a l’origine, elle a fait semblant de ne pas comprendre qu’ils etaient a la fois juge et partie.

Elle a essaye de creer une difference entre cette mission du Secretaire General des Nations Unies sur le Cholera et la MINUSTAH. Sommes-nous en classe elementaire? Ne sont-ils pas tous, Sylvie, la Mission sur le Cholera, la MINUSTAH sous la banniere des Nations Unies. Pourquoi les Nations Unies ne peuvent-ils pas etre honnetes avec les Haitiens et reconnaitre qu’ils sont la source de l’epidemie? Comment se fait-il que cette mission est en Haiti sans que la presse, l”Association des Medecins Haitiens et les differents secteurs de notre societe ne sont pas au courant? Quels sont les temes de references de cette mission d’enquete sur le cholera? Qui vont-ils rencontrer? Quel est leur calendrier de travail? Est-ce legal pour une institution a l’origine du probleme d’enqueter sur elle meme? faut-il questionner l’ethique de cette affaire?

Quelque chose doit changer dans cette assistance. Le nouveau gouvernement Haitien devra remettre les pendules a l’heure dans le desordre generalisee de l’assistance internationale. Je salue les journalistes haitiens qui ont montre qu’ils ont comprit le jeu. Je reproduis pour vous le compte rendu de ce point de presse. Haiti merite mieux!

POINT DE PRESSE DES NATIONS UNIES EN HAITI

Jeudi 17 février 2011

Animé par Sylvie van den Wildenberg, Porte-parole de la Mission, avec pour invitée Nyka Alexander, Officier de la Communication du Bureau de l’OMS/OPS en Haïti

INTERVENTION DE SYLVIE VAN DEN WILDENBERG, PORTE-PAROLE DE LA MINUSTAH

Bonjour à toutes et à tous et merci d’être avec nous, pour ce rendez vous hebdomadaire avec la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti. J’en profite pour saluer tous les auditeurs de MINUSTAH FM qui nous suivent en direct sur les ondes de cette radio, sur le territoire national. Au cours de cette conférence de presse nous allons successivement aborder le lancement de la campagne électorale ce jour, l’appui de la MINUSTAH au processus électoral en particulier en matière de sécurité bien entendu et s’agissant des aspects logistiques de la préparation du second tour. Nous ferons ensuite le point sur la suite des opérations conjointes anti crimes menées dans les zones rouges de Port au Prince, sur des activités de prévention du crime et de la violence communautaire, et nous terminerons par quelques informations sur l’appui institutionnel de la Mission au processus de décentralisation, une action d’appui à la justice de la mission et une annonce de visite prochaine d’un expert des droits de l’homme en Haïti. Mes collègues des agences auront certainement également quelque message à vous communiquer également avant que nous ne répondions à vos questions.

Lancement de la campagne pour le second tour des élections

En ce premier jour de campagne électorale pour le second tour des élections présidentielles et législatives, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) souhaite bonne chance à tous les candidats et les candidates qui entrent en campagne aujourd’hui. Qu’Haïti et les Haïtiens se dirigent vers le second tour des élections dans un environnement serein et pacifique. La MINUSTAH lance un appel à tous les candidats pour qu’ils respectent les prescrits de la Loi électorale et fassent la promotion auprès de leurs partisans des valeurs permettant le bon déroulement de la campagne et de la tenue du second tour des élections dans la plus grande sérénité et le respect des électeurs et de leur liberté de choix. La Mission lance également un appel à tous les autres acteurs de la société haïtienne pour qu’ils joignent leurs efforts afin de faire de cette période de campagne et du second tour un exemple en matière de respect de la Loi et des principes démocratiques, démontrant ainsi leur ferme volonté d’œuvrer ensemble à la reconstruction de leur pays.

La MINUSTAH réitère son engagement à apporter son soutien en matière d’appui à la sécurisation, de soutien logistique et d’assistance technique au Conseil Electoral Provisoire (CEP) et au Gouvernement d’Haïti dans l’organisation du second tour des élections présidentielles et législatives.

