LA PRESSE

NOTRE MANQUE DE MEMOIRE EST-IL LA CAUSE DE NOS MALHEURS?

Aujourd’hui 24 Septembre 2010 ramène l’anniversaire de l’assassinat par balles le 24 Septembre 1994 de huit membres des Forces Armées d’Haïti, et de deux civils, au local du Quartier Général de la Police du Cap Haïtien. Ils avaient reçu l’ordre du commandant en Chef de l’armée de coopérer avec les forces américaines sous les ordres du Lieutenant Général Hughes Shelton, et ceci suivant l’accord signé dans la nuit du 17 au 18 Septembre 1994 par le Président Provisoire de la République d’Haïti et par l’envoyé spécial du  Président des Etats-Unis d’Amérique du Nord. Hélas, en dépit de l’accord de collaboration, le soir fatidique du 24 Septembre, ils ont été, mains liées, exécutés par les marines américains.

Ils sont tombés en activité de service et dans l’indifférence totale de leurs frères et sœurs haïtiens qui ont laissé les passions politiques de l’époque, les désolidariser de leurs frères militaires avec lesquels ils partageaient pourtant les mêmes privations. En 1994, le tissu social était déchiré certes, mais aujourd’hui, à la suite de notre aliénation, il est en lambeaux. Nous est-il encore possible de reprendre en mains notre destinée de peuple libre ? Sommes-nous encore capables de nous réconcilier et de nous unir afin d’éviter d’autres humiliations comme celle du Cap après Marchaterre et Chabert ?

Si après seize ans nous sommes toujours dans l’attente d’une enquête sur l’exécution de ces soldats haïtiens tombés dans l’exercice de leur fonction, c’est parce que  les droits des citoyens haïtiens ne sont pas protégés par un Etat responsable. Au nom des principes sacrés qui définissent les rapports entre les Forces Armées régulières engagées dans une mission de paix, nous sommes en droit d’attendre du commandement des Forces Armées américaines, la condamnation de ce comportement honteux et criminel de leurs militaires envers des confrères haïtiens.

Que les âmes de ces soldats martyrs puissent trouver la paix et qu’ils nous pardonnent notre indifférence et notre trop longue léthargie.

Colonel Carl DORELIEN

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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG

This was an embarrassing and criminal example of how an ill-deserved reputation can lead to a sanctioned crime. The Marines wanted to set an example, so they killed a number of innocent, unarmed soldiers as they played dominoes. This effectively ended any policing of Cap Haitian and low and order broke down. Lavalas thugs burned and pillaged the commercial district, while American soldiers stood by

At first the Americans refused to return the bodies.

Then General Shelton refused to supply security for the funeral and the victims were buried in the military hospital grounds in Port-au-Prince.

It was really a black incident for the US Marines.