Martelly attend des preuves, repousse les ragots !

« Si la DEA, les ambassades, la CIA, les services d’intelligence haïtiens ne peuvent pas me donner des informations sur ces messieurs que l’on dit être de moralité douteuse, excuse-moi, pour ce qu’on dit sur moi à la radio, à la télévision et dans les journaux, on pourrait dire que je suis aussi de moralité douteuse », selon le président Michel Joseph Maretelly.

Haïti: Le président Michel Joseph Martelly veut des preuves et non des on-dits sur la moralité de certains ex-policiers de sa garde rapprochée qualifiée de « douteuse » par le Réseau national de défense des droits des Haïtiens (RNDDH) en raison de leur implication présumée dans le trafic illicite de stupéfiants, la violation des droits humains et autres actes répréhensibles.« Je ne veux pas utiliser les services de personnes à réputation douteuse. Cependant, on ne peut pas se baser sur des on-dits pour taxer quelqu’un de réputation douteuse. Il faut des preuves pour démontrer dans quelle activité illicite cette personne est impliquée », a expliqué au journal Le Nouvelliste le chef de l’Etat, en marge de l’inauguration du QG à Port-au-Prince de la compagnie de construction brésilienne OAS, mercredi 15 juin 2011.

Sûr de lui, décontracté mais ferme, le président Michel Joseph Martelly a révélé avoir mené sa propre enquête sur les personnes indexées par le RNDDH.« Bien avant le RNDDH, j’avais personnellement cherché des informations sur ces gens indexés qui, d’ailleurs, étaient au courant de ma démarche parce je fonctionne dans la transparence », a indiqué Michel Joseph Martelly. « Si la DEA, les ambassades, la CIA, les services d’intelligence haïtiens ne peuvent pas me donner des informations sur ces messieurs que l’on dit être de moralité douteuse, excuse-moi, pour ce qu’on dit sur moi à la radio, à la télévision et dans les journaux, on pourrait dire que je suis aussi de moralité douteuse »,a-t-il dit en échafaudant une hypothèse.

« Si l’on classe des gens à cause de leur opinion ou idéal politique, moi, je ne vais pas faire cas de ce classement parce que je crois dans la démocratie qui confère à un citoyen le droit d’appartenir à un parti politique », a indiqué le chef de l’Etat avant de renchérir : « Si ces messieurs ont été ciblés parce qu’ils n’appartenaient pas à un parti politique, j’utiliserai leurs services ».
Le président Michel Joseph Martelly qui a confié attendre patiemment, posément les documentations du RNDDH, a qualifié l’article du journal Le Nouvelliste titré « Martelly, “président clean” entouré d’ex-policiers à la moralité douteuse » de sensationnel. « Je crois que la presse doit être plus responsable en cessant de faire des articles sensationnels », a reproché le président, ajoutant qu’il n’a pas été contacté alors qu’il est accessible, sans évoquer la citation dans le « papier factuel » en question d’un de ses conseillers privés. « Nous avons reçu la correspondance du RNDDH. Elle a été prise en compte. Mais, n’ayant pas été documentée, nous nous penchons sur les bien-fondés de ces allégations, de ces informations pour y apporter telle mesure ou attention nécessaire », avait en effet confié au journal Me Grégory Mayard Paul, conseiller privé du président Michel Joseph Martelly, le mardi 14 juin 2011 en début de matinée.

Le chef de l’Etat a par ailleurs indiqué, sur un ton plaisant qu’il attend posément des preuves du RNDDH. « Je suis un homme lucide », a indiqué Michel Joseph Martelly qui s’est dit disposé à se séparer des ex-policiers indexés en cas de présentations d’évidences prouvant les allégations faites contre eux. Car, a-t-il dit, le « président clean » tient à « rester clean », en rappelant aussi le sacro-saint principe de la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’un tribunal reconnaisse la culpabilité d’une personne.

« Le RNDDH devra répondre de ses actes devant la justice », avait déclaré à Radio Kiskeya Guy Philippe le 14 mai 2011. « Cette organisation est à la solde de gradés de la PNH qui ont peur d’un changement de commandement à la tête de l’institution », a-t-il dit, dédouanant avec fougue les policiers « indexés ». « Ces policiers ont abandonné leurs postes après l’incident « Ronald Cadavre, en octobre 2000 », a expliqué Guy Philippe. « Aristide revenait au pouvoir et il y avait des persécutions politiques », a argumenté l’ex-commissaire de police, meneur de l’Armée du Nord en 2004, recherché par la DEA à cause de son implication présumée dans le trafic de stupéfiants. « On avait voulu me tuer. Je suis prêt à répondre aux questions de la justice. J’attends le départ du pouvoir de René Préval », avait indiqué dans la presse Guy Philippe il y a un peu plus d’un mois.

Le président Michel Joseph Martelly s’est transformé en Sherlock Holmes, as de l’enquête, afin, selon lui, de décanter l’intoxication politiquement motivée contre ces ex-policiers des faits, des documentations pour étayer les accusations portées contre eux. La DEA, les ambassades, la CIA, les services d’intelligence haïtiens ont-ils vidé leurs sacs au chef de l’Etat ? Ces entités ont-ils dans le temps participé à des initiatives en vue de nuire politiquement ces ex-policiers proches du chef de l’Etat ? Faut-il s’attendre à de nouveau rebondissements dans cette affaire ? Il n’est que d’attendre. Proprement.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

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2 thoughts on “Martelly attend des preuves, repousse les ragots !

  1. C’est tres risquee, la position du president de la republique atravers ses declarations a propos de ses membres de securite.

    Dans la politique et meme dans la vie des fonctionnaires de l’etat et des institutions armees,personne ayant une certaine maturite n’oserait prendre une position de telle sorte.

    Quelle garantie a le president pour oser prendre de tel risque?

    En tout cas, l’avenir politique d’Haiti s’annonce tres trouble.

  2. Prezidan, sispann pale two vit tande. Ou ta dwe pase 60 mwa nan tet peyi a, pa vre?

    Konsey mwen ta ba ou, se ta sispann fe deklarasyon presipite tande.Le w fin voye monte konsa, se menm jan avek le yon moun fin deplimen yon zwazo epi li voye tout plim yo nan lespas. Bon le van vin foye plim yo nan tout direksyon, ki kote ou pral jwenn chak ti plim pou rekole yo anko nan ko zwazo, si Gran Met la ta mande w pou ta retounen plim yo nan plas yo youn pa youn?

    Antouka Preyidan,demokrasi pa mande w pou w jwenn repons pou chak dosye ak chak kesyon non?

    Nou ta renmen we w bout manda w la wi.Pa janm konpare tet ou avek pesonn tnade.Paske deye mon gen mon tande.Pa fe menm rad sou po ko w konfyans tande.

    Kite chak moun defann tet yo pou kont yo.Si chak moun santi yo leze, se pou yo trennen mou ki atake pesonalite yoak kredibilite yo, devan lajistis.Prezidan, ou pa plase pou ranplase lajistis. Kite lajistis fe chimen l tande.

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