Appui de la MINUSTAH au processus électoral

Les 8500 casques bleus et quelque 3500 policiers des Nations Unies sont prêts pour appuyer la PNH dans la mise en œuvre de son dispositif sécuritaire électoral. Ce dernier a été revu et tient compte des leçons apprises lors des précédentes étapes du processus, et en particulier des incidents qui ont émaillé ce dernier. L’objectif des Casques bleus et de la police des Nations Unies, en appui de la police haïtienne, est de maintenir un environnement sur et stable qui permette le bon déroulement de la campagne électorale et du second tour dans le respect de l’ordre et de la Loi. Outre la forte présence et les actions dissuasives visant a maintenir un environnement stable et a prévenir les éruptions de violence dans les prochaines semaines, les Casques bleus et la police des Nations Unies en appui de la PNH, en collaboration avec les autres composantes de la MINUSTAH, s’apprêtent à transporter le matériel électoral dans les quelque 1500 centres de vote en vue du prochain scrutin, prévu pour le 20 mars par le calendrier électoral publié par le Conseil électoral provisoire (CEP)

Le jour du scrutin, en appui de la PNH, la Force de la MINUSTAH et la police des Nations Unies assureront la sécurisation des centres de vote et des installations clés du CEP, y compris du Centre de Tabulation. La police des Nations Unies, donnera en outre prochainement une nouvelle formation de 2 jours aux Agents de sécurité électoraux, dont plusieurs centaines, comme vous le savez ont été remplacés, suite à des incidents enregistrés dans certains centres de vote lors du précédent scrutin. Cette formation tiendra bien entendu dument compte des leçons apprises lors du premier tour du scrutin.

Poursuite des opérations conjointes anti crime PNH/MINUSTAH (Casques bleus et police)

Les opérations conjointes anti crime PNH, Casques bleus et Police des Nations Unies dans les zones « rouges » de Port-au Prince se poursuivent. Dans ce contexte, le 12 février dernier, une opération a eu lieu dans la zone de Warf Jérémie, près du port de la capitale. Plus de 500 éléments des forces de sécurité se sont déployés pour assurer une forte présence, dont 425 Casques bleus du contingent brésilien de la MINUSTAH, appuyés par des agents de l’UNPOL, de la FPU et de la police nationale haïtienne (PNH) Le but premier de ce déploiement massif surprise était d’envoyer un signal clair aux criminels que les forces de sécurité haïtiennes et les forces de la MINUSTAH peuvent se déployer en tout lieu, à tout moment, en force, pour sécuriser les communautés dans les quartiers à risques.

Programme de réduction de la violence communautaire

Les efforts visant à réduire la criminalité et la violence ne peuvent se limiter à l’action des forces de sécurité. Un important volet de la lutte contre le crime et la violence est bien entendu la prévention. Comme vous le savez sans doute, La MINUSTAH dispose d’un important programme mis en place à cette fin : le programme de réduction de la violence communautaire, (RVC) qui depuis 2007, travaille avec différents partenaires haïtiens et autres sur le terrain, à Port au Prince mais aussi à l’intérieur du pays.

Les Casques bleus et la police des Nations Unies participent à certains de ces projets. C’est le cas, par exemple, actuellement à Cité Soleil, où le contingent brésilien exécute avec les communautés elles-mêmes un projet du Programme RVC, visant à l’amélioration de l’environnement urbain à travers des travaux de réparation et de peinture des maisons, l’installation d’un éclairage public à énergie solaire et de meilleures conditions sanitaires par des activités génératrices de revenus de collecte de déchets. Un montant de 100.000 dollars a été engagé par la MINUSTAH pour ce projet. Il en est à sa première phase et sa durée prévue est de 4 mois. 240 personnes bénéficieront d’emplois temporaires. Je vous invite tous à visiter ce projet, avec les représentants de Cité soleil impliqués et les Casques bleus qui les appuient dans l’exécution du projet. N’hésitez pas à nous contacter sui vous souhaitez des informations supplémentaires. Samedi dernier, d’importants travaux de peinture ont eu lieu, et c’était l’effervescence dans le quartier. Ce projet vaut vraiment la peine d’être visité. Car il montre un autre visage d’Haïti que celui qui n’est que trop montré dans le monde depuis le séisme : il montre le visage de l’espoir, et de participation active des Haïtiens à l’amélioration de leurs conditions de vie, et à la reconstruction, en collaboration avec divers partenaires, y compris la MINUSTAH et dans ce cas, les Casques bleus du contingent brésilien.

