La Primature en dérive : les derniers jours d’un pouvoir sans légitimité

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Alix Didier Fils Aimé ne sait toujours pas de quoi demain sera fait. S’il conserve encore la confiance d’un noyau de conseillers présidentiels, nul ne peut dire ce qu’il adviendra avant le 7 février 2026, date marquant la fin officielle du pouvoir de transition, conformément à l’accord du 3 avril 2024. À mesure que cette échéance approche, l’incertitude politique s’installe et les manœuvres s’intensifient autour du chef du gouvernement.

Au sein même de la Primature, les fissures se multiplient. Certains proches collaborateurs du Premier ministre doutent de sa capacité à maintenir le cap face aux multiples pressions politiques et économiques. Malgré cela, Alix Didier Fils Aimé semble déterminé à prolonger son mandat au-delà du délai constitutionnel. Une ambition qui, selon plusieurs observateurs, alimente la méfiance et accentue les divisions internes au sein du pouvoir de transition.

Dans l’ombre, les alliances se font et se défont au gré des promesses et des intérêts. Plusieurs partis politiques revendiquent désormais un supposé « soutien à Alix Didier Fils Aimé », se présentant comme des alliés loyaux du chef du gouvernement. Mais derrière ces déclarations de fidélité se cachent, selon diverses sources, des motivations essentiellement opportunistes.

Des informations crédibles font état de transactions douteuses au sein même de la Primature. Des fonds publics auraient été distribués à certains groupes politiques en échange de leur appui. Ces montants, parfois considérables, seraient justifiés par le besoin de « stabilité gouvernementale », mais serviraient en réalité à acheter des loyautés fragiles et à financer des campagnes de propagande déguisées.

Ces révélations provoquent la colère de plusieurs acteurs de la société civile, qui dénoncent un véritable pillage organisé de l’administration publique. Pour eux, ces pratiques sapent les fondements déjà précaires de la gouvernance transitoire et ternissent davantage l’image d’un gouvernement censé préparer le retour à l’ordre constitutionnel.

À moins d’un sursaut éthique et politique, la Primature risque de devenir le symbole d’une transition dévoyée par les calculs personnels. Reste à savoir jusqu’où ira Alix Didier Fils Aimé pour préserver son poste — et quels moyens il sera prêt à employer pour rester en place au-delà du 7 février 2026.
Une chose est sûre : l’avenir du chef du gouvernement est désormais suspendu à un fil, entre la survie politique et le désaveu national.

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