Scandale à l’OAVCT : Détournement de chèques et silence administratif

Presslakay

Une affaire troublante secoue l’Office d’Assurance Véhicule Contre Tiers (OAVCT), mettant en lumière des pratiques suspectes au sein de l’administration publique haïtienne.

Trois chèques, trois détournements : une anomalie grave

En mars 2025, à la suite de la fin de sa mise à disposition à l’OAVCT, un ancien employé a constaté que son dernier chèque de salaire numéro 0081419 avait été détourné et encaissé sur un compte bancaire commercial sans son autorisation. Ce cas ne serait pas isolé : deux autres chèques, également libellés au nom d’employés de l’OAVCT, auraient subi le même sort. Ces faits constituent une violation manifeste des principes de gestion et de finances publiques en Haïti.

Une enquête annoncée… puis étouffée ?

Le Directeur Général de l’OAVCT, M. Pierre Jean Raymond ANDRÉ, avait initialement reconnu l’illégalité de ces actes et annoncé publiquement l’ouverture d’une enquête impartiale. Pourtant, cette promesse semble avoir été abandonnée. Au lieu de clarifier les circonstances du détournement, l’administration a procédé à la réimpression des chèques pour les remettre aux employés concernés, sans aucune communication officielle sur les faits ni publication de rapport d’enquête. Une manœuvre qualifiée par certains de tentative de dissimulation : « lap kache fèy kouvri sa ».

Pressions internes et absence de sanctions

Depuis septembre 2025, le Directeur Administratif et Financier de l’OAVCT, M. Edner PHILOGÈNE, exercerait une pression croissante sur le requérant pour qu’il récupère son chèque réimprimé. Cette insistance, sans qu’aucune mesure ne soit prise contre les auteurs ou complices du détournement, soulève des interrogations sur la volonté réelle de l’administration de faire la lumière sur cette affaire.

Vers une tempête judiciaire ?

Le requérant, citoyen haïtien engagé et fervent défenseur de la justice, refuse de tourner la page sans que les responsabilités soient établies. Il appelle à une enquête complète et transparente, et envisage de saisir plusieurs institutions de contrôle et de lutte contre la corruption, notamment : L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), L’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), L’Inspection Générale des Finances (IGF), La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA). Sans exclure une action judiciaire devant les juridictions répressives compétentes.

Mobilisation des défenseurs des droits humains

Face à la gravité des faits et au silence de l’administration, plusieurs organisations de défense des droits humains ont été informées, notamment : Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Fondasyin Je Klere (FJKL), L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Ensemble contre la corruption (ECC). Ces institutions sont appelées à jouer un rôle de veille et de pression pour que justice soit rendue et que la transparence prévale.

Appel à la transparence et à la réparation

Le citoyen Richardson SÉRAPHIN, victime directe de ce détournement, se réserve le droit de réclamer réparation pour les préjudices subis, y compris les frais juridiques et honoraires d’avocats. Il exhorte les autorités à ouvrir les yeux sur la gestion actuelle de l’OAVCT, qu’il qualifie de « calamiteuse », et à prendre des mesures concrètes pour restaurer la confiance dans les institutions publiques.

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