Lorsque le jeudi 22 septembre 2011, date historique à la fois heureuse et/ou malheureuse pour le peuple haïtien, trois (03) européens ont invité les médias à l’Hôtel Le Plaza pour soumettre le dossier d’Amnistie Internationale sur l’Affaire Jean-Claude DUVALIER, j’aurais pu, comme des millions de compatriotes de la majorité silencieuse, attendre que la presse me rapporte les élucubrations morbides et cyniques de ces personnages étranges qui, depuis le lundi noir du 19 septembre 1994, il y a 17 ans, débarquent dans le pays de Jean Jacques Dessalines entourés des fils putatifs-collabos de la Nation, pour nous insulter, en se faisant et se croyant ”experts” et donneurs de leçons en toutes matières à ces nègres sauvages que nous sommes devenus depuis la ”révolution populaire du 7 février 1986. Mais, c’était plus fort que moi : je n’en pouvais plus, s’agissant d’Amnistie Internationale, une Organisation de Défense des Droits de l’Homme qui a fait tant de biens aux victimes de l’arbitraire et des injustices dans le monde. Il faut, me suis-je dit, que j’aille voir moi-même ce qui est arrivé à cette Institution de référence en matière de Droit international, qui a aujourd’hui travesti les principes sacrés qui avaient fait le plaisir de son fondateur, un Avocat protestant comme moi, il y a plus de cinquante ans.
Arrivé à l’Hôtel Le Plaza, j’ai trouvé l’entrée principale de la rue Capois occupée par des centaines de partisans du Président Duvalier qui protestaient ; j’ai dû contourner par le garage d’arrière. La salle Toussaint Louverture II était remplie de monde : journalistes et manifestants qui se confondaient dans un vacarme inacceptable. J’ai pu m’approcher avec difficulté des trois conférenciers pour leur demander la cause de ces bruits. Ils m’annoncent que les Duvaliéristes sont entrain d’empêcher la tenue de la conférence pour soumettre le Rapport d’Amnistie Internationale au public. Je leur ai alors posé quelques petites questions :
– « Pourquoi ne vous êtes vous pas fait accompagner et assister d’une Organisation nationale comme le RNDDH, connue et respectée en Haiti pour le courage de ses membres, l’indépendance et l’impartialité de ses jugements vis-à-vis des questions de Droit dans le pays même si cette organisation nationale a une interprétation interessée et partisane sur le Président Duvalier et qu’elle est appelée à corriger, à l’avenir?
– Combien de rapports avez-vous sous la main ? Avez-vous au moins les rapports de M. Jean-Claude DUVALIER et ceux aussi des Présidents Jean Bertrand ARISTIDE et René PREVAL, accompagnés de celui de Monsieur Bill Clinton, en raison des nombreux et graves torts irréparables faits par ce Président américain à notre peuple ? »
Lorsqu’ils m’ont répondu qu’ils ne s’interessaient qu’aux ”crimes contre l’Humanité” commis par le régime de l’ex-Président Jean-Claude DUVALIER, alors, j’ai dû leur dire et leur tenir à peu près, devant les médias, ce petit message dérangeant, au nom du peuple haïtien, de mon peuple que j’aime, et auquel je suis très attaché comme Patriote-Nationaliste et Dessalinien :
« Messieurs, vous n’avez que le dossier des Duvalier ? Vous n’êtes donc interessés qu’aux seuls crimes commis, il y a 50 ans dans ce pays ? Et vous aimez tellement ce pays, vous, étrangers, vous vous croyez en droit de vous substituer aux Haïtiens comme le font croire certains ambassadeurs ridicules, et même à moi Osner FEVRY – le Dessalinien ! Mais c’est grave ! C’est même très suspect ! Ecoutez, Messieurs , votre présence ici, chez nous, constitue la forme la plus avancée et la plus grave de toutes les agressions. Et cette agression est pire qu’une agression physique : vous nous agressez moralement par votre partialité indécente et provocante, et par les mensonges et manipulations politiciennes outrageantes de vos rapports sélectifs. Vous êtes des imposteurs ! Vous êtes des étrangers provocateurs et indésirables dont le pays a trop souffert de l’arrogance et du cynisme de l’esprit colonialiste, raciste et impérialiste qui vous anime. Vous êtes de faux experts, malheureusement appuyés et soutenus par des Conzé nationaux et des Katangais locaux. S’il vous plaît, partez d’ici : Vous êtes venus pour nous diviser. Oui, il faut peut-être demander justice contre les Duvalier ! Mais, faut-il ou faudra t-il décorer les criminels qui ont endeuillé les familles haïtiennes de 1986 à 2010 ? Où est le dossier René Préval ? Où est le dossier Jean-Bertrand Aristide ? Votre partialité est évidente mais, elle est surtout révoltante par votre mauvaise foi, indécente par les appuis que vous recevez des couches malsaines et opportunistes du pays, et provocatrice par l’audace de votre entêtement à persister dans l’erreur et à nous imposer.
Aujourd’hui, pour confisquer et occulter l’Histoire du 22 septembre chère à des millions d’Haïtiens, vous nous montez contre les Duvalier. La semaine prochaine, vous reviendrez avec le dossier Jean-Bertrand ARISTIDE pour nous apprendre qu’il était le pire des assassins, un dealer de drogue international, un corrompu et voleur des fonds et biens de l’Etat ; qu’il est inculpé aux Etats-Unis et qu’il doit être jugé pour crimes contre l’humanité. Puis, le mois prochain, vous reviendrez, entourés et soutenus des mêmes apatrides sans vision et des mêmes anti-nationaux maîtres et directeurs d’opinion, pour soumettre le dossier Préval, pour nous prouver ses relations avec Duclonas Amaral en prison en France, nous parler des 200 millions de dollars de Pétro Caribe, des assassinats et enlèvements que vous avez si bien répertoriés et que vous avez cachés, ajourd’hui…, perpétrés sous son régime. Et puis, l’année prochaine, lorsque Monsieur Martelly se sera débarassé de tous les patriotes nationalistes qu’il avait réunis autour de lui et capables de l’aider à rebâtir le pays ; qu’il sera culpabilisé et neutralisé en s’écartant, grâce à vos scandales, des ”Duvaliéristes” qui sont autour de lui en fermant les yeux sur les lavalassiens notoires de son entourage; lorsqu’il sera devenu vulnérable, alors, vous reviendrez une nouvelle fois, pour soumettre son dossier à votre public tiré sur le volet. Et comme votre oeuvre sera fructueuse et aura réussi, la guerre civile éclatera : Duvaliéristes – Macoutes des forces de la droite s’opposeront aux lavalassiens et déchouqueurs de la gauche, et les victimes des actes criminels des régimes anarcho-populistes d’après 1986, soutenus par les alliés des Hougans assassinés, et encadrés de ceux des Militaires assassinés, kidnapés et exécutés ! Alors, la part sera belle aux bénéficiaires économiques et financiers des dérives de ces régimes ; et les vendeurs d’armes seront là pour pourvoir les deux camps par des transactions douteuses sur les ressources du pays, en armes et en minutions. Car vous êtes des marchands d’armes et des vendeurs de cadavres. Quand est-ce que vous allez demander le procès de ceux qui ont détruit l’Irak, l’Afghanistan et la Libye ?
Vous êtes des imposteurs ! C’est dommage qu’Amnistie Internationale ait perdu de la vision et des valeurs qui ont présidé à sa fondation et qu’elle soit devenue un instrument vil et regrettable des forces politiques et économiques des mondialisations.
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, en Haïti, c’est la paix, la concorde et la sécurité par la convivialité ; une grande rencontre inter-haïtienne de tous les secteurs et de toutes les forces sociales, politiques et économiques de la Nation, pour vider fraternellement nos contentieux.
A un moment où l’Eglise Catholique d’Haïti parle de la nécessité d’un Dialogue national ; où les Eglises chrétiennes évangéliques protestantes parlent elles de la nécessité d’une Réconciliation Nationale, ce à quoi répondent favorablement les Musulmans au Nom d’Allah, ainsi que des Vodouisants au Nom du Gran Mèt et des Ancêtres ; à un moment historique où un secteur important de la classe politique par le biais du Dr. Turneb DELPE – victime des dérives du Duvaliérisme – parle d’une Conférence Nationale, à quoi répondent favorablement les Patriotes du Conseil National des Partis politiques Haïtiens qui réclament la tenue d’un Congrès National inter-haïtien par la tenue d’un grand Forum ou les Etats généraux des secteurs vitaux de la Nation, pour vider les contentieux, même ceux historiques les plus sensibles… ; il n’est pas acceptable ni opportun que des étrangers viennent nous diviser au nom de la justice. Justice, Oui ! Mais quelle justice ? Celle qui va condamner les Duvaliéristes et fermer les yeux sur Aristide, Préval et les lavalassiens et commanditaires internationaux par les Services d’intelligence interposés des crimes anti-communistes d’avant la chute du Mur de Berlin ? Ou des bénéficiaires économiques, commerciaux et financiers de ces crimes ? Car, comment juger Duvalier sans Aristide et Préval, et comment les juger tous trois, sans mettre AUSSI la main sur les journalistes et leaders d’opinion qui étaient au service de la propagande de leurs régimes répressifs ou en mettant de côté, par cynisme ou par oubli volontaire, ces hommes et femmes d’Affaires qui tous, sans aucune exception, se sont enrichis grâce aux Duvaliers et aux Macoutes, ou à la 7ème Flotte, et grâce à l’opportunisme dont ils ont su faire preuve dans la délation par lâcheté et trahisons, quelque fois pour des franchises douanières ou quelques subventions secrètes à travers une ONG bidon et devenant macoutes avec ces régimes macoutes, lavalassiens avec les régimes anarcho-populistes de lavalas ?