Pour rappel, la Section RVC intervient dans les zones surpeuplées, quartiers défavorisés soumis à l’influence et sous contrôle partiel des bandes armées et/ou historiquement politisés. Ses projets sont développés sur base des préoccupations sécuritaires et des besoins spécifiques des communautés. Le programme consiste en des projets d’offres d’emplois temporaires (argent contre travail), des formations professionnelles, des appuis au démarrage de petites entreprises, des appuis aux groupes les plus vulnérables et marginalisés. Ce sont des micro projets, certes, et ils sont temporaires. Mais ils se sont démontrés extrêmement appréciés et efficaces au sein des communautés, ici en Haïti et ailleurs dans le monde en matière de prévention de la violence et de la criminalité. Depuis le séisme de janvier 2010, le Programme a élargi son champ d’intervention à des zones affectées par ce dernier. En un peu plus d’un an, 100 projets ont été réalisés ou sont en cours de réalisation pour un budget total de 14 millions de dollars US.

(Zones d’intervention : Cap-Haïtien, Gonaïves, St Marc, Zone métropolitaine de Port-au-Prince, Gressier, Léogane, Petit- Goâve, Grand- Goâve, Les Cayes, Jacmel, Cote des Fer, Bainet, Vallée de Jacmel, Marigot, Belle Anse, Grand Gossier, Cayes Jacmel, Thiote, et Anse a Pitres)

Appui au processus de décentralisation

La section des Affaires Civiles de la MINUSTAH dans le cadre de son appui aux institutions de l’Etat a fourni un appui technique au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, en collaboration avec d’ autres partenaires (Ambassade de France; USAID/Lokal ; PDLH ; etc.), pour l’organisation du Forum National sur la Décentralisation qui s’est tenu les 11 et 12 février 2011 à Port au Prince/ Ce forum a rassemblé plus de 800 personnes, acteurs et partenaires Collectivités Territoriales haïtiennes. Ce forum, rappelons le, visait d’une part à dresser un état des lieux de la décentralisation en Haïti du point de vue juridique et pratique et d’autre part à dégager des pistes de réformes afin de faire avancer le processus de décentralisation.

S’agissant de la décentralisation, la MINUSTAH se félicite du fait que toutes les communes du pays ont finalisé leurs budgets 2010-2011. Le montant total des budgets s’élève à plus de 2,6 milliards de gourdes (USD 65 millions). La Section des Affaires Civiles, a pour la deuxième année consécutive accompagné le Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales dans l’appui fourni aux mairies pour l’élaboration de leur budgets, et ce par un appui financier et logistique pour l’organisation de 43 ateliers dans les 10 départements. Ces ateliers ont réuni les maires, les comptables payeurs, les agents fiscaux et les contrôleurs financiers afin d’aboutir à l’adoption d’un nouveau budget dans chaque mairie.

Appui a la Justice/Unité Correction

Parmi les 272 condamnés que comptait la prison civile de Port-au-Prince, jusqu’au 15 février 2011, 122 purgeaient des sentences de simple police. Le 10 février 2011, 65 avaient fini de purger leur sentence mais ne pouvaient être mis en liberté en raison de la destruction des dossiers du greffe et des archives de la prison lors des tentatives d’évasion du 17 octobre dernier. La Section Justice, avec l’aide des Sections Correction et Droits de l’homme, dans le cadre de son appui institutionnel au Parquet de Port-au-Prince, a aidé le Substitut en charge de la gestion de la détention de l’institution à émettre 57 ordres de libération; les 11,14 et 15 février 2011. Le travail continue. Un mécanisme sera mis en place pour, d’une part éviter la répétition d’une pareille situation et d’autre part permettre la mise en liberté automatique des détenus le jour de la fin de leur sentence.

