L’inspecteur Jude Altidor rejette le vetting de la PNH

Le Nouvelliste | Publié le : 2012-11-14
Jude Altidor Inspecteur général 3732 9793
Moi, Jude Altidor, inspecteur général de la Police nationale d’Haïti, identifié au # 11-PP-01722,  voudrais porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale qu’il y a une véritable machination qu’on veut orchestrer contre ma personne dans le cadre du dossier de vetting de la Police nationale d’Haïti. Dans le but de permettre à tous ceux et toutes celles qui me connaissent ou pas d’avoir ma version dans cette affaire qui tend à me vilipender, je tiens à faire le point:

Faisant partie des dix (10) premiers commissaires ayant intégré la Police nationale d’Haïti dès sa genèse en 1995, je n’ai jamais été impliqué ni de près ni de loin dans des actes contraires à la loi et aux règlements régissant l’institution policière. Dans mon livret de policier, il n’existe même pas une lettre de réprimande.

Mon parcours au sein de l’institution policière se résume ainsi:

-Commissaire responsable de l’arrondissement de Saint-Marc (août 1995-avril 1997)

-Commissaire responsable de l’arrondissement de la Grande-Rivière-du-Nord (mai 1997-février 2001)

-Directeur départemental de la Police du Nord-Ouest (mai 2001-janvier 2003)

-Directeur départemental de la Grand’Anse (février 2003-janvier 2004)

-Inspecteur général (mars 2004)

-Directeur central de la police judiciaire (décembre 2004-juin 2005)

-Inspecteur général affecté à l’inspection générale de la Police nationale d’Haïti (juin 2005-novembre 2011)

-Direction générale (novembre 2011 jusqu’à aujourd’hui).

Le chemin parcouru pour arriver jusque-là n’a pas du tout été facile. J’ai dû faire face à toutes sortes d’embûches, mais ma force de caractère, ma compétence, ma loyauté et surtout mon esprit de discipline m’ont permis de marquer positivement mon passage dans les différents postes où j’ai travaillé et les fonctions que j’ai occupées. Aujourd’hui, ces dix-sept (17) ans de carrière veulent se transformer en dix-sept (17) ans de dégoût et d’amertume. Jamais on ne saurait traiter de la sorte des gens qui se sont sacrifiés pour le bien-être de la Police nationale d’Haïti.

Face aux manœuvres déloyales et dénaturées de ces gens pour salir ma réputation et mon honneur qui sont construits sur le roc, j’élève ma voix pour protester avec véhémence contre cette information parue dans le journal Le Nouvelliste du 7 novembre en cours selon laquelle je serais  mis à pied dans la PNH pour «faux et usage de faux» et «abus  de biens sociaux» et que les faits reprochés sont bien fondés et reconnus par l’intéressé selon le rapport de la Commission mixte PNH/MINUSTAH (journal Le Nouvelliste du 7 novembre, page 10)

Pour l’histoire et pour la vérité, je n’ai jamais été auditionné formellement et même informellement par les gens de la commission mixte dont on parle dans le cadre du vetting. Au contraire, je leur avais fait comprendre que la procédure y relative doit être scrupuleusement respectée pour pouvoir répondre à des questions me concernant. J’avais dénoncé leur approche auprès de mes supérieurs parce que le respect de la hiérarchie, base même de toute institution armée, n’a pas été prise en compte dans le cadre de ce processus. J’ai écrit à l’inspecteur général en chef d’alors, au directeur général et récemment au ministre de la Justice sur l’aspect irrégulier du «soi-disant vetting» et leur ai aussi demandé de prendre les dispositions nécessaires pour réaliser mon vetting. Ceci n’a jamais été fait !

Je comprends l’audace de ces gens qui ne m’ont jamais pardonné à cause de mes prises de position, ma rigueur, mon leadership au sein de la Police nationale d’Haïti. Pour moi, il n’y a pas eu de vetting parce que le processus a été bâclé.

Salir ma réputation n’est pas une chose facile! Dans la Police nationale d’Haïti je connais parfaitement bien les gens, car je ne suis pas né de la dernière pluie. Ils peuvent faire disparaître  les dossiers brûlants, ils peuvent les réviser, mais la vérité restera toujours ce qu’elle est.

En guise de conclusion, je n’ai rien à voir avec le contenu de ces informations mensongères, calomnieuses. Est-ce pourquoi je me réserve le droit de constituer avocat afin de traduire par-devant qui de droit les auteurs de cette diffamation.

Le colonel Paulin eut à dire à son chef, le général Jean Claude qui voulait le dépouiller de ses décorations : «Mes épaulettes, je les ai gagnées sur le champ de bataille, vous ne pouvez me les enlever». Moi j’ai dit: «Mon honneur, ma fierté, je les ai acquis au sein de ma famille, vous ne sauriez les souiller»

Jude Altidor Inspecteur général 3732 9793
Share:

Author: `