Avec quelle décence allons-nous mettre de côté, dans ce procès, le rôle organique des journalistes intellectuels comme Dumayric Charlier, rédacteur en chef du Journal Le Matin et Secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) nommé Président de la Commission des Droits de l’Homme siégeant au Ministère des Affaires Etrangères et qui a valu la certification positive du Département d’Etat américain en 1982 que le gouvernement Duvalier respectait les droits de l’Homme. Et le grand historien professeur Roger Gaillard, rédacteur en chef du Journal gouvernemental Le Nouveau Monde, porte parole de la propagande Jean-Claudiste, et préfacier heureux et privilégié du livre de Papadoc : ”le problème des classes à travers l’Histoire d’Haïti” ? Et lui, l’intègre Jean Dominique qui était si fier du Président Jean-Claude Duvalier qu’un matin des années 80, au moment où Raymond Darius était sans doute à sa 4ème ou 5ème arrestation / libération, il a lu à la radio cet éditorial historique que Monsieur Duvalier – est ”le Prince voyageur”, ”le Prince de la République” (sic) ? Et ce journaliste étranger, Français, correspondant permanent d’une des plus grandes agences mondiales de presse en Haïti dont le nom figurait sur la feuille de paie des services du Ministère de l’Intérieur et de la Défense Nationale où j’étais le Cadre Supérieur, pour y devenir par la suite, Secrétaire d’Etat et Conseiller juridique et politique ? Qu’en est-il de ceux qui, aujourd’hui pourfendeurs des Duvalier et de leurs régimes, étaient pourtant vêtus, nourris, logés, éduqués en Haïti et à l’étranger, et élevés et parvenus à une certaine dignité sociale et économique grâce aux Duvalier et à leurs ”sollicitudes coutumières” ? Ingratitudes ? Indécences ? Mauvaise foi ? Retournements politiques hypocrites ? Manipulations nationales ou changements de convictions ? Et pourtant, les acteurs et les témoins sont encore vivants ! Va t-on et peut-on juger la République entière ?
Combien faudrait-il construire de prisons pour accueillir les auteurs, co-auteurs, auteurs intellectuels, complices-commanditaires et bénéficiaires des complaisances historiques des crimes commis en Haïti depuis 1946 ? Ou depuis 1957 ? Ou depuis 1986 ? Ou depuis 2004 ? Qui, en Haïti, des patriotes troskysans, marxistes convaincus, anarcho-populistes déterminés de l’extrême-gauche au verbe révolutionnaire anti-impérialiste, aux capitalistes néo-libéraux, disciples et fanatiques de Milton Friedman, collabos de la droite et partisans de l’extrême-droite raciste-néocolonialiste et impérialiste et au conservatisme le plus répugnant, qui, de ces deux ou trois camps d’hommes et de femmes, en Haïti, aujourd’hui, A l’Autorité morale, pour être si pur et si propre, qu’il n’a rien à se reprocher depuis les 17 ans d’occupation-tutelle de notre pays, à la demande de nos Dirigeants qui se sont ainsi rendus coupables de crimes de haute trahison envers la Nation ? Qui peut oser demander justice pour l’officier Raymond Darius qui dit avoir été arrêté 7 fois et libéré 7 fois sous le régime de Duvalier, et ignorer les trois emprisonnements de Me. Osner FEVRY sous les régimes Lavalas ? Qui a assassiné dans sa cellule de prison le Dr. Roger LAFONTANT ? Qui avait commandité l’assassinat du Pasteur Sylvio C. CLAUDE Aux Cayes ? Qui avait donné le feu vert pour que fût neutralisé Me. Guy MALARY, Ministre de la Justice qui s’opposait au plan de démantèlement des Forces Armées de son pays, alors qu’il était l’Avocat de l’Ambassade Américaine et que son pays était occupé par les Etats-Unis d’Amérique dont il était pourtant le Conseiller juridique ? Qu’en est il de Me. Mireille Durocher BERTIN, proche de l’Armée, assassinée seulement quelques heures avant la visite à Port-au-Prince de Monsieur Bill Clinton, Président des Etats-Unis d’Amérique dont elle rejetait et contestait la politique étrangère vis-à-vis d’Haïti ? Qui nous rendra justice pour le Pasteur Antoine LEROY et Jacques FLORIVAL, assassinés les pieds et les mains liés et jetés sur une pile de fatras à Delmas ? Et les 10 soldats haïtiens du Cap-Haïtien tués par les Marines Américains, assassinés ligotés alors que, paisiblement, dans la Cour de leur Caserne militaire, ils jouaient aux cartes ? Les familles Gonzales, resteront-elles toujours sans justice ? Le général Henry Max MAYARD, les Pères Jean- Marie VINCENT, Ti Jean PIERRE-LOUIS et autres religieux, le Pasteur Robinson JOSEPH, Directeur général de Radio Lumière, lâchement abattu, le Dr. Jimmy LALANE, le Colonel Lamy, les deux frères Antoine et Georges IZMERY, Jean DOMINIQUE, l’Agronome patriote, etc., etc. n’auront-ils donc pas droit eux aussi à la Justice ? Pour l’Histoire, nous publions plus loin dans cet article, une liste partielle de certains ”crimes contre l’Humanité” (?) perprétrés pendant ces dernières 25 années en Haïti par les régimes qu’appuyaient la plupart des organisations qui soutiennent Amnistie Internationale sous la couverture d’organismes-bidons de défense des droits de l’Homme…
Il est clair que les 18 Juridictions de la République ne seraient pas suffisantes pour contenir les milliers de prisonniers qui seraient mis sous les verrous comme liés aux crimes politiquement motivés commis pendant ces seules dernières 25 années ! Et ce, nonobstant les graves crimes de droit commun portant sur le traffic de drogue, les enlèvements à fin de rançons, les cas de viol, de vol avec effraction et préméditations suivis d’assassinats, des situations collectives de violations systématiques et répétées des Droits et des libertés.
Quand donc une organisation internationale comme AI se présente en Haïti avec le seul dossier des crimes d’il y a 50 ans ou 40 ans, tout citoyen plus ou moins conscient et informé, a le droit et même le devoir, de lui demander : ”Mais où sont les autres dossiers des autres crimes les plus récents ?” …pour qu’on n’attende pas 50 ans comme les Duvalier, alors que le Droit haïtien prescrit toute poursuite et toute mise en jugement d’infractions quelles qu’elles soient, après 10 ans, et qu’il ne connaît pas ENCORE la notion floue et impropre de ”crime contre l’humanité” derrière laquelle se cache Amnistie Internationale pour demander le jugement de Monsieur Jean-Claude DUVALIER!”
• Fiche technique d’Amnistie Internationale / Amnisty International.-
C’est au cours de la guerre froide en 1960 qu’un Avocat britannique Me. Peter BENENSON a fondé Amnistie Internationale. Ce chrétien protestant était touché par la condamnation de deux étudiants portugais à 7 ans d’emprisonnement pour avoir porté un toast à la liberté dans leur pays. Il s’est, comme le Christ de l’Evangile, senti ému de compassion pour ces deux jeunes gens injustement condamnés par les lois de leur pays en raison de leur opinion politique ; et il a décidé de motiver l’opinion publique anglaise autour de ce cas et d’autres qu’il a répertoriés en publiant ”les personnes oubliées”. C’est sur la base de cet Appel que le 19 novembre 1960 il a fondé Amnistie Internationale comme une Organisation appelée à défendre et à protéger les droits et les libertés des personnes, des prisonniers en particulier. Cet avocat a insisté sur deux principes-clés appelés à orienter l’action de son Organisation : l’Indépendance et l’Impartialité, laquelle doit agir dans le respect du Droit interne du pays de la victime et du Droit International, notamment de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclamée par l’ONU le 10 décembre 1948 avec Emile Saint-Lot, Haïtien natif natal comme le Rapporteur des travaux. Et c’est très important pour ces étrangers-experts de se le rappeler. Amnistie Internationale a donc une vision juridique moderne qui s’oppose à la violence et à la torture sous toutes leurs formes et vise l’Harmonie par le Droit.
Inutile de souligner à quel point Amnistie Internationale a suscité l’espoir et soulevé l’admiration des peuples opprimés de ces annés 60, en cette période des guerres de libération des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Amnistie Internationale a pris position contre le colonialisme et l’Apartheid. Elle s’est élevée courageusement contre les emprisonnements illégaux, les arrestations arbitraires, les exécutions politiques sommaires, la torture sous toutes ses formes, l’exil, la peine de mort et tout traitement inhumain et dégradant infligé aux prisonniers. Là où l’Eglise d’Angleterre avait échoué dans le soutien manqué aux ouvriers et aux enfants mineurs pauvres qui travaillaient comme esclaves dans les filatures anglaises naissantes au 19ème siècle, Amnistie Internationale semble avoir réussi ou mieux, s’être orientée dans la bonne direction. Hope is born, L’espoir est né.
Cette posture positive et encourageante d’Amnistie Internationale a sauvé des dizaines de milliers de vies et fait libérer plusieurs milliers de prisonniers sans défense qui, sans l’action humaine des ces Volontaires, auraient succombé sous la torture ou des conditions inhumaines et dégradantes de leur détention souvent injuste et politiquement motivée. Son combat pour l’abolition de la peine de mort a influencé nombre de dirigeants politiques européens et du monde qui l’ont fait abolir par des législations internes consciemment et patriotiquement votées. Des lois humanitaires sont votées et de nouvelles pratiques du Droit se sont imposées aux peuples et aux nations démocratiques et civilisées du monde. Quand la guerre du Vietnam faisait rage et que les soldats américains déversaient des tonnes de bombes de napalm sur les paysans vietnamiens, Amnistie Internationale s’est retrouvée côte-à-côte avec la Croix-Rouge Internationale pour condamner ces crimes de guerre de la plus grande puissance militaire du monde et contribuer, dans sa croisade juridique active et pratique, à aider les victimes. Ce fut donc à la satisfaction générale, à la fin de la guerre, avec l’arrivée du Prédicateur protestant Jimmy Carter à la tête des Etats-Unis d’Amérique le 20 janvier 1977, préconisant ”simple justice at home et human rights abroad”, que quelques mois après, les membres du jury d’Oslo ont choisi unanimement de décerner le Prix Nobel de la Paix 1977 à Amnistie Internationale pour la récompenser de ses efforts et de son combat en faveur de la protection internationale des droits humains dans le monde. Jamais Prix n’a été si unaniment accepté et applaudi dans le monde !