Annonce – Mission de suivi de l Expert Indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Haïti, Michel Forst

L’Expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Haïti, Michel Forst, visitera Haïti du 20 au 27 février afin d’évaluer la situation des droits de l’homme dans le pays depuis sa dernière mission en septembre 2010 et faire le suivi des recommandations établies dans son dernier rapport au Conseil des droits de l’homme. Un communiqué de presse sur cette visite vous sera transmis ce jour.

Avant de donner la parole à ma collègue de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui je le sais, a un message à vous communiquer, je voulais vous demander si vous aviez des questions à poser au Colonel Cruz, le porte parole militaire de la MINUSTAH, parce qu’il a une réunion et doit nous quitter, donc avez-vous des questions à son attention ?

Question adressée au porte-parole militaire : On sait que le carnaval coïncide avec la campagne électorale cette année. Est-ce qu’il y aura une stratégie spécifique visant à sécuriser les deux activités ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH) (traduction de la réponse du Colonle Cruz): La majorité de nos 8500 casques bleus et de 3500 policiers sont sur le terrain, entièrement dédiés dans ces prochaines semaines à la sécurisation du terrain. Ils ont mis en place un dispositif qui prévoit et qui tient compte de cette coïncidence entre le carnaval et la campagne électorale. Ils ont établi des points stratégiques de patrouille et aussi de dominations de zones dans des endroits qui risquent de faire l’objet de forte concentration populaire. La situation est surveillée.

Sylvie van den Wildenberg : Je passe la parole maintenant à ma collègue Nyka Alexander de l’OMS

INTERVENTION DE NYKA ALEXANDER, OFFICIER DE LA COMMUNICATION DU BUREAU DE L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS) EN HAÏTI

Merci bien. Bonsoir tout le monde. J’ai juste quelques petits messages à passer parce qu’on m’a posé des questions sur les risque de propagation du choléra pendant le carnaval. Alors je vous dis que vous pouvez chanter, danser, vous amuser. Ce n’est pas comme cela que vous attraperez le choléra. Le choléra se transmet par l’eau et la nourriture contaminée. Le ministère de la Santé publique et de la population prépare les messages de prévention pour le carnaval. Mais ce n’est pas parce qu’il y a beaucoup de personnes ensemble qu’on « répand le choléra ». Ce n’est pas de personne à personne. C’est par l’eau et les aliments contaminés.

Questions – Réponses

Question 1: La Minustah a annoncé la fois dernière la venue en Haïti d’une mission spéciale nommée qui aurait pour tache de travailler sur l’origine du choléra en Haïti. Malheureusement jusqu’à date, on n’a aucune idée sur le fonctionnement ou sur les travaux qu’effectue cette mission. Quels sont les éléments que cette mission a déjà réalisés ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Je vais répondre du mieux que je peux à cette question. Je pense qu’il y a une petite confusion. Ce n’est pas la MINUSTAH qui a nommé ce panel. C’est le Secrétaire général de l’ONU, qui a demandé qu’on crée ce panel. Les experts sont à pied d’œuvre depuis un certain temps déjà. Ils ont commencé à travailler à New York depuis leur désignation, qui a eu lieu début janvier, le 6, si je me souviens bien. Ils sont en Haïti pour le moment. La raison pour laquelle je ne vous l’ai pas communiqué jeudi, c’est parce que je n’avais pas la date exacte de leur arrivée. Ils sont arrivés dimanche après-midi dans le pays. Ils ont commencé à travailler. Ils sont indépendants. Je ne dispose pas de leur programme. La Mission les a rencontrés. La MINUSTAH collabore avec eux de manière tout à fait complète et transparente. Ils ont accès à toutes nos installations et tous les documents dont ils peuvent avoir besoin. Ils sont aussi sur le terrain. Je sais qu’ils ont aussi rencontré les autorités. Mais je n’ai pas leur programme. Nous voulons être pleinement transparents sur ce processus et nous collaborons de manière étroite avec ce panel d’experts parce que, comme tout le monde, nous sommes soucieux de trouver l’origine de l’épidémie en Haïti.

