INACCEPTABLE!!! LES HOMMES RESPONSABLES DES FALSIFICATIONS DE LA CONSTITUTION MENACENT LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Si Martelly ignore ses engagements, il sera jugé, menace le président de la
Chambre basse

*Levaillant Louis-Jeune estime que le Président de la république n’a qu’à
corriger, à travers la promulgation d’un nouvel arrêté, la version erronée
de la nouvelle constitution déjà proclamée*

*Radio Kiskeya Publié le lundi 4 juin 2012*

Le président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune, a averti lundi
que le chef de l’Etat, Michel Martelly, sera passible de poursuites
judiciaires ou bien s’exposera au jugement de l’histoire s’il refuse
d’entériner la version corrigée de la constitution amendée déjà promulguée.

Considérant comme un devoir incontournable la parution prochaine dans le
journal officiel Le Moniteur d’un arrêté proclamant l’entrée en vigueur du
nouveau texte, le Député de Desdunes (Artibonite, nord) affirme que la loi
n’accorde nullement au Président de la république le pouvoir de faire
retrait d’une constitution déjà publiée.

Sur la base d’un engagement qu’aurait pris en sa présence M. Martelly, le
parlementaire dit s’attendre non pas à une nouvelle promulgation mais à un
arrêté apportant des correctifs aux « erreurs matérielles » qui, croit-il,
s’étaient glissées dans l’amendement sorti dans Le Moniteur aux dernières
heures de la Présidence de René Préval.

Acteur de premier plan du processus ayant conduit à la réforme
constitutionnelle controversée de mai 2011, Levaillant Louis-Jeune
s’arc-boute à certaines des innovations de la nouvelle charte fondamentale
pour asseoir son plaidoyer en faveur de sa reconnaissance. Il cite
entr’autres la mise en place simplifiée du Conseil électoral permanent qui
sera formé des représentants des trois pouvoirs et la double nationalité
qui ouvre la voie à la participation des haïtiens détenteurs d’une autre
nationalité à la vie politique de leur pays d’origine.

Pour leur part, les Sénateurs Jocelerme Privert et Jean Willy
Jean-Baptiste, issus respectivement de l’ancienne plateforme présidentielle
Inite et du parti Ayiti Ann Aksyon, se sont également prononcés lundi en
faveur de la promulgation du texte contesté arguant que seules des erreurs
matérielles avaient été relevées dans la parution du numéro spécial du
Moniteur, en date du 13 mai 2011.

Leur collègue Mélius Hyppolite a lui proposé la tenue d’un forum réunissant
les différents secteurs organisés du pays sur la promulgation du fameux
texte amendé, objet d’une vive controverse.

Ce dossier polémique, qui divise la classe politique et la société civile,
fait craindre à certains une nouvelle aventure susceptible de mettre en
péril la démocratie et de déboucher sur une grave crise constitutionnelle
et politique. spp/Radio Kiskeya

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