Martissant: Journée sanglante à Grand Ravine

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Deux agents de l’UDMO tués, trois présumés bandits stoppés, quatre policiers blessés est le bilan vérifié d’une opération de police qui pourrait avoir fait d’autres victimes, à Grand Ravine, dans le quartier de Martissant, à l’entrée sud de Port-au-Prince.

Boyard Jimmy et Philidor Guy Evens, deux policiers de l’UDMO, ont été tués par balle à Grand Ravine lors d’une opération dans le quartier de Grand Ravine, à Martissant, a confié au journal le porte-parole de la direction départementale de l’Ouest de la PNH, le commissaire Jean Ismagne Auguste, lundi 13 novembre 2017. Quatre autres policiers blessés ont été acheminés à l’hôpital, a-t-il dit.

Au cours de cette opération, le pasteur Louis du collège Maranatha a induit les policiers en erreur en les conduisant à un dépôt où il prétendait que les bandits avaient caché des armes, a expliqué le commissaire Auguste. En faisant des manœuvres pour entrer dans ce dépôt situé dans les parages du collège, pas moins de 12 bandits armés de Galil, de Kalachnikov ont ouvert le feu sur les policiers, a expliqué le porte-parole de la DDO/PNH.

Trois présumés bandits ont été « stoppés » lors de cette opération, a expliqué Jean Ismagne Auguste qui n’a pas confirmé les informations d’une source du journal indiquant que le gardien du collège et sa femme ont été tués par balle. Le commissaire Jean Ismagne Auguste a par ailleurs indiqué que 31 personnes ont été appréhendées dans le cadre de cette opération visant à rétablir la paix dans le secteur où la population vit sous la coupe réglée de bandes armées.

L’entrée sud de Port de Port-au-Prince est en ébullition depuis plusieurs semaines après que des membres du gang de Grand Ravine, lors d’une attaque chez un rival à la 5e Ave Bolosse, aient laissé dans leur sillage morts et désolation, ont confié plusieurs habitants de Martissant interrogés par le journal. « Ce matin, des armes de gros calibre ont chanté à Grand Ravine », a expliqué une autre source, soulignant que ce sont des jeunes hommes à peine sortie de l’adolescence qui font parler la poudre dans le secteur comme Ti Lapli, l’un des seigneurs de guerre de Grand Ravine. Il y a aussi Chris, un meneur qui habite à Ti Bwa. Ils ont moins de vingt-cinq ans, a indiqué cette source, soulignant que souvent, des chefs, des parlementaires et autres officiels visitent et festoient avec des bandits armés. Cette nouvelle journée sanglante à Martissant intervient cinq jours avant la remobilisation officielle le 18 novembre des FAD’H sur fond de scepticisme de certains.

Roberson Alphonse source le nouvelliste

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