Malheureusement, Amnistie Internationale est vite devenue la proie des régimes démocratiques impérialistes, colonialistes et racistes qui ont dirigé le monde au début des années 80 avec l’arrivée de Ronald Reagan au pouvoir aux Etats-Unis d’Amérique et de Madame Margareth Thatcher en Grande Bretagne. Même le rêve de François Mittérand annoncé le 21 mai 1981 au peuple français et repris à Cancún au Mexique n’a pu devenir réalité. Ce socialiste français a dû être converti au plan reaganomic du néolibéralisme en dénationalisant les entreprises que dans sa fougue socialiste de l’économie il avait pourtant étatisées / nationalisées. C’est la déception générale dans le monde. Et Amnistie Internationale a suivi le courant, en cédant à la tentation impérialiste totalitaire néo-coloniale des forces internationales dominantes, attirée et controlée par les services secrets de Sa Majesté et manipulée par les Agences de Renseignements occidentaux ou même par le chantage financier comme en France, en collision avec TOTAL. Lorsqu’à la fin des années 80 et au début des années 90, les deux blocs idéologiques, politiques, économiques et militaires de la Guerre Froide ont cédé la place à l’Unilatéralisme américain, Amnistie Internationale s’est transformée elle aussi en instrument idéologique des mondialisations politiques, économiques et financières des forces impérialistes dominantes, hypothéquant, perdant et laissant confisquer les plus beaux atouts de ses principes fondateurs : son indépendance et son impartialité dans le respect des Droits internes et du Droit International ! Le cas d’Haïti avec le dossier de M. Jean-Claude DUVALIER est une illustration saisissante des dérives de cette Organisation Internationale jadis si prestigieuse et si respectée.
• L’Affaire Jean-Claude DUVALIER.-
Récapitulons les faits :
Le dimanche 13 février 2011, Monsieur Jean-Claude DUVALIER, ancien Président d’Haïti de 1971 à 1986, revient dans son pays après 25 ans d’exil en France. Il est accueilli par les pleurs de joie de la population. Il se rend à son hôtel de Pétion-Ville où il reçoit ses amis et alliés de son gouvernement. Cette seule présence dérange (les combinards). Quarante huit heures après ce retour historique et triomphal, le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince lance une opération de persécution politique contre l’ancien Président de la République, sous la couverture de poursuites judiciaires, sur plaintes des victimes de son gouvernement, au nom de l’Etat haïtien, pour faits de concussion, de détournements de fonds et autres infractions. Caisses de raisonnance, Amnisty International, America’s Watch, la Commission des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme de Genève, Messieurs Louis JOINET et Michel FORST, puis des caisses de raisonnance locales financées par les services des gouvernements étrangers, emboîtent le pas, au nom de l’impunité et des droits de l’Homme. Monsieur Duvalier doit être jugé pour ”crimes contre l’humanité”. Ce à quoi acquiesce le Ministre de la Justice Paul DENIS qui exige que le commissaire du gouvernement ajoute en addendum de son réquisitoire, le chef d’inculpation ”crimes contre l’humanité”. Qu’est-ce à dire ?
Menant croisade contre Monsieur Duvalier, Me. Harrycidas AUGUSTE va à la radio et à la télévison pour justifier ses excès de pouvoir et explique le bien fondé de ses poursuites, pour inviter ”les victimes” à porter plainte au Parquet contre l’ancien Président. Il lance un appel au lynchage ! Il est à la fois chef de parti, chasseur de primes !
Auparavant, il estime que sa descente à l’Hôtel Karibe où logeait M. Duvalier avait pour but de constater ”la flagrance de sa personne physique” (sic) à l’Hôtel. Il invente les règles de droit et celles de la procédure pénale y afférente. Les organisations des droits de l’Homme, agissant sur commande téléguidée applausissent, à part quelques rares exceptions de ces organisations dirigées par des hommes de droit accomplis et responsables. D’autres voix adultérines de la Société civile ont raté, elles, l’occasion de se taire, oubliant que ”chaque bourique doit braire dans son paturage !”
Lorsque les Avocats du Président Duvalier rétorquent dans les médias pour souligner que les plaintes déposées contre leur client n’avaient aucune valeur juridique, qu’elles ne sont pas recevables, qu’il y a prescription de l’action et de la peine, et que le droit pénal haïtien ne connaît pas la notion de ”crimes contre l’humanité” comme infraction punissable, alors, dérangé ou simplement perdu, le commissaire du gouvernement signifie le 17 février 2011 un arrêt de la Cour de Cassation de la République daté du 24 juillet 2001 qui avait renvoyé la DGI représentant l’Etat haïtien contre certains citoyens dont le même Jean-Claude DUVALIER, à se pourvoir par-devant qui de droit conformément au décret du 04 novembre 1983 portant réorganisation de la CSCCA.
Me. Reynold GEORGES, l’un des Avocats de M. Duvalier a dû exiger et pu obtenir un droit de réponse sur Radio Métropole, pour confondre la mauvaise foi du commissaire du gouvernement.
Entre temps, le juge d’instruction saisi, Me. Carvès JEAN procède doucereusement à ses intimidations : convocations respectueuses, interdiction de déplacement sans la notification et l’avis favorable préalable du magistrat instructeur, menaces voilées, etc., et le 22 mars 2011, il sort une ordonnance d’ ”assignation à résidence” (sic) dont le Dispositif est ainsi conçu (s’il vous plait, ne riez pas, pleurons de peine) :
« PAR CES MOTIFS, le juge d’instruction ordonne au Commissaire du Gouvernement, accompagnés du Juge de Paix de la commune et de l’huissier commis aux fins de constater votre lieu de résidence et de vous signifier la présence (sic); Dit que tout manquement à cette décision obligera le magistrat instructeur à prendre telles mesures que de droit. Dit également que le commissaire du gouvernement doit passer des instructions nécessaires aux Agents de la Force Publique en vue de faire respecter ladite décision en cas de non respect de la présente.
Donné de nous, Carvès JEAN, juge d’instruction au tribunal de première instance de Port-au-Prince en notre chambre d’instruction criminelle sise au Palais de Justice de cette ville au bicentenaire avec l’assistance de notre greffier NOEL Rose-Myrtha Judith, ce jourd’hui mardi vingt-deux (22) mars deux mille onze (2011).
IL EST ORDONNE, etc. » (sic).
Ailleurs, les manoeuvres médiatiques s’amplifient pour faire pression sur le juge instructeur et le gouvernement, en vue d’arriver à un procès de M. Duvalier, au nom de la lutte contre l’impunité. Même, une assistance internationale peut être sollicitée et obtenue pour ce procès-jugement ! Le numéro du samedi 12 au 15 mars 2011 du journal Le Nouvelliste est titré à la page 26 Idées et Opinions : Le procès de Jean-Claude DUVALIER, un rendez-vous avec l’Histoire. L’article est signé Reed Brody ( ?). 1986 refait surface ! Avec ses écrivains aussi. En attendant que reviennent les déchoucages et le ”père lebrun” contre les macoutes et les Duvaliéristes (heureusement, cette dois-ci, qui ne se laisseront pas faire). Le Conseil des Ministres est saisi de la question. La confusion de la sagesse intervient semant la pagaille et les balivernes.
Voilà Me. Harrycidas AUGUSTE, commissaire du gouvernement près le Tribunal civil ou de Première Instance de Port-au-Prince, qui débarque de force pour une ”perquisition” à l’Hôtel Karibe où logeait l’ancien Président, saisit ses documents, lui intima l’ordre de quitter le pays, le menace d’arrestation et le conduit sur le champ à son Parquet. De là, il l’achemine devant le Doyen qui distribue, le même jour, ”le dossier” au Cabinet d’Instruction du Juge Carvès JEAN qui, lui, interroge le comparant encombrant sur le champ et qu’il va plus tard ”assigner à résidence” ce 22 mars 2011, pour… ”crime contre l’humanité”, à la demande de victimes des Duvaliers et de M. Louis Joinet que la presse haïtienne a baptisé d’ ”expert” des Nations Unies pour Haïti sur les Droits de l’Homme, ce à quoi son confrère Michel Fost, cet autre ”expert” français applaudit, à la satisfaction des organisations de défense des droits de l’Homme financées par des agences étrangères de gouvernements étrangers. Et dès le lendemain, tous les ennemis du régime Duvalier se rendent au Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince pour déposer les plaintes sollicitées contre ”l’ancien dictateur” dont le régime avait violé leurs droits en 1957, 1960, 1964, 1971, 1975, 1980 ou 1985, il y a cinquante, quarante, trente ou vingt cinq ans. Sans aucun respect pour l’intelligence ! Madame Michèle Montas Dominique, la veuve de Jean Dominique assassiné, elle aussi se rendra au Parquet, profitant de ce grand moment historique, pour demander justice… pour son mari, pardon, justice pour la justice !
M. Jean-Claude DUVALIER est donc attaqué de front par ses adversaires qui utilisent le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de la Capitale, la justice et les procédures légales, pour organiser contre lui ces persécutions politiques. A leurs yeux, M. Duvalier est déjà condamné. Un exemple sera donné au pays et offert en cadeau au monde : ”la lutte contre l’impunité est possible”. Le procès Duvalier est un exemple qui doit être suivi par les autres peuples de la terre. Haïti aura donné l’exemple !