Question 2 : On assiste à un fait important, c’est que l’on entend la voix de M. Mulet qui fait écho presque dans tous les domaines, notamment les élections, l’amendement de la constitution etc. D’importantes personnalités haïtiennes qualifient ce fait d’ingérence. Quelle est la contre-réaction de M. Mulet. Est-ce que la MINUSATH a pensé à redéfinir son rôle puisque Haïti est en train de tourner une page de son histoire ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Pour votre première qui est adressée à M Mulet comme vous l’avez dit, je pense que c’est à lui de répondre. En tant que porte-parole de la Mission, je peux faite quelques clarifications. Tout d’ abord il y a la liberté d’expression. Chacun est libre d’exprimer son point de vue et son opinion, y compris sur M. Mulet. Et c’est ce qui a été fait cette semaine. M. Mulet bénéficie et continue de bénéficier du soutien du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. C’est son Représentant spécial en Haïti. Il exécute un mandat qui lui a été conféré ce dernier et par une résolution du le Conseil de sécurité. Je voudrais repréciser que, dans ce mandat, il a une mission de bons offices. Et la mission de bons offices sert à essayer, quand il y a des conflits, des dissensions entre les parties, de rassembler les parties et de trouver des moyens pacifiques pour que les parties puissent discuter de leurs problèmes pacifiquement et d’essayer de trouver des compromis. Je pense que ces derniers temps, il y a eu plusieurs crises. M. Mulet a essayé de jouer son rôle de médiateur. Comme tous les « soldats de la paix », il a l’habitude de prendre des coups, parfois dans ce genre de mission et je pense qu’il l’assume. Je vous renvoie à lui pour plus de précisions sur cette question.

En ce qui concerne la suite du mandat de la MINUSTAH au vu de l’arrivée d’un nouveau gouvernement suite aux élections, évidemment, la MINUSTAH anticipe cette arrivée au pouvoir d’un nouveau président, d’une nouvelle présidente, d’un nouveau gouvernement et un changement dans la politique. Et nous sommes là pour appuyer votre gouvernement. Quand celui-ci sera établi, la Mission se mettra à sa disposition pour voir avec lui quelles sont ses lignes de politique et comment nous pouvons au mieux l’appuyer dans les limites de notre mandat.

Question 3 : En ce qui a trait à la mission spéciale de l’ONU travaillant sur l’origine et les causes de l’épidémie de cholera en Haïti, avez-vous une idée de la composante de cette mission. ? Combien sont-ils ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Il y a quatre experts qui sont de pays différents. Je ne connais pas la composition exacte de toute la délégation. Ces experts sont peut-être accompagnés de techniciens. Je ne les ai moi-même pas rencontrés. La Mission a abordé avec eux la question d’une éventuelle rencontre avec les médias. Et la délégation a souhaité que je vous passe le message qui m’a été transmis : Le panel d’experts souhaite terminer toute son enquête, terminer son rapport et puis communiquer sur les conclusions de son rapport. En ce qui concerne leur travail actuel, la MINUSTAH est là pour répondre à leurs questions comme les autres acteurs qui pourront être interrogés. Je ne peux rien vous dire d’autre. Je vous passe simplement le message.

Question 4 : Martine Mondesir pour RCH 2000. Est-ce que ces experts auront des haïtiens qui participeront dans leurs travaux sur le terrain ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Bien entendu, ils vont travailler en collaboration avec vos autorités, c’est prévu. Ils ont déjà rencontré certaines de vos autorités, je ne sais pas ou ils en sont dans le déroulement dans leurs travaux, mais bien entendu ils vont travailler avec vos autorités.

