Vendredi 27 octobre 2023 ((rezonodwes.com))–Au Kenya, le Conseil national de sécurité a demandé mercredi au Parlement d’approuver le déploiement de policiers kenyans dans le cadre d’une mission de sécurité soutenue par l’ONU en Haïti, pays des Caraïbes déchiré par la guerre depuis l’institutionnalisation des gangs par Michel Martelly qui avait nommé Ariel Henry son ministre de l’Intérieur en 2015, avant la tenue des élections “truquées” en septembre et octobre d e la même année.
Selon une communication lue à l’Assemblée nationale par le président Moses Wetangula mercredi, le Comité départemental de l’administration et de la sécurité intérieure devra examiner le déploiement prévu et soumettre un rapport à la Chambre pour examen dans les deux semaines à venir.
Pour sa part, le Conseil national de sécurité a déjà approuvé le déploiement proposé mais, conformément à l’article 240 (8) de la Constitution, le Parlement doit approuver tout déploiement de forces de sécurité nationale en dehors du pays.
L’article 240 (8) stipule que « Le Conseil peut, avec l’approbation du Parlement, (a) déployer des forces nationales hors du Kenya pour (i) des opérations régionales ou internationales de soutien à la paix ; ou (ii) d’autres opérations de soutien ; (b) approuver le déploiement de forces étrangères au Kenya ».
« Je renvoie le mémorandum à la commission départementale de l’administration et de la sécurité intérieure pour examen. Le comité est tenu d’examiner le mémorandum conjointement avec le comité pertinent du Sénat et de soumettre son rapport aux chambres du Parlement au plus tard le 8 novembre 2023 pour permettre de régler cette question en temps opportun« , a déclaré le président Wetangula.
Par ailleurs, dans une requête déposée par Dr Ekuru Aukot, leader de la Third-way Alliance Kenya, et deux autres pétitionnaires a la Cour Supreme, ils soutiennent que la Constitution n’envisage pas le déploiement des services de police en dehors du Kenya, ajoutant que le déploiement d’officiers de police ou de forces armées en dehors du Kenya est une question de grande importance et d’intérêt public et ne peut se faire qu’en conformité avec les dispositions de la Constitution.
Plus loin, ils affirment qu’ “en ce qui concerne la notoriété internationale, il n’y a actuellement pas de gouvernement élu en Haïti. Le Kenya n’a pas d’ambassade en Haïti« , peut-on lire dans les documents du tribunal.
Ils affirment également qu’il n’y a pas eu de participation publique avant la demande du Kenya, qui aurait dû venir en premier.