Sur la base du Droit et du Droit pénal haïtien, tous les droits de M. Jean-Claude DUVALIER ont été violés, ignorés ou simplement confisqués avec les plus hautes complicités nationales et internationales ; Car, parlant Droit – profanes s’abstenir – :
– Aucun crime n’a été commis à l’intérieur de l’Hôtel où se trouvait M. Duvalier et le directeur de cet établissement commercial privé est le seul qui habiliterait le chef du parquet de sa juridiction à appeler la police et/ou le juge de paix ou le commissaire du gouvernement, pour les informer de ce crime et autoriser leur entrée dans ces lieux privés. Ce n’était pas le cas ;
– L’interdiction de départ décernée est un ordre illégal et abusif de droits. Elle équivaut à une peine privative de liberté constitutionnelle de mouvement qui ne peut être prononcée que par la décision motivée d’un juge d’un tribunal légalement et régulièrement saisi ;
– Il n’y a pas de crime contre l’humanité en Haïti, dans notre droit pénal. Ce crime existe en France : il est imprescriptible. Haïti n’a pas encore légiféré autour de cette grave infraction, et Elle n’est partie ni ne peut être traité, accord ou convention qui, légalement ratifié et devenu loi, appartiendrait à la législation pénale haïtienne. Il est souhaitable qu’une loi haitienne, un jour, vienne consacrer l’existence juridique de cette infraction, car le peuple haïtien a été de 1492 à 1803, puis de 1915 à 1934 et depuis 1994, la première victime historique de ces crimes contre l’humanité. Ce serait l’occasion rêvée qui aura consacré le caractère imprescriptible de nos revendications historiques et permanentes contre le génocide de trois millions des Premiers Haïtiens exterminés entre 1492 et 1501 et aussi contre l’esclavage, la colonisation et l’occupation militaire étrangère des grandes puissances impériales dont la MINUSTAH qui a récemment introduit le choléra en Haïti qui a contaminé des milliers de familles haïtiennes à côté des cas de viols, de contrebande et de corruption généralisée de gazoline et d’emplois fictifs ;
– Il n’ y a pas d’assignation à résidence dans le droit pénal haïtien. Le Code pénal prévoit dans son article 76 in fine, que dans les cas de crimes tendant à troubler l’Etat par la guerre civile, l’emploi illégal de la force armée et pour les dévastations et pillages de biens publics, « il ne sera prononcé aucune peine, pour le fait de sédition, contre ceux qui, ayant fait partie de ces bandes sans y exercer aucun commandement et sans y remplir aucun emploi ni fonction, se seront retirés au premier avertissement des autorités civiles ou militaires, ou même depuis, lorsqu’ils n’auront été saisis que hors des lieux de la réunion séditieuse, sans opposer de résistance et sans armes. Ils seront punis, dans ce cas, des crimes particuliers qu’ils auraient personnellement commis ; et néanmoins ils pourront être renvoyés, pour cinq ans, ou au plus, jusqu’à dix, sous la surveillance spéciale de la haute police de l’Etat .» L’article 260 du même Code pénal ramène de 1 à 5 ans cette peine-sanction contre les prévenus condamnés pour délits correctionnels. Ces condamnés dangereux peuvent être donc renvoyés, outre la peine de la perte de leurs droits civils, politiques et de famille, sous la surveillance de la haute police de l’Etat. Cette mesure de surveillance pour sûreté ne peut intervenir qu’après la condamnation, et elle doit être mentionnée dans le jugement criminel définitif avec ou sans assistance du jury ;
– Il n’y a pas de réquisitoire d’informer sans plainte ou en dehors d’une dénonciation préalable, quelque fondées qu’elles paraissent ou qu’elles soient, si elles ne sont signées du dénonciateur et/ou du plaignant. Messieurs Louis Joinet et Michel Fost n’ont aucun droit ni qualité et encore moins Amnistie Internationale, pour exiger la mise en mouvement de l’action publique contre un citoyen haïtien en Haïti, alors que – hypocrisie oblige – ce citoyen haïtien séjournait depuis 25 ans dans leur pays et n’avait jamais fait l’objet d’une mesure de poursuite par ces 2 agents français opérant comme acteurs de confusion au sein du pouvoir judiciaire de notre pays. De plus, ce n’est pas après un réquisitoire d’informer du Parquet, même construit sur demande, qu’une partie est appelée à soumettre ses griefs.
– Il y a prescription après 50, 40, 30 ou 25 ans de la commission des infractions reprochées aux DUVALIER même si elles étaient fondées, encore qu’il faille prouver que lui-même M. Jean Claude DUVALIER avait été directement et personnellement impliqué dans ces actes infrationnels. D’ailleurs, même la période des dix ans de mise à l’écart des Duvaliéristes prévue à l’article 291 de la Constitution a expiré depuis 1997. Il n’y a aucune provision légale pour juger un régime politique. On peut le faire par les médias dans l’opinion publique, mais pas par le Droit. Il faut identifier le suspect, soumettre les preuves et dénoncer le cas par écrit, ou se plaindre en justice contre tels faits précis reprochés à ce suspect. Et si l’on découvre, en cours d’instruction, qu’il y avait connivence, complicité ou ordre donné à tel suspect inculpé, de la part de Monsieur Duvalier pour la commission de tel forfait, alors et alors seulement, sa responsabilité personnelle eût été engagée. Et de plus, on n’inculpe pas un comparant pour enquêter ensuite ; on n’arrête pas et/ou on ne place pas un individu en détention pour ensuite conduire une enquête sur lui quand il est en prison. Même les Nazis s’abstenaient de tels procédés grotesques contre les juifs. C’est le contraire qui est légal. On enquête d’abord, et en fonction des indices trouvés, si le suspect présumé n’a aucun domicile fixe et connu, ou n’a pas constitué avocat qui lui servirait de Caution, alors on peut procéder à sa contrainte par corps, en respectant les règles tracées par le Code d’Instruction Criminelle. S’il laisse le pays, il y a la contumace !
Dans ce cas de Monsieur Jean-Claude DUVALIER, la confusion est née tant de la mauvaise foi que de l’excès de zèle manifeste du commissaire du gouvernement qui a mélangé par ignorance ou sous les pressions politiques, les provisions légales propres aux deux législations haïtienne et française, exposant ainsi à nu ses propres vulnérabilités.
• En quoi y a-t-il eu dérives, partialité et manipulations politiciennes ?
En dépit des failles, des défaillances structuro-fonctionnelles et des anachronismes de notre Droit interne, et même en dépit du laxisme et des faits de corruption qui le caractérisent et qui touchent les acteurs et intervenants, il y a un Système judiciaire haïtien avec ses forces et ses faiblesses. Et la plupart de ses membres sont souvent de loin beaucoup plus compétents et expérimentés que les soi-disant ”experts” que nous imposent les forces idéologiques et d’argent de la soi-disant ”communauté internationale” (sic) dans le cadre de l’assistance et/ou de la coopération internationale, elle aussi imposée.
Par exemple, les expressions :
– ”Mandat d’invitation” (ou Lettre d’invitation) ;
- ”Mandat de perquisition” ;
- ”Interdiction de départ” ;
n’existent pas dans notre Droit pénal haïtien, ni dans le droit pénal français.
Par contre, dans le droit pénal américain et dans le droit canadien, ces ”mandats de perquisition” existent.
De même :
– ”l’assignation à résidence”,
- ”la mise en examen”,
- ”le vol de biens sociaux”,
- ”le crime contre l’humanité”,
existent dans le droit pénal français, mais n’existent pas dans notre droit haïtien. Bien entendu, notre droit national comporte des balises protectrices contre toutes formes de dérives des conjonctures. Citons en quelques unes :
– La présomption d’innocence, qui est un principe fondateur de notre droit selon lequel toute personne poursuivie est considérée comme innocente des faits qui lui sont reprochés aussi longtemps qu’elle n’a pas été déclarée coupable au cours d’un procès public, contradictoire, par une décision définitive qui a acquis l’autorité de la chose souverainement jugée. On n’accuse pas, on n’incrimine pas à la légère !
– La plénitude de juridiction, qui autorise la justice pénale haïtienne à recevoir la plainte d’une victime en même temps et devant le même juge, que les griefs civils ;
– Le non- cumul des peines que ne peut comprendre le droit pénal américain dominé par le principe de la ”prépondérance des preuves” ;
– La contradiction de l’instruction avec l’article 25.1 de la Constitution, qui prévoit que ”nul ne peut être interrogé, c’est à dire : questionné, interviewé, entendu, auditionné, être en mesure et en droit de verbaliser, témoigner ou de déposer verbalement ou non, de gré ou de force…, hors la présence de son avocat”. Or, l’avocat (ici, il ne s’agit pas du juriste licencié en droit qui, après le grade académique obtenu a prêté serment comme Avocat ; il s’agit de l’Avocat Militant postulant pour autrui) étant un Défenseur ”sui généris” de droits, et vu la nature active et dynamique de la fonction et de sa profession, sa présence ne peut jamais, sous aucun prétexte ou caprice de qui que ce soit, être réduite au rôle quasi-abstrait d’un simple spectateur silencieux. Sa présence est une assistance professionnelle et une consultation de droit qu’il fournit, au Parquet ou au Cabinet du juge d’instruction, à son client pour le compte duquel il postule au nom du droit, à la recherche de la vérité. Cet article 25.1 de la constitution a mis fin à ce que les profanes et des ”juristes qui ont étudié le droit au Ministère de la Justice” (sic) appellent ”le secret de l’instruction”. L’instruction n’est plus secrète depuis le 29 mars 1987 par cet article 25.1 de la constitution qui exige la présence physique de l’avocat partout où il se trouve et plus particulièrement au Cabinet du juge d’intruction au moment de l’interrogatoire d’un comparant. Et, autre précision doctrinale importante : ce n’est pas par le réquisitoire d’informer du commissaire du gouvernement qu’un citoyen devient inculpé ; ni par sa seule présence, quand il comparait devant le juge. Il demeure une personne d’intérêt, un suspect ou un témoin qui tous deux, après l’interrogatoire, au vu des pièces contradictoirement soumises et consultées, et au vu du statut du comparant, au regard de la loi, peut être un inculpé. Sans omettre que le travail du juge d’instruction ne se réduit pas aux simples questions-réponses entre les quatre murs de son bureau. C’est un magistrat qui se déplace et qui doit prendre comme habitude professionnelle de recourir à la reconstitution des scènes de l’infraction dont il instruit la commission et les circonstances particulières et spécifiques de sa perpétration ;
– La péremption d’instance : toute action, en demande, en défense, ou à titre d’intervenant (volontaire ou forcé) peut être déclarée périmée après un certain temps. Il y a une fin pour tout : les procès ne sont pas éternels !
