 Le candidat à la présidence sous la bannière de “Repons Peyizan”, Michel Joseph Martelly a prôné le changement du système en place lors de son quatrième rassemblement tenu ce mercredi 20 octobre à Pétion-Ville, dans le cadre du déroulement de sa campagne électorale.
Après Fontamara, Pont-Rouge et Canaan, le candidat à la présidence Michel Joseph Martelly a mis le cap sur Pétion-Ville ce mercredi dans le cadre de sa campagne électorale baptisée « la marche vers la présidence, vers le changement ». Comme il avait l’habitude de le faire lors des défilés carnavalesques, l’ancien chanteur de Sweet-Micky a drainé derrière lui une foule immense avant le grand rassemblement. « La situation désastreuse dans laquelle se trouve le pays n’est pas due à un hasard. Elle est incorporée dans un système », a martelé Michel Joseph Martelly, candidat sous la bannière de “Repons peyizan”. Tout est priorité en ce qui concerne la gestion du pays, a déclaré l’ex-chanteur de Sweet-Micky, affirmant qu’il est loin d’être fier de se trouver dans une posture de politicien pour répondre à ses détracteurs. Il n’entend pas changer le style de discours qui l’a rendu célèbre dans le monde musical pour un discours politicien. “Faire sortir les personnes sous les tentes” constitue, pour le leader de Repons Peyizan, l’urgence du moment. Dans son plan d’action et de gouvernement, Martelly a mis l’accent sur plusieurs axes dont l’éducation, la santé, l’agriculture et la création d’emplois au profit des milliers de jeunes. «Si j’accède à la magistrature suprême de l’Etat, comme il est prescrit dans la Constitution de 1987, l’école primaire sera gratuite afin de permettre à tous les enfants d’aller à l’école. Ceci dès la prochaine réouverture officielle des classes pour l’année académique 2011-2012 », a scandé Michel Joseph Martelly. Le responsable de la Fondation Rose et Blanc, Michel Joseph Martelly, se dit fatigué de voir des enfants de 5 à 10 ans dans les rues, essuyant des pare-brise de voitures, des jeunes qui ne peuvent pas entrer à l’université après avoir bouclé leurs études classiques faute de piston, des maisons inondées par des eaux pluvieuses, des jeunes qui ne peuvent pas rêver de posséder une voiture. Dans la vision de Martelly, la performance académique doit être le seul critère pour intégrer l’Université d’État d’Haïti (UEH). En outre, les étudiants les plus performants de l’UEH doivent intégrer les institutions étatiques pour promouvoir la compétence en lieu et place du clientélisme. Michel Joseph Martelly s’est également prononcé sur des questions d’intérêt public comme la reconstruction du pays et le retour des forces armées d’Haïti. « La reconstruction du pays dont on parle devrait commencer en province. Si nous mettons l’emphase sur Port-au-Prince, une bonne partie des 9 milliards de dollars promis par l’international s’écouleront dans des travaux de déblayage et de nettoyage», a soutenu le candidat de Repons Peyizan. Le président du “Konpa” dans son discours paraît favorable à la remise sur pied des forces armées d’Haïti. La vulnérabilité du pays sur le plan de la sécurité est intimement liée à l’absence des forces armées d’Haïti. Ce vide, aux dires de Martelly, conditionne grandement la présence de la MINUSTAH. La foule a répondu avec enthousiasme au discours de Martelly qui en a profité pour tirer de son répertoire musical des refrains dont « yon ti moral », pour justifier à la population ses prises de position et ses convictions politiques. Michel Joseph Martelly, avant de se rendre au point de rassemblement, en a profité pour prendre un bain de foule au milieu de ses sympathisants à travers les rues de Pétion-Ville. |
|||||||||||||||||