Si American Airlines avait entrepris de reprendre ses vols à destination d’Haïti en début de février 2025, la compagnie aérienne n’entend plus revenir dans le pays, ou du moins pas avant la fin de la deuxième semestre de l’année prochaine.
Après l’attaque des bandes criminelles dans la région métropolitaine, le 11 novembre dernier, plusieurs compagnies aériennes assurant les vols et les frets entre Haïti et les États-Unis, ont suspendu leurs opérations. Environ un mois après l’escalade de violences dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince où un avion avait été touché par balles à l’aéroport international de Toussaint Louverture, les compagnies aériennes notamment American Airlines, Jetblue Airways et Spirit Airlines n’ont toujours pas repris leurs opