Jacques Salès chez France-Empire (Paris, France)

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  • Auteur : Jacques Salès
  • Genre : Histoire
  • Editeur : France-Empire, Paris, France
  • Prix : 22.00 €
  • Date de sortie : 20/09/2012
  • GENCOD : 9782704811618

Résumé

À partir d’éléments historiques, Jacques Salés, lui-même originaire d’Haïti, avocat prestigieux installé depuis une cinquantaine d’années en France, raconte les années qui ont changé la destinée de ce pays. Haïti était alors la riche colonie française de Saint-Domingue, sur cette île de l’Atlantique et des Caraïbes partagée aujourd’hui avec la République Dominicaine.

Il raconte avec talent, d’une manière très vivante, l’épopée courageuse de ces Haïtiens de la fin du XVIIIe siècle qui se sont illustrés pour seconder les Américains dans leur guerre d’indépendance, après avoir rejoint l’expédition française de l’amiral comte d’Estaing, venue à l’appel de La Fayette.
On sait que Bonaparte envoya à Saint-Domingue le général Leclerc, mari de sa soeur Pauline, à la tête d’une puissante expédition pour ramener cette belle colonie dans le giron de la France, qui sous l’inspiration de Toussaint Louverture, voulait son indépendance. Le général Leclerc lui-même y a laissé la vie, et l’armée française y a subi sa première grande défaite, qu’il serait trop simple d’expliquer par la fièvre jaune et la malchance.
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une insurrection d’esclaves commencée presque à mains nues en 1791 a conduit à l’indépendance d’un peuple et à la défaite d’une grande nation colonialiste.

C’est cette épopée hallucinante que décrit Jacques Salés en y ajoutant une touche romanesque, racontant à la manière incomparable de son lointain ancêtre Alexandre Dumas, sur fond d’intrigues amoureuses, l’histoire de grands planteurs blancs et mulâtres de la colonie, et celle d’une amitié entre un officier supérieur blanc et un planteur mulâtre. Un témoignage authentique très original qui nous apprend beaucoup sur cette période peu connue des Français : lorsque la fiction va plus loin que l’histoire.

Jacques Salès est avocat au Barreau de Paris. Il est licencié en droit de l’Université d’Haïti, Docteur en Droit de l’Université de Paris et Master of Laws de Harvard University.
Il connait bien Haïti pour y être né, y avoir fait ses études primaires et secondaires, y avoir obtenu une licence en droit avant son départ pour Paris il y a cinquante ans. Il y a de la famille et y retourne souvent.
Il a été l’avocat de la République d’Haïti entre 1986 et 1989 à l’occasion des actions judiciaires engagées en France contre l’ex-président Jean-Claude Duvalier et sa famille pour tenter d’obtenir le retour en Haïti d’une partie des sommes détournées par eux.

Courier des auteurs le 26/09/2012

1) Qui êtes-vous ? !
Je suis un avocat au barreau de Paris dont l’activité professionnelle est partagée entre les fusions – acquisitions d’entreprises et l’arbitrage international, et qui aspire aujourd’hui à être également écrivain.

2) Quel est le thème central de ce livre ?
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une insurrection d’esclaves commencée presque à mains nues en 1791 a conduit à l’indépendance d’un peuple et à la défaite d’une grande nation colonialiste.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Les deux derniers paragraphes du livre :
«Antoine Marjac mettait la dernière main au mémoire qu’il remettrait au général Pétion avant Noël et les fêtes qui marqueraient, aux Gonaïves et dans tout le pays, le 1er janvier 1804, l’indépendance d’Haïti et l’hommage de la jeune nation haïtienne aux héros de son indépendance. Ce mémoire serait probablement jugé indûment pessimiste par Pétion, comme contraire à l’air du temps, et ne sortirait sans doute jamais du tiroir où Pétion le rangerait après l’avoir lu, mais, se disait Antoine Marjac, il aurait fait son devoir, pour tenter d’éviter que cette saga ne débouche sur un véritable gâchis, voire sur une tragédie.
Sa famille et lui-même en auraient de nombreux, des devoirs, envers Haïti, et ils auraient des rôles, difficiles sans doute, à y jouer. Profondément enracinés dans cette terre de Saint-Domingue, ils n’étaient en effet ni des colons de passage, ni des négociants venus s’enrichir et attendre avec impatience le moment de regagner une métropole. Saint-Domingue, désormais Haïti, était le seul coin de terre au monde où ils pouvaient se dire chez eux.»

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
La symphonie du Nouveau Monde N° 9 de Dvorak.

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
J’aimerais que mes lecteurs découvrent à la lecture de ce livre les erreurs tragiques commises par la France, qui se sont traduites, dans cette colonie de Saint-Domingue qui était française jusqu’à la moelle, par une descente en enfer et par une tragédie pour toutes les catégories sociales et raciales de Saint-Domingue.

6) Avez-vous des rituels d’écrivain ? (Choix du lieu, de l’horaire, d’une musique de fond) ?
C’est en Bretagne, à Locmiquel-en-Baden, plus précisément face à l’entrée du Golfe du Morbihan, d’où je jouis d’une des plus belles vues du monde sur un paysage qui n’a pas été souillé par la main de l’homme, que je préfère écrire, de préférence le soir et la nuit, au son de Beethoven, Mozart ou Bach.

7) Comment vous vient l’inspiration ?
Je ne sais pas d’où me vient l’inspiration. Je crois cependant dur comme fer qu’il faut 90% de «transpiration», et seulement 10% «d’inspiration», pour réussir. Peut-être l’inspiration vient-elle en dormant, après la transpiration.

8) Comment l’écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescent «un jour j’écrirai des livres» ?
J’ai écrit à 22-24 ans une thèse de doctorat de 350 pages et j’ai écrit depuis, en 45 ans de carrière comme avocat, de très nombreux articles de droit sur des sujets divers, sans parler naturellement des nombreuses consultations que j’ai pu donner. L’écriture, une certaine écriture tout ou moins, est donc entrée dans ma vie depuis longtemps déjà.

J’ai écrit ce premier roman et je travaille actuellement sur un second sans doute parce que je souhaite rester actif le jour, que je souhaite le plus éloigné possible, où je déciderai de prendre du champ par rapport à ma profession d’avocat et d’arbitre international.

9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lecteur) ?
Cela a probablement été, à 15 ou 16 ans, «Les Thibaud» de Martin du Gard.

10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains servent à distraire, instruire et rendre leurs lecteurs plus intelligents. Ils permettent encore à leurs lecteurs, comme a dit Sartre, de trouver un sens à la vie qui est mal vécue.

11) Quelle place tiennent les librairies dans votre vie ?
Souvenez vous de la chanson «Video killed the Radio Star» ? J’espère qu’Amazon et Internet ne tueront jamais les indispensables librairies de quartier.

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