– La contumace qui autorise le juge pénal haïtien à ordonner la comparution forcée/obligatoire d’un suspect en fuite, à le juger contradictoirement en son absence et à le condamner régulièrement in absentia. Cette procédure a été abolie en France par la loi du 9 mars 2004 mais elle demeure applicable en Haïti ;
– La révision des procès en condamnation soit à la requête du condamné, par ses avocats, soit à la demande du commissaire du gouvernement, dans l’intérêt de la loi ;
– La réhabilitation des condamnés par une décision de justice ou une mesure administrative qui restitue une victime ou un condamné gracié dans la plénitude de sa citoyenneté et dans l’exercice plein et entier de ses droits anciennement acquis, les droits des tiers réservés ;
– La prescription contre toutes infractions et de toutes peines… 10 et 20 ans ;
– La grâce amnistiante du Chef de l’Etat ou la grâce présidentielle par laquelle, indépendamment de toutes condamnations et quelle que fût la peine encourue, le Président de la République peut utiliser sans justification, son droit et ses pouvoirs régaliens de clémence qui effacent la condamnation et renvoient le condamné à sa situation antérieure, sous réserve de telle restitution de biens si le cas y échet ;
– Le Procureur en France est encore notre Commissaire du Gouvernement ; le juge d’instruction va cesser d’exister en France ; mais chez nous, ses pouvoirs sont renforcés et demeurent incontournables.
– La police peut mener une enquête judiciaire en France ; en Haïti, l’enquête judiciaire relève de la seule autorité de la magistrature et du juge d’instruction, en collaboration avec le commissaire du gouvernement, à partir de son réquisitoire d’informer ou définitif, et ce dernier peut la déclencher tout comme l’initiative de poursuite peut échoir à la victime elle-même directement (correctionnel et/ou plainte au Cabinet d’Instruction) ; ou bien par le juge d’instruction sur cette plainte de la victime avec constitution de partie civile, pour exiger des réparations en dommages et intérêts (article 1168 du Code Civil).
Or, justement, l’esprit fondateur d’Amnistie Internationale, suivant la Vision qui présidait à sa constitution, reposait, comme dit plus haut, sur son indépendance et son impartialité, dans le double respect du Droit interne des pays quels qu’ils soient, et du Droit international, en vue de promouvoir la solidarité humaine dans la paix. Elle s’en est écartée.
C’est que le courant impérialiste et néo-colonialiste de la mondialisation a pu s’assurer du contrôle et de l’orientation philosophique et idéologique d’Amnistie Internationale à laquelle une ligne politique et une vision du monde et des relations internationales ont été imposées. Elle est prise en charge par la finance internationale et les grandes entreprises trans et multinationales qui lui dictent les attitudes et comportements politiques à tenir même si de telles postures et de tels positionnements blessent et offensent la Morale publique qui, en 1945, était à la base des valeurs fondatrices du nouveau Droit international d’après-guerre inspirées des Saintes Ecritures (le Coran et la Bible). Oyez plutôt :
Le Vatican, il y a quelques années, par la voix du Cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix a dû demander à tous les catholiques et à toutes les institutions catholiques de ne plus accorder de soutien financier à Amnistie Internationale. Cette interdiction est encore en vigueur aujourd’hui, en raison des déviations morales et idéologiques dangereuses de ce mouvement.
La Chine populaire s’est toujours élevée contre les rapports partisans d’Amnistie Internationale au profit de la clique du Dalaï Lama du Tibet. Il y a entre elle et cette Organisation inimitié philosophique et politique.
Aux Etats-Unis d’Amérique, cette Organisation jadis si respectée est décriée dans les milieux politiques ”pro-vie” des deux principaux Partis, en raison de ”la promotion immorale” d’AI de considérer l’avortement comme un droit universel. Elle est donc une pomme de discorde entre Américains aux Etats-Unis.
En France, les milieux d’Affaires ne digèrent pas encore les relations douteuses par conflit d’intérêt entre Francis Perrin, ancien président d’Amnistie Internationale-France, et rédacteur en chef de la Revue spécialisée ”Pétrole et gaz arabes” (PAG), plaçant pratiquement Amnistie Internationale au coeur des grandes transactions financières douteuses avec la Société Total.
En Haïti, le dossier de Monsieur Jean-Claude Duvalier et les prises de position intéressées de cette ONG en faveur de la violation de la Constitution et des lois internes d’Haïti, participe d’un plan concerté, visant à maintenir Haïti dans une situation de dépendance permanence, en alimentant des conflits de basse intensité susceptibles de provoquer la guerre civile et qui justifiera un rôle plus grand des ONGs dans le pays avec la présence obligée des troupes d’occupation. C’est en partie, ce qui explique le rôle d’avant-gardes de certains ”défenseurs organiques” des droits de l’Homme, financés par les mêmes ONGs dont ils sont appelés à assurer la défense quand leur rôle néfaste est dénoncé et mis en question par des Voix nationalistes de bon aloi de Patriotes engagés et conscients, comme nous l’avons fait le 22 septembre 2011 dernier. Il fut un temps où les Conzé se cachaient ou cachaient leur identité honteuse et embarassante ; aujourd’hui, ils se réjouissent de leurs relations adultérines avec ces Corps étrangers. Heureusement aussi que le nom Duvalier, comme celui de Jean-Jacques Dessalines, après 45 ans de silence imposé qui suivit le 17 octobre 1806, a cessé de faire peur, et qu’il y a des centaines de milliers de jeunes qui, en dépit de leur respect devant les victimes des dérives passées, et sans vouloir agresser la Mémoire des martyrs, voudraient savoir et connaître la vérité – en dehors de toute tentative de vengeance et de revanche, – sur le règne des Duvalier Père et Fils. Car la vérité libère ! Ce n’est pas par des procès que la justice est rendue aux peuples. C’est d’abord par l’éducation et la recherche historique de la Vérité : la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité !
• Quelques crimes post-Duvalier depuis 1986.-
Voici, à titre d’illustration, un petit dossier-repère des crimes d’assassinats politiquement motivés de personnalités connues commis après le départ du Président Jean Claude Duvalier par les gouvernements ”démocratiques” soutenus par Amnistie Internationale et qui n’ont jamais fait l’objet de rapports de cette organisation internationale de protection et de défense des droits Humains, ni attiré l’attention de ses filiales, POHDH, RNDDH, GAD, CARLI et autres mouvements politiques d’extrême-gauche qui se sont fait appeler organisations des droits de l’Homme, bénéficiaires de toutes sortes de prébendes par financements occultes sans rapports avec l’Etat. Cette liste ne comporte pas les noms des victimes anonymes : soldats et tontons macoutes sans droit et sans défense assassinés à travers le pays depuis 1986 ; ni les Hougans et autres partisans des Duvalier déchouqués, portés disparus, enlevés, torturés ou qui ont vu leurs biens pillés par des voleurs à cravate ou de simples malandrins commandités. Cette liste est très partielle. Elle n’est qu’une illustration tirée de notre ouvrage : « LE PDCH FACE A LA CRISE HAITIENNE née de la deuxième occupation du pays et des élections contestées de l’an 2000 », paru en septembre 2002 et comportant des extraits du ”Livre Noir de l’Insécurité” du général Prosper Avril, enlevé et arrêté par les plus hautes autorités du pays au moment de la vente signature de cet ouvrage à Pétion-Ville. Puisque la défense des droits humains est une action positive, périphérique et globale qui ne peut se faire dans l’indécence par la partialité des traitements sélectifs de deux poids, deux mesures, nous recommandons cette liste à Amnistie Internationale, aux compatriotes honnêtes et sincères du RNDDH, à nos Confrères du CARLI, à GARD de Mme Colette Lespinasse, à l’Amicale des Juristes de nos Confrères Avocats René JULIEN et Levelt DORCIL, défenseure des immigrés haïtiens en République Dominicaine, aux compatriotes de POHDH, à Justice et Paix de la Conférence Episcopale d’Haïti, à la Commission Justice, Droits humains et Réconciliation Nationale de la Fédération Protestante d’Haïti, ainsi qu’aux journalistes qui voient d’abord le pays avant le pouvoir et qui n’ont jamais fléchi les genoux devant Baal…, pour leur prise de position et leur action concrète au profit des victimes d’actes criminels politiquement motivés commis par les gouvernements qui ont succédé au Président Jean Claude Duvalier depuis 1986. Voici cette petite liste partielle des crimes oubliés par Amnistie Internationale. Nous ne citons qu’une trentaine de cas parmi les crimes les plus notoirement répugnants qui ont choqué toutes les bonnes consciences du monde et du pays, et imputables aux régimes lavalas :
1- Dr. Roger LAFONTANT, ex-Ministre de l’Intérieur et de la Défense Nationale d’Haïti, assassiné dans sa cellule de prisonnier politique par un soldat qui a reçu l’ordre du Commandant de la prison, le Capitaine Stines Doura, FADH, et qui rapporte, par écrit, avoir reçu ces instructions d’exécution du Président Jean-Bertrand Aristide lui-même, pendant la soirée du Coup-d’Etat contre son gouvernement le 30 septembre 1991. Avait-il menti ? Aucune enquête n’a jamais été mené sur cette affaire pour enlever les soupçons et établir la vérité. M. Doura vit tranquillement depuis aux Etats-Unis d’Amérique, et avec lui, le soldat qui avait exécuté ce leader duvaliériste.
2- Le Révérend Pasteur Sylvio C. CLAUDE Opposant historique farouche au Président Duvalier, a été assassiné, brûlé vif, suivant le supplice du collier, ”Père lebrun”, par une foule chauffée à blanc par les partisans du Président Aristide le 30 septembre 1991, Aux Cayes. Un rapport a été préparé par les Forces Armées d’Haïti mais il n’a jamais été rendu public, ni même communiqué aux Leaders du Parti (le PDCH) dont le Pasteur était Fondateur et Président.
3- Maître Guy MALARY, Avocat de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Haïti devenu Ministre de la Justice du Gouvernement Lavalas au pouvoir en exil, a été ”exécuté” quelques jours après s’être opposé à une demande d’intervention militaire en Haïti proposés par son Président, qu’il aurait déclaré illégale et inconstitutionnelle. Aucune enquête n’a encore pu aboutir sur ce crime qui a choqué les nations et le monde.
4- Maître Mirelle Durocher BERTIN, Juriste bien connue et Présidente d’une Formation politique qui s’opposait à l’occupation étrangère de son pays et au gouvernement lavalas qui l’avait sollicité, a été exécutée le 28 mars 1995 par un commando de professionnels qui serait à la solde du pouvoir, accompagnée d’un client alors qu’elle se rendait à un rendez-vous avec les Américains, sur un dossier sensible d’avion.
5- Rév. Pasteur Antoine LEROY et Jacques FLORIVAL, deux membres influents du Parti MDN ont été enlevé de leur domicile, emmenés à un Poste de Police de la Capitale, ligotés et froidement exécutés par des Agents du gouvernement au pouvoir. C’était le 20 août 1996. Il n’y a eu jusqu’ici aucune arrestation des coupables de ce double crime.
6- Rév. Père Jean-Marie VINCENT, Prêtre catholique très proche du mouvement lavalas. Il aurait commis l’erreur de refuser de cautionner le retour de son Président par une intervention militaire : il a été assassiné dans sa résidence de l’Eglise Sait-Louis Roi de France, un soir du mois d’août 1994.
7- Dr. Lucien Jimmy LALANE, Médecin très respecté, a été assassiné pour motifs politiques le 27 février 1999.
8- Michel GONZALES, Homme d’affaires et voisin limitrophe de la résidence du Président Jean-Bertrand ARISTIDE à Tabarre, a été assassiné le 22 mai 1995. Quelque temps avant sa mort, il avait refusé de céder une portion de sa propriété qui devait servir à agrandir le domaine de son grand et puissant voisin… Aucun suspect n’a jamais été inculpé.
9- Max MAYARD, Général de Brigade des Forces Armées d’Haïti et considéré hostile au pouvoir en place, a été assassiné le 3 octobre 1995, en plein jour à Delmas, par un commando de partisans du gouvernement. Aucune enquête n’a été ouverte sur ce crime.
10- Le Colonel Michel-Ange HERMANN, FADH, a été assassiné le 24 mai 1995 par un commando qui avait son nom sur une liste de ”gens nuisibles et hostiles au gouvernement qu’il fallait neutraliser”.
11- Le Sénateur Yvon TOUSSAINT, membre influent du Bloc Politique OPL en opposition au pouvoir lavalas a été assassiné le 1er mars 1999 à Delmas. L’enquête de la Police n’a encore rien donné.
12- Le Député Hubert FEUILLE, proche du pouvoir, a été assassiné le 7 novembre 1995.
13- Le Rév. Père Jean PIERRE-LOUIS, Prêtre catholique qui dénonçait les effets de la dictature et la corruption du régime dont il s’estimait pourtant très proche, a été assassiné le 3 août 1998.
14- Le Colonel Jean LAMY, Officier Supérieur de la Police Nationale d’Haïti et pressenti pour remplacer M. Robert MANUEL comme Secrétaire d’Etat à la Justice, a été assassiné le 8 octobre 1998, quelques minutes seulement après un entretien qu’il avait eu avec M. Robert MANUEL lui-même, en la résidence de ce dernier, au moment où il rentrait chez lui. Monsieur Manuel est parti pour l’étranger quelques jours après cet assassinat révoltant sous forte escorte des forces gouvernementales. Il vivait dans un premier temps à Washington. En 2006, il est revenu dans son pays désigné comme Premier Ministre. Il est aujourd’hui, notre Ambassadeur en Espagne. L’enquête policière n’a encore inculpé personne, ni même interrogé Monsieur Robert MANUEL.
15- M. Jean L. DOMINIQUE, Journaliste, Directeur de Radio Haïti-Inter et Conseiller du gouvernement Préval, a été assassiné lui et le gardien de sa station de radio Jean-Claude Louissaint, le 3 avril 2000. L’enquête ouverte par la police n’a pas encore abouti en raison des difficultés du juge d’Instruction saisi du dossier, face aux pressions politiques du pouvoir, aux accusations des adversaires du gouvernement, et aux menaces directes proférées contre le juge instructeur qui a dû finalement partir pour l’exil. Le dossier est aujourd’hui clos en raison du manque d’intérêt des proches de M. Jean Dominique dans cette affaire.
16- Le Commerçant Gérard CASSIS, assassiné le samedi 3 mars 2001, aurait son nom porté sur une liste de 150 noms préparée depuis 1992, en raison de ses sympathies et amitiés d’affaires avec les Militaires qui avaient renversé le Président Jean-Bertrand ARISTIDE le 30 septembre 1991. La police n’a encore arrêté aucun suspect.
A cette liste qui n’est pas exhaustive, il faudra ajouter, à côté des noms de plusieurs milliers d’anonymes et de citoyens peu connus, ceux de :
17- Gonel BERTRAND, Lieutenant, FADH ;
18- Maxo RAPHAEL, Caporal des FADH ;
19- Simon GEFFRAD, Soldat ;
20- Serge BRIERE, Commerçant ;
21- Arry BORDES, Médecin, Ancien Ministre ;
22- Mme Micheline LEMAIRE COULANGES, Femmes d’Affaires ;
23- Mme Erla JEAN-FRANÇOIS, Mairesse de Chansolme ;
24- Louis Emilio PASSE, Député ;
25- Soeur Marie Gérald ROBERT, Religieuse ;
26- Frère Hurbon BERNADIN, Religieux ;
27- Patrick GOUSSE, Cadre supérieur du secteur privé ;
28- Jean Wood Guerrier THENOR LOUIS, Ancien Député ;
29- Colonel Roger CAZEAU, assassiné le 14 juin 1999 ;
30- Pasteur Robinson JOSEPH, Directeur général de Radio Lumière, assassiné à Delmas le 3 août 1992 ;
31- Les deux frères Antoine et Georges IZMERY, les premiers financiers du Mouvement lavalas et de la campagne présidentielle du Père Jean-Bertrand ARISTIDE.
Etc…, Etc…
…tous frappés à mort par des mains politiques suspectes et considérées proches du pouvoir lavalas. Aucune enquête n’a jamais eu lieu sur ces 32 cas. Aucune arrestation ayant conduit à un procès des assassins… Amnistie Internationale n’a pas encore été touchée de ces cas de crimes pourtant connus et dénoncés par tous les Haïtiens et de vrais amis étrangers d’Haïti.
La liste des arrestations illégales, des détentions arbitraires, et les nombreux cas de disparitions, d’enlèvements et d’exils forcés des adversaires politiques déclarés ou suspects des régimes post-duvalier, est aussi choquante que les assassinats ciblés…
En effet, tous les organismes de défense des droits de l’Homme opérant en Haïti admettent dans leurs rapports que la capacité d’acceuil des prisons du pays provoque une certaine inquiétude : les officiels du gouvernement ne respectent pas les normes juridiques pour arrêter des citoyens, détenir des prisoniers. Certains individus ”arrêtés” pour des motifs inconnus sont jetés en prison depuis trois, quatre, cinq, six ans, sans jamais comparaître même une seule fois devant un juge qui aurait pu statuer sur la légalité de leur arrestation et/ou détention. Les prisonniers politiques sont nombreux. Ils n’ont aucun recours contre l’arbitraire des régimes au pouvoir depuis 1986. Et, pour la consomamtion internationale, les ONGs impliqués dans les questions de droit, de justice et de droits humains, inventent le terme impropre de ”détention préventive prolongée”, comme quoi une détention préventive, prolongée, peut être jugée normale et considérée acceptable aux yeux de ces messieurs. Sans oublier que ces régimes démocratiques post-Duvalier nomment, par faveur et complaisances politiques, des commissaires du gouvernement et des Doyens des tribunaux civils qui, par leur laxisme refusent d’entendre les demandes d’examen de légalité des poursuites, des arrestations et des détentions comme le veulent les articles 26, 26.1, 26.2 de la constitution, sur simple Mémoire des victimes !
Au cours du mois de février 2000, Monsieur Harold Hong JUKOH, Sous-secrétaire d’Etat américain pour la Démocratie et les Droits de l’Homme, avisité Haïti. Le mercredi 9 février il a visité une dizaine des 94 prisonniers politique qu’une Organisation Humanitaire d’Education Civique, INPDC (Institut National pour la Protection et la Défense des Citoyens) avait préalablement identifiés à la suite d’un travail d’enquête réalisé par l’INPDC et des Organisations Internationales de justice et de défense de droits humains. Voici quelques cas :
Maître Alexandre PAUL, Avocat (libéré après 4 ans d’emprisonnement illégal)
Joseph CHARLES
Constant BERTRAND
Asabath THOMAS Henry JEAN-LOUIS
Jean-Robert LHERISSON
Lesly RENAUD
Calero Vivas FABIAN
Jean-Michel RICHARDSON (libéré après 4 ans d’emprisonnement illégal)
Rémy LUCAS
Robert R. LEROY
Fréro EDOUARD
Jean-Enel SAMEDI
Georges METAYER
Aubelin LAMOUR
Me. Pierre
(Ernst BENNETT (libéré après 2 ans le lundi 22 mai 2000 figurait sur cette liste de prisonniers politiques).
