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La participation d’Edgard Leblanc Fils, président du Conseil présidentiel de transition (CPT), à la 79e Assemblée générale des Nations Unies est fortement compromise. Prévu pour quitter le pays le 21 septembre après la visite du président kényan William Ruto, son voyage vers New York se heurte à plusieurs obstacles diplomatiques et sécuritaires.
Port-au-Prince, 22 septembre 2024 – Une seule délégation haïtienne est inscrite pour cette session, avec Edgard Leblanc Fils à sa tête, selon le site officiel de l’ONU. Toutefois, des sources révèlent que les États-Unis ont refusé d’accorder à M. Leblanc la protection diplomatique VIP nécessaire durant son séjour. Cette décision a été formalisée dans une lettre envoyée par le Département d’État américain le 20 septembre 2024, d’après des informations obtenues par Le Nouvelliste.
Un refus qui complique la mission
Depuis plusieurs jours, des diplomates haïtiens à l’ONU avaient été informés de la position américaine. Le service secret américain a clairement signifié qu’il n’assurerait pas la sécurité rapprochée d’Edgard Leblanc Fils, un privilège habituellement réservé aux chefs d’État et hauts responsables étrangers.
Interrogé sur cette situation, le président Leblanc a confirmé la réception de la lettre et exprimé son inquiétude : « J’attends des explications ce mardi de nos ambassadeurs à l’ONU et aux États-Unis. Le CPT a demandé leur rappel pour clarifier la situation », a-t-il déclaré.
Aucune décision définitive
Pour le moment, aucune décision n’a encore été prise concernant la participation d’Edgard Leblanc Fils à l’Assemblée générale. L’incertitude plane également quant à savoir qui représentera officiellement Haïti lors de cet événement crucial, prévu le 26 septembre.
Cette affaire soulève des interrogations quant à la capacité d’Haïti à jouer un rôle actif sur la scène internationale, alors que la participation du chef de l’État était initialement prévue. L’avenir dira si une solution pourra être trouvée dans les jours à venir.
Par ailleurs, une autre délégation haïtienne, dirigée par le Premier ministre Garry Conille, est déjà aux États-Unis pour participer à cette Assemblée générale. Cette situation, perçue par certains comme un affront à l’État haïtien, renforce le flou entourant la mission du président Leblanc.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)