Question 5: Vous parlez d’indépendance, ils sont ici à la demande de la Minustah ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Pardon? Non, non, précisément, c’est ce que j’ai expliqué tout à l’heure, je suis désolée si je n’ai pas été claire. Il y a eu une demande en particulier des Haïtiens, ce qui est bien légitime, d’enquêter sur l’origine du cholera et le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à décidé de demander à des experts indépendants de se rassembler, de constituer un panel et de pouvoir mener cette enquête.

C’est une enquête qui a été demandé par le Secrétaire général, ce n’est pas une enquête qui a été demandée par la MINUSTAH, sinon comment pourrait on justifier que le panel soit indépendant, si il avait été commandé par la MINUSTAH, payé par la MINUSTAH… C’est le Secrétaire général de l’ONU qui représente tous les Etats membres de l’Organisation qui a commandité cette enquête. Voila.

Question 6: Vous avez une idée sur combien de temps ils passeront au pays? Vous n’hébergez pas ces hommes ou femmes , s’il y en a ?

Sylvie van den Wildenberg (MINUSTAH): Ecoutez, je suis vraiment désolée, j’aimerais beaucoup pourvoir vous donner des détails, mais je n’en ai pas. Nous ne les hébergeons pas, je sais que nous leur avons signifié à leur arrivée, déjà avant quand ils étaient à New York, qu

ils pouvaient compter sur tout notre appui, et que lorsqu’ils préparaient leur visite, la Mission leur a dit qu’elle était prête à mettre à leur disposition tous les moyens dont ils avaient besoin éventuellement pour se déplacer, etc.

Je n’ai pas de détails supplémentaires vraiment. Je veux dire ces experts font leur travail de manière indépendante et apparamenent je ne pense pas qu’ils ont eu besoin d’un grand appui logistique de la mission, en tout cas pas à ma connaissance.

D’autres questions ? Non. Alors Merci et à la semaine prochaine.

*********

Contacts media:

Sylvie van den Wildenberg, porte-parole, MINUSTAH

Cell : (509) 3702 9042 ; tél: 2240 2050, ext.2691 E-mail : vandenwildenberg@un.org

ou consultez le Site Internet de la Mission au

http://www.minustah.org

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1 thought on “Somme nous sous tutelle ou la Minustah remplace l’Etat et le Gouvernement.

  1. Pourquoi tout ce rablabla?

    Pourqui cette question naivE sur la mise sous tutelle d’Haiti?

    Qui avait facilite le processus de la mise sous tutelle du pays?

    Vous etes tous responsable de cette situation d’une facon ou d’une autre.

    Ce qu’il fallait en fait, cela aurait ete meilleur si les acteurs Haitiens avaient au plan a soumettre aux occupants pour sauver tout ce long temps qu’on est en train de gaspiller.

    Qui avait souhaite que la communaute internationale vienne superviser les elections en Haiti en 1990?

    Qui etait pour ou contre?
    Tout le monde voulait les evenements de 1986, sans avoir plannifier le take over apres le depart de Duvalier.Ce qu’il fallait envisager, c’etait d’organiser des elections et que meme si Duvalier devait etre reelu president, mais, par le fait que les elections etaient organisees, donc, les principes de la mise en branle d’un systeme democratique allaient prendre corps, et que la societe haitienne aurait l’opprotunite de faire l’appretissage de ce long processus qui. aux Etats-unis d’amerique du nord, avait pris plus de 100 ans pour obtenir le resultat que l’on connait dans ce systeme.

    Les insenses d’Haiti ne sont pas pres pour meme prononcer ce mot” Democratie”, voir de s’impliquer dedans.
    Ils sont tous des dictateurs demoniaques qui veulent satisfaire leur soif de s’enrichir facilement en se faisant elir au timon des affaires de l’etat et c’est tout.

    De nos jours,tous les candidats haitiens a un poste de fonction publique en general ne sont a la recherche d’une seule et meme
    chose: L’obstention des plaques officielles pour pouvoir se lancer dans le traffic de la drogue librement a la vue et au su de tout le monde.Quel est ce candidat qui n’est pas lie a des cartels de trafficants de drogue?

    Que le coupable se denonce!

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