Le Droit interne haïtien est dominé par le principe de la hiéarchie des normes avec pour socle la primauté constitutionnelle suivie des lois votées par le Parlement, des conventions, accords, traités ratifiés par Haïti suivant les formes prévues par la Constitution, qui d’ailleurs, n’étaient pas contraires à ses normes avant d’être signées, lesquels deviennent, par la suite, si elles sont conformes à la constitution, des lois haïtiennes à part entière.
Or, parmi les principes fondateurs de notre Droit, la prescription est une notion incontournable qui n’est susceptible d’aucune transaction particulière, ni faire l’objet d’une quelconque interprétation par analogie interdite.
Un autre principe est qu’il n y a pas de crime sans loi. Le crime contre l’Humanité n’a pas encore fait l’objet d’une existence juridique et légale chez nous. Donc cette infraction n’existe pas. Amnistie Internationale aurait dû et doit le savoir, sous réserve qu’elle doit un jour nous aider à légiférer sur cette grave infraction…et qu’elle sera représentée en Haïti par des gens plus sensibles à nos spécificités historiques et culturelles, respectueux de nos valeurs et de notre Droit interne, détenteurs d’une maîtrise assurée du Droit et des relations internationales.
• Les cinq crimes contre l’Humanité que la législation haïtienne devra consacrer.-
La notion de ”crime contre l’Humanité” est galvaudée et prend la forme idéologique des regards perceptuels et des intérêts politiques de ceux qui dirigent et contrôlent le monde, aujourd’hui. Seuls les dirigeants des petits pays peuvent être accusés, jugés et condamnés pour crimes contre l’Humanité ! Et comme il n’ y a pas d’esclavage sans l’aide de l’esclave, ni de domination ou occupation sans l’aide du dominé et de l’occupé, il n’est pas étonnant que, sans aucune décence et en dehors de toute éthique, les premiers étrangers qui débarquent dans ce pays, pourfendeurs de notre Haïtianité, soient toujours accompagnés de ces coquins qui leur portent les valises comme indicateurs-délateurs pour un simple plat de lentilles, exactement comme se comportaient les commandeurs durant l’époque coloniale avant que Dessaline le Grand ne les passât au fil de l’épée. Ces Conzé sont parfois plus dangereux, plus agressifs, plus arrogants et plus téméraires que les colons modernes eux-mêmes qui savent jouer avec perfidie le jeu d’une main noire sur des visages noires. Et, dans l’arrogance des accompagnateurs qui ”appuient” et qui ”supportent”, ces petits commandeurs noirs, eux aussi deviennent ”experts” et crachent les balivernes de leur ignorance à la face des gens instruits qu’ils insultent.
Peut-on oui ou non, au regard de la loi et du Droit (loi haïtienne et Droit international), juger M. Jean-Claude Duvalier pour ”crimes contre l’Humanité” qui auraient été commis sous son gouvernement de 1971 à 1986 ou sous le régime de son père, avant lui, de 1957 à 1971?
Réponse, Non !
Pourquoi ?
Parce que :
1.) Il n’y a pas encore, dans notre Droit et dans les lois pénales de ce pays indépendant et souverain même dans la détresse d’une occupation-tutelle de l’ONU, une infraction dénommée ”crime contre l’Humanité”.
Donc, juridiquement, ce crime n’existe pas dans notre législation pénale. Et, on ne peut pas interpréter la loi par analogie ou comparaison comme font certains démagogues qui ont toujours raté l’occasion de se taire. C’est un droit strict, qui doit exister par un texte écrit de notre Droit formel, voté par le Parlement.
2.) Il y a prescription, après 10 ans de commission de tout crime quel qu’il soit. Les crimes reprochés aux Duvalier remontent à 50, 40 et 30 ans. Depuis 25 ans, les ”démocrates” et leurs alliés internationaux occupent et dominent le pays. Lui, M. Duvalier Fils, il était en France. Les héritiers de Gobineau n’avaient rien fait ni entrepris contre lui : ils attendaient qu’il soit en Haïti pour demander qu’il soit jugé, pour un crime qui n’existe pas juridiquement parlant.
3.) Monsieur Duvalier était Chef d’Etat, placé à la tête d’une machine dont la mécanique était assurée par des acteurs subalternes ; et il était juridiquement irresponsable. Or, on ne peut pas juger un régime, un gouvernement, une gouvernance, mais des hommes et des femmes sujets humains concrets de droit responsables, devenus ou considérés suspects d’avoir violé la constitution et les lois de la République d’Haïti. On est coupable de crimes internationaux quand on a été d’abord et avant tout coupable de crimes nationaux. Le Droit international n’est pas supérieur au Droit national interne des Etats ! La Constitution haïtienne est la norme supérieure et la loi fondamentale au-dessus de tous droits et de toutes autres lois, y compris le Droit international des puissants de l’heure.
Ainsi donc, nul ne peut être poursuivi en Haïti pour ce crime juridiquement inexistant appelé ailleurs ”crime contre l’Humanité” et qui est imprescriptible. Sur ce point, Haïti aura besoin de l’assistance d’Amnistie Internationale pour légiférer sur cette grave infraction encore assez floue, il est vrai, au même titre que l’expression ”communauté internationale” et qui sont plutôt des créations des médias comme mode d’expression d’une réalité nouvelle des grandes mutations de notre ère. Mais juridiquement parlant, ces notions ou concepts ne sont pas opposables au Droit et à la loi.
Cependant, et Amnistie Internationale va aider : il y a au moins cinq graves crimes contre l’Humanité commis en Haïti et pour la reconnaissance desquels Haïti aura besoin d’Amnistie Internationale. C’est que la notion de ”crime contre l’Humanité” a été galvaudée et subi les assauts réductionnistes des Maîtres du monde. Crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l’Humanité sont les principales infractions internationales étudiées par la doctrine et sur lesquelles aucun consensus juridique n’est encore trouvé quant à une définition arrêtée. Donc, Haïti doit et devra légiférer sur cette grave infraction, un jour et il est à souhaiter qu’Elle trouvera l’assistance de la ”communauté internationale” démocratique et de l’assitance internationale, ce, au nom de la justice internationale. Ce sont des crimes indescriptibles et imprescriptibles commis dans ce pays contre le peuple haïtien. Citons les :
1. Il y a d’abord le génocide des trois millions d’Haïtiens par les Espagnols sous la direction et le commandement de l’Italo-espagnol Christophe Colomb, de 1492 à 1501. Lorsque Christophe Colomb débarqua dans notre pays en 1492, il y avait plus de trois millions d’Haïtiens trouvés dans leur pays qui y vivaient sous leur gouvernance consensuelle, dans la convivialité sociale, avec leurs Armées et leurs Chefs, sur leur territoire connu, borné et délimité, que ces Haïtiens-là (Ciboneys, Taïnos, Arawaks, Caraïbes) appelaient Haïti, Quisquéya, Bohio. En moins de dix ans, presque toute la population native a été éliminée et en 1501, après le ”repartimiento” de Colomb, il ne restait que 50 à 60.000 des Premiers Haïtiens. Ce fût le premier et le plus grand génocide de toute l’Histoire universelle. Haïti doit / devra consacrer le caractère génocidaire de ces massacres et poser un acte juridique de législation contre ce crime imprescriptible contre l’Humanité.
2. De 1501 à 1803, soit pendant 300 ans, l’Espagne, ayant changé le nom du pays et celui de ses premiers habitants, et, ayant cédé à la France une partie du pays de nos Ancêtres, l’esclavage et la colonisation ont fait plus de cinquante millions de morts et de disparus. L’esclavage, la colonisation, par le Code Noir, l’instrument juridique de ces crimes contre l’Humanité, méritent d’être codifiés par la législation haïtienne comme l’a si bien fait la France en 2008, en vue d’une justice et des réparations y assorties.
3. De 1915 à 1934, ce fut l’Occupation américaine d’Haïti par les Marines des Etats-Unis. Pendant ces 19 ans, les Patriotes du Nord, du Sud, du Centre et de l’Ouest d’Haïti qui s’opposaient à l’Occupation ont été arrêtés, torturés et jetés en prison. Puis, un Camp de Concentration a été établi pour accueillir les Opposants-patriotes que les forces d’occupation et alliés collabos appelaient bandits-cacos. Là, à Chabert, non loin du Cap-Haïtien, près de 10.000 Haïtiens y ont été de force internés. Aucun Haïtien n’est sorti vivant du Camp de Chabert. C’est un crime contre l’Humanité. Amnistie Internationale devra accompagner le peuple haïtien dans sa prochaine quête de législation et de recherche de justice et de réparation de ces crimes de Chabert, crimes imprescriptibles contre l’Humanité.
4. Le lundi 19 septembre 1994, 25.000 soldats américains débarquent en Haïti, d’ordre du Président Américain d’alors Bill Clinton et occupent le pays, démantèlent sur demande, les Forces Armées et de Sécurité de la Nation. Des centaines d’Haïtiens sont arrêtés, emprisonnés, humiliés. M. Clinton, Commandant en Chef des Forces Armées des Etats-Unis d’Amérique avait ordonné, quelque temps auparavant, aux Forces aériennes Américaines de bombarder des sites stratégiques de Port-au-Prince en vue de déloger les Militaires du pouvoir. Il va jusqu’à transformer l’embargo de son prédecesseur décrété sur Haïti en blocus général qui est un acte de guerre en Droit international, en faisant voter au Conseil de Sécurité des Nations-Unis la Résolution 940 du 31 juillet 1994. Cette Résolution va servir de base et de prétexte pour écrire noir sur blanc le 30 avril 2004 qu’ ”Haïti constitue une menace pour la paix et la sécurité internationale”, en créant la force d’occupation-tutelle MINUSTAH dont les dégâts et méfaits sont aujourd’hui incalculables. En 1994, au Cap-Haïtien 10 soldats qui jouaient aux cartes dans leur caserne ont été arrêtés, liés pieds et mains, et assassinés par les Marines américains. Ces crimes contre l’Humanité doivent être connus des Amis d’Haïti qui devront, après leur consécration juridique, par une loi haïtienne du Parlement, aider les Haïtiens à obtenir justice et réparation pour les victimes.
