Le trafiquant Beaudoin “Jacques” Kétant affirme l’ancien-chef de l’Etat Jean Bertrand Aristide d’avoir été le “parrain” de la cocaïne sud-américaine en Haïti. L’inculpation reste une menace pour l’ancien président. “Il m’a trahi, comme Judas a trahi Jésus”. Peu avant d’être condamné à 27 ans de prison et 30 millions de dollars d’amende par un tribunal fédéral à Miami, Beaudoin “Jacques” Kétant accusait avec preuve que l’immoral Jean Bertrand Aristide a été le “parrain” du trafic de drogue en Haiti .Propriétaire d’une maison évaluée à 8 millions de dollars à Vivi Michel, sur les hauteurs surplombant Port-au-Prince, exhibant des toiles de Picasso et de Monet, M. Kétant a reconnu avoir distribué plus de 40 tonnes de cocaïne colombienne aux Etats-Unis depuis une douzaine d’années. “Le patron, c’était Aristide. Je l’ai payé durant des années. Il fallait le payer, sinon on mourait”, a-t-il déclaré devant le tribunal. Ils furent partenaires des principaux cartels colombiens de Medellin, de Cali et du Norte del Valle M. Kétant cotisait aussi environ 5000 000 dollars par an à la Famille Lavalas, le parti présidentiel, et envoyait régulièrement des sommes importantes à la Fondation Aristide pour la démocratie, selon son témoignage recueilli en prison par l’intermédiaire de son avocat, Ruben Oliva.
En février 2003, un jeune frère de Jacques Kétant, Hector, est tué à son domicile lors d’une descente de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). “Jean Bertrand Aristide avait besoin d’argent pour financer le carnival et pour armer les jeunes et enfants à bas age pour garder le pouvoir . D’habitude, il prenait 40 %, mais, cette fois, il voulait 80 % sur une grosse cargaison, plus de 700 kg. La négociation a mal tourné et Rudy Thérassan a tiré sur Hector et l’un de ses gardes du corps, Hermann Charles”, selon un témoin.
Selon une note de la DEA,l’Agence américaine de lutte contre le trafic de drogue aurait l’intention de demander d’extrader Jean Bertrand Aristide aux Etats Unis .Il serait demandé pour interrogatoire.