“ODE” à mes frères
Un pays soumis seul, aux rigueurs de la nature Un pays rutilant de beauté, livré en pâture
Une terre de dignité ancestrale Aujourd’hui mutée dans la nubilité théâtrale
Haïti de nos rêves et de notre passion Haïti chantre de la rengaine des inondations
Un peuple aux abois mais un peuple résigné
Un peuple de soleil cannelé, un peuple de lune dédaignée
Que nous faut-il des méandres d’aujourd’hui ? Que reste-il de l’espoir inouï ?
Doit-on encore attendre Godot ? Ou de cœur meurtri, désabusé, vider le pot ?
Oui ! La moisson peut être bonne C’est peut-être l’heure qui sonne
De clairon, de lambi ou de trombone L’hiver, l’automne, le printemps ou l’été nous façonne
Dieu dans son immensité nous pardonne Pour qu’enfin nous devenions HOMME
Haïti ton pays, Haïti mon pays, notre part Bêchons ensemble sans relâche pour le bon départ
Aimons-nous les uns les autres ici et ailleurs Maintenant, tous ensemble, devenir les meilleurs

Me Jean-Henry Céant,
Décembre 2012