5. La Résolution du 30 avril 2004 qui a consacré le déploiement de la MINUSTAH sur le territoire en évoquant le chapitre VII de la Charte de l’ONU en raison du fait qu’ ”Haïti constituait une menace pour la paix et la sécurité internationale” est un abus de Droit. Et pour cause, cette force d’occupation-tutelle a introduit le choléra en Haïti (15 à 20. 000 victimes à ce dernier jour de septembre 2011), des viols collectifs de mineurs et de fillettes sans défense sont perpétrés par les soldats étrangers de cette force militaire et de police formant une Armée internationale en provenance de 38 pays de la terre, en Haïti, ce, non compris les cas de corruption qui gangrènent l’Institution MINUSTAH, avec les complicités locales.
Pourtant, Haïti Membre Fondateur de l’ONU n’était pas en guerre : seul le chapitre VI aurait pû, par solidarité internationale – un devoir réciproque des Etats envers les membres de cette Communauté des Nations dont la Charte, clairement interdit la mise sous tutelle d’un Etat signataire de la dite Charte – trouver une certaine justification de cette assistance non souhaitée et non désirée par le peuple haïtien. Aujourd’hui, la MINUSTAH est une force d’occupation-tutelle de destabilisation, créatrice de troubles et de conflits, génératrice de conflits et de tensions sociales de toutes sortes, facteurs de désordres et de divisions entre Haïtiens. La MINUSTAH Doit partir ! Mais ses crimes doivent retenir l’attention d’Amnistie Internationale. La question Duvalier ne doit pas être un épouvantail qui nous fera oublier ou passer sous silence les crimes abominables de ces forces internationales en Haïti qui bénéficient de la complicité agissante et silencieuse de nombre de personnes et d’institutions nationales et étrangères sur lesquelles Haïti aurait pû et dû compter pour obtenir justice et réparations…
• Amnistie Internationale a déjà fait beaucoup de bien dans le monde et dans notre pays. Elle mérite notre respect. Malheureusement, elle est mal représentée en Haïti aujourd’hui ; ses correspondants l’ont induite en erreur et elle a été faussement renseignée sur le cas Duvalier. Elle a fondé ses jugements sur les seuls points de vue de certaines victimes-revanchardes et de quelques politicards bornés qui n’ont pas encore pénétré la complexité de notre Droit par rapport aux systèmes juridiques américain, français et canadien. A cette confusion née de l’ignorance et de la mauvaise foi caractérisée des correspondants d’Amnistie Internationale est venue s’ajouter sa posture idéologiquement déviationniste allignée sur la vision néo-coloniale, raciste et impérialiste des forces politiques économiques et financières des mondialisations dominantes. Ses rapports financiers scandaleux avec la compagnie française TOTAL en est la démonstration matérielle, ainsi que ses démêlés d’ordre moral et philosophique avec le Vatican et le Mouvement pro-vie aux Etats-Unis d’Amérique. De telle sorte que, depuis une vingtaine d’années, Amnistie Internationale est amputée du crédit moral de ses principes fondateurs : son indépendance, son impartialité, le respect dû au Droit national des pays des victimes, sa conformité avec les règles axiomatiques du Droit international, comme la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats, l’auto-détermination des peuples, les droits des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes sous des gouvernances légitimes issues du choix libre et indépendant de leurs citoyens par la garantie et la protection des droits et des libertés de ces peuples, etc. Amnistie Internationale aurait dû être le premier Avocat de la Cause haïtienne à l’ONU et devant les puissances amies de la communauté internationale, pour dénoncer les abus dont nous sommes, aujourd’hui l’objet de la part des puissants, face au silence complaisant des alliés d’autrefois et devant l’ingratitude des faux-frères d’Afrique et de l’Amérique latine, parties du mercenariat international qui nous opprime dans l’arrogance par le mépris et le mensonge.
Les dérives d’Amnistie Internationale ressemblent, étrangement, à celles de l’Eglise catholique, des Eglises évangéliques protestantes, de certaines Ambassades étrangères et de quelques organisations internationales trompées de bonne foi comme le Black Caucus, sur le dossier Duvalier. Les premiers et principaux contacts et partenaires de ces organisations étaient des opposants farouches et des ennemis irréductibles des Duvalier situés idéologiquement à gauche, et qui donnaient leurs propres versions déformées et déformantes des réalités globales haïtiennes. Ce qui fait que, pour une ONG comme Amnistie Internationale, Haïti est tout ce qui rejette Duvalier, et le peuple haïtien est constitué de ce ramassis de gens frustrés victimes vraies ou imaginées de la gouvernance des Duvalier au point que tous ceux qui parlent Droit, Loi et Justice dans le dossier de ”ce dictateur” sont des Duvaliérites et des Macoutes ; donc, des ennemis publics qui n’ont aucun droit, qui n’ont rien à dire ou qui doivent se taire même devant l’imposture et les insultes à l’intelligence d’Amnistie Internationale. Ils doivent se taire comme après le 17 octobre 1806, lorsque les assassins, commanditaires et bénéficiaires du Parricide avaient imposé le silence aux partisans de Dessalines, le Père Fondateur de la Patrie, assassiné, et qu’ils les avaient persécutés pendant 45 ans, en les traitant et les considérant comme des étrangers dans leur propre pays.
Après le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, l’un des premiers Haïtiens à avoir répondu à l’appel de ses compatriotes frappés par le séisme a été Monsieur Jean-Claude Duvalier qui a offert à l’Etat, à titre de don, la fortune contestée de sa mère de huit millions et demi de dollars (US $ 8.000.000,00) bloquée depuis 25 ans et destinée à la ville natale de Madame Simone O. Duvalier, Léogane. Quel beau geste qui aurait dû retenir l’attention des Vrais Haïtiens ? N’est-ce pas là une forme matérielle conjoncturelle de restitution ? Mais non, la Suisse a répondu qu’il revient à la Suisse de disposer de disposer de cet argent qu’elle donnera elle-même à des ONGS suisses travaillant ( ?) en Haïti, ”pour le peuple haïtien”. Ces Suisses nous aiment tellement, et nos dirigeants sont si indélicats que eux seuls peuvent venir en Haïti par leurs ONGs suisses et distribuer cet argent à des Suisses en Haïti pour le peuple. Et les crétins locaux de répondre : comme ils sont gentils ! comme Duvalier est voleur ! Le voleur blanc est plus arrogant et plus indécent que nos petits voleurs de cabrits ! Mais, ce qui est grave, triste et même décourageant pour les âmes sensibles dans cette affaire, c’est le silence des démocrates et des démagogues haïtiens sur ce don de Monsieur Duvalier et sur cette supercherie-escroquerie de la Suisse, préférant faire des commentaires élogieux et même des éditoriaux sur les quelques millions promis et qui n’arriveront jamais à atteindre notre peuple dans ses besoins concrets… Comme on doit juger Duvalier, l’argent restera toujours bloqué en Suisse, ne produira aucun intérêt…
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Comme Martin Luther King Jr., moi aussi j’ai fait un rêve : Je rêve de Paix, de Pardon, d’Amnistie Nationale dans son sens sémantique grec d’Oubli des offenses ; Je rêve de Grâce et d’une Justice-Vérité à la manière de Nelson Mandela, pour Haïti. Je rêve que dans les prochains jours, mois ou années, le Président Joseph Michel Martelly donnera corps à ce Rêve de réunir tous les Anciens Chefs d’Etat Haïtiens dans un grand Forum inter-haïtien pour poser la Question de la Réconciliation Nationale dans tous ses aspects ; de se mettre d’accord sur les grands désaccords, et de préparer ensemble, conjointement et solidairement, la Grande Conférence Nationale des Haïtiens ou, les Etats généraux des Secteurs vitaux de la Nation où, Ensemble et entre Nous, et entre Nous seuls, nous viderons les grands contentieux qui nous ont toujours divisés, contentieux historiques qu’aucun procès de Messieurs Duvalier, Préval ou Aristide ne pourra jamais solutionner. Simple voeu pieux ? Soit ! Les grandes réalités naissent toutes de rêves ! Il faudra coûte que coûte faire la Paix ; et la Réconciliation Nationale est le seul chemin et le Premier pas qui conduit à cette Convivialité tant souhaitée entre Haïtiens. Il est temps que les Forces morales de la Nation se réveillent, se mettent debout et arrêtent, par leur action positive, patriotique, les actes néfastes des imposteurs internationaux et de leurs laquais locaux qui nous divisent à leur propre profit, pour des plats de lentille ! Réveillons Dessalines et Pétion, ces Titans d’un autre âge : leur Héritage est en péril !
Osner FEVRY, DD., Esq
- Avocat au Barreau de Port-au-Prince
- Professeur de Droit International et de
Science politique, à l’Université ;
- Président / Recteur de l’Université Haiti International
(déchouquée) et Doyen de sa Faculté de Droit
et des Sciences sociales et politiques ;
- Président de l’Ordre Professionnel des Avocats Militants
des Barreaux d’Haïti (OPAMH)
- Président-Coordonnateur de Prison Fellowship Haiti
- Président de l’INPDC/ Institut National pour la Protection
et la Défense des Citoyens ;
-Président de la Commission Justice, Droits humains et
Réconciliation Nationale de la Fédération Protestante d’Haïti
& Membre élu de son Comité Exécutif.
”http://www.cabinetfevry.com/”
Emails / (courriels) :cabinetfevry@gmail.comsahaiti@yahoo.com
Tél : (509) 2940-1417 / 3446-7144
(954) 654-7122.