Mars 4, 2023
Sébastien Carrière ou la diplomatie du “tripotay”
Sanctions : c’est l’un des termes les plus utilisés ces derniers mois dans les conversations à propos d’Haïti. Des personnalités du monde politique et du secteur privé des affaires sont indexées par un pays étranger soit pour corruption, soit pour violence politique. Aucun dossier judiciaire. Aucun procès. Aucune communication de documents. Un simple tweet. Quelques phrases sur un site internet. Et le tour est joué. Les sanctions sont énoncées. Les photos des personnalités sont publiées. La guerre de l’opinion est lancée !
Dès lors que quelqu’un fait l’objet de ces sanctions, il devient, du jour au lendemain, la cible de toutes les interdictions et de toutes les privations de liberté. En principe, quand on considère les crimes politiques et financiers commis contre le peuple haïtien, on est tenté d’applaudir toute initiative visant à sanctionner les vrais criminels. C’est légitime ! Mais, quand on considère que le Canada qui est à la tête de cette dynamique de sanctions peine à communiquer les preuves sur lesquelles il se base pour établir sa liste, il y a lieu de considérer la question avec prudence. Et si le Canada était en train de reconfigurer Haïti en fonction de ses intérêts et de ceux de ses alliés ? Si le Canada n’a pas de preuves pour justifier les sanctions émises, quel est le rôle du commérage dans ses prises de décision ?
Plus d’une dixaine d’acteurs politiques Haïtiens sont sur payroll de l’ambassade du Canada. Cela dit tout ! Un simple commentaire jugé désobligeant à l’endroit du Canada et te voilà sanctionné sur la base du “siveye rapòte” des agents locaux grassement payés par le Canada pour soutirer des informations. Et c’est le même cas dans le secteur économique.
Le cas de Delphine Gardère est très parlant. Delphine a fait deux avortements pour Salim Succar. Salim n’a jamais voulu assumer Delphine. Et voilà que Delphine devient la maitresse “an kachèt” de l’Ambassadeur canadien Sébastien Carrière. Le tour est joué. Bingo ! Salim Succar est sanctionné. Et Delphine Gardère, trop contente de sa vengeance, n’a même pas eu la décence de cacher son coup. Non ! Elle l’a célébré publiquement en faisant un commentaire sous la publication de son amant justicier Sébastien Carrière.
Les personnalités publiques haïtiennes doivent être très prudente car Sébastien Carrière est un accro au “krèy”. Entre deux orgies, ce grand “kréyeur” par excellence peut donc établir une liste rien que pour satisfaire les appétits de vengeance de ses chères “kréyeuses”. Autant dire que la liste canadienne est extrêmement fantaisiste. D’où l’absence de preuves !
Tout le monde sait que c’est Edouard Baussan qui a fait mettre les noms de Rony Celestin et de Gilbert Bigio. Tout le monde sait que c’est René Max Auguste qui a fait sanctionner Reynold Deeb. Sur quelle base ? Y a-t-il des dossiers solides sur lesquels s’appuient lesdites sanctions ? Non ! Pur commérage ! Pur racontar ! Des ragots ! Des “tripotay” !
Entretemps, Sébastien Carrière positionne l’un de ses candidats favoris : Jacqy Lumarque. Tout le monde sait que Jacky Lumarque est l’un des délateurs derrière les sanctions contre Gary Bodeau, Laurent Lamothe, Jean Henry Céant et Jocelerme Privert. Et comme le méchant fait toujours une oeuvre qui le trompe, le “kréyeur” Sébastien Carrière n’a pas pu s’empêcher de publier un tweet pour vanter les mérites de son poulain candidat aux prochaines présidentielles.
La liste des sanctionnés sera longue. Elle aura une longueur proportiennelle aux nombreuses séances de “krèy” arrosées de tafia et de tripotay dont l’ambassadeur Sébastien Carrière est si coutumier. Mais, comme un colosse aux pieds d’argile, cette liste ne résistera pas à l’épreuve de la tempête de la vérité qui ne tardera pas à se manifester. C’est pourquoi les États-Unis se disent plus prudents dans l’établissement de leur liste. Les États-Unis savent que s’ils avancent avec légèreté sur ce terrain, les sanctionnés risquent de gagner des procès contre le Gouvernement américain. Quid du Canada ? Kanada pa pridan ! Et le pays des droits de l’homme risque de payer la facture salée des “tripotay” de son ambassadeur en Haïti.
Qui vivra verra !
James CANCOULE Jr
Philosophe
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