Dans ce chaos total qui règne actuellement dans la région métropolitaine ainsi que dans d’autres villes de province où presque tous les commissariats et sous-commisasriats sont pris d’assaut par des individus lourdement armés, rien n’indique quand le Premier Ministre de facto et vivement contesté Ariel Henry rentrera dans le pays.

Alors que le chef du gouvernement impopulaire devrait être déjà de retour en Haïti après son déplacement officiel au Guyana puis au Kénya, les moyens dont ils disposaient pour s’y rendre ne sont plus disponibles. En effet, suite aux nombreuses attaques perpétrées, depuis jeudi dernier, contre l’aéroport International Toussaint Louverture, mais repoussées à chaque fois par les agents de l’ordre, les vols commerciaux de toutes les compagnies aériennes sont toujours suspendus.

Si dans un premier temps, des informations faisaient croire que le locataire de la Primature aurait dû rentrer au bercail, hier lundi, aux environs de 7h pm, via un vol charter ; d’autres ont indiqué qu’en raison des incidents autour de l’aéroport, les responsables avaient décidé de repousser le vol à 9 heures 30. Jusqu’à la dernière minute, on attendait l’atterrissage du titulaire de la Primature. Cependant, le vol a été finalement annulé à cause de la situation qui prévaut dans l’arrondissement de Port-au-Prince.

D’un autre côté, des rumeurs qui circulent sur les réseaux faisaient croire que le neurochirurgien atterrirait à l’Aéroport International du Cap-Haïtien. Une nouvelle qui a mis en ébullition, depuis hier lundi, la Cité Christophienne où des membres de la population civile ont totalement barricadé la ville. À Jacmel, la même situation prévaut actuellement en raison des informations qui faisaient entendre que le PM de facto pourrait mettre pieds à terre dans la Cité d’Alcibiade Pommayrac.

Selon Miami Herald, face à son impossibilité de rentrer en Haïti à cause de l’annulation des vols, le chef du gouvernement pris en chasse avait sollicité l’aide de la Maison Blanche pour faciliter son retour via un avion militaire. D’après le média américain, le gouvernement de Joe Biden a catégoriquement refusé de répondre à cette demande.

Dans une interview accordée au média floridien, un responsable du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a fait savoir que le Bureau Ovale plaide plutôt en faveur du déploiement rapide de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS). Une chose est sûre le dirigeant haïtien ne se trouve plus en terre kényane. Des informations fournies par des sources officielles indiquent que ce dernier se trouve présentement sur le territoire américain attendant des dispositifs pour son retour en Haïti.