Enquête et violences après la mort d’un député

Le Nouvelliste:

Haïti: Une commission d’enquête spéciale, diligentée par la Chambre des députés, a interrogé, mardi, les deux agents de sécurité du député Dionald Polyte, tué la veille d’une balle au dos dans des circonstances non encore élucidées. Ronald Souffrant, l’éventuel tueur du parlementaire et l’autre garde du corps sont placés en garde à vue à l’administration pénitentiaire des Cayes, le jour même de la mort brutale du représentant de Pestel/Beaumont à la Chambre basse.

La commission d’enquête spéciale, présidée par le député Ronald Larèche, a mené les premiers interrogatoires à la prison civile des Cayes. Elle devra se rendre à Pestel, circonscription et ville natale du député tué, qui a connu des moments de turbulences. « Des proches du député Dionald Polyte ont violemment attaqué la maison de ma soeur à Pestel », a regretté l’ancien député Ronald Etienne. Le pire, dit-il, a été évité grâce à l’intervention de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Ronald Étienne rejette les rumeurs faisant croire qu’il aurait monnayé l’agent de sécurité de son adversaire politique pour lui loger une balle au dos. « Nous sommes de la même ville, je n’ai rien à voir avec la mort de Dionald Polyte », a plaidé l’ancien parlementaire, qui dit avoir demandé à ses sympathisants de ne pas répliquer à la violence des parents du disparu.

Elu sous la bannière de la plateforme Inite, Dionald Polyte a rendu l’âme, lundi, au centre de santé de Camp- Perrin où il a été transporté d’urgence après avoir reçu un projectile dans la localité de Duchity. Le président de la Chambre des députés, Saurel Jacinthe, a fait état de plusieurs versions des faits qui entourent le décès du député, qui revenait de la fête patronale de sa commune. Les trois hypothèses mentionnées sont: celle d’un accident, et la balle proviendrait de l’arme d’un agent de sécurité de la victime, celle d’un crime commandité et celle d’un guet-apens.

Le chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly, a demandé, de son côté, l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances dans lesquelles le parlementaire a été tué.

Le député d’Aquin dégaine et tire

Fritz-Gerald Bourjolly, député d’Aquin, s’est, pour sa part, impliqué dans un incident dimanche soir, à Fond-des- Blancs. « Aux environs de minuit, j’ai sauté sur un attroupement de gens. Je croyais que c’était une embuscade et j’ai tiré pour disperser la foule. Malheureusement, l’un des projectiles a percuté un certain Colbert. Il a une blessure légère au niveau de la jambe », a expliqué le parlementaire. Les gens revenaient d’une soirée dansante, a concédé le député Bourjolly, tout en évoquant la « légitime défense ».

Share:

Author: `