Dossier Sonson Lafamilia Pas de protection pour les kidnappeurs…, promet le ministre de la Justice

Le Nouvelliste | Publié le : 24 avril 2014

Accusé par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) d’être de mèche avec des groupes armés et de protéger des criminels recherchés par la justice, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique dément et prône le « zéro tolérance ».

Le 29e conseil de gouvernement, mercredi, à la Primature a été l’occasion pour le ministre de la justice de répondre aux accusations de certaines organisations de défense des droits humains. « Je ne veux pas donner de réponse, mais un sujet fait l’actualité à dessein, a déclaré Me Jean Renel Sanon faisant allusion sans le citer au dossier de Woodly Ethéart dit Sonson Lafamilia. « Dans ce pays, a-t-il ajouté, il y a des gens qui font profession de mentir, de médire, d’inventer des méchancetés pas même dans le souci de causer de la peine à une personne en particulier, mais d’attaquer le pays. » « Ce dossier ne vient pas du ciel », a-t-il dit. Selon les explications du ministre, il s’agit d’une intervention de la police nationale « en exécution des instructions passées par le gouvernement afin d’endiguer le phénomène de la criminalité dans le pays et le renforcement de l’Etat de droit. Nous avons dit zéro tolérance à la police. »

Me. Sanon a fait savoir que c’est à la suite d’un kidnapping que la police a procédé à l’arrestation d’un individu qui a conduit à l’arrestation de bien d’autres. « Qu’il s’agisse de la base de révolver ou de couteau, cela ne nous regarde pas. Nous autres, notre travail c’est d’établir l’ordre dans le pays et nous le ferons quel que soit le prix ! », a-t-il martelé. Pour ceux qui estiment que des bandits auraient bénéficié de la protection des gens bien placés dans le pouvoir, le ministre de la Justice a déclaré que : « ni le président de la République ni le Premier ministre ni aucun autre ministre ou directeur général du gouvernement ne protègent personne »

. « Le mot d’ordre, et c’est une instruction formelle, est zéro tolérance contre les Kidnappeurs, les voleurs de terre, le contrebandiers, les dealers de drogue », a indiqué Me Sanon. Il a encore une fois lancé une mise en garde contre tous ceux qui protègent des individus recherchés par la police. Il a appelé la population à collaborer avec les agents de l’ordre. « Ceux qui les protègent subiront le même sort qu’eux », a-t-il déclaré.

« Le message est clair et net. Zéro tolérance. Les kidnappeurs et les dealers de drogue n’auront aucune protection politique de mon gouvernement », a soutenu de son côté, le Premier ministre, Laurent Lamothe qui présidait le conseil du gouvernement.

En outre, le ministre de la Justice a affirmé: si un juge d’instruction et un commissaire du gouvernement ont un « petit différend dans l’exécution des procédures, qu’ils s’asseyent ensemble et discutent du problème dans l’intérêt de la justice. La justice ne vit pas de scandales, elle en meurt », a-t-il dit sans faire de référence à un dossier particulier.

Cependant, il faut rappeler que l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Gérald Norgaisse avait procédé, le 29 mars dernier, à la libération de Marie Thaïssa Mazile Ethéart, la femme de Sonson La familia alors que cette dernière avait été mise sous les verrous par le juge d’instruction Sonel Jean-François. Me Norgaisse allait donner sa démission par la suite.

Le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance accuse le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, de travailler pour des groupes bien particuliers. « Il ne défend pas les intérêts de la majorité. Les criminels se sentent confortables avec lui. Au ministère de la Justice et de la Sécurité publique, c’est l’impunité et la corruption qui continuent à gagner du terrain », a accusé M. Espérance.

Selon lui, Me Sanon avait intimé l’ordre au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince le 26 mars, via une circulaire, de libérer quelque 800 individus jugés pour kidnapping, viol, vol et autres crimes. C’est grâce à la vigilance des organisations de la société civile que cet ordre n’a pas été exécuté, s’est réjoui Pierre Espérance. Il accuse en outre, le ministre de la Justice de s’être rendu en personne le 29 mars dernier à la prison civile de Pétion-Ville aux côtés du commissaire du gouvernement, Gérald Norgaisse, pour faire libérer Marie Thaïssa Mazile Ethéart, la femme de Sonson La familia.

Robenson Geffrard

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1 thought on “Dossier Sonson Lafamilia Pas de protection pour les kidnappeurs…, promet le ministre de la Justice

  1. What about this Minister?
    Some say he had a drug dealer killed, and stole the dead man’s houses when acting as an advocat.
    Some rumors suggest Sannon has been in the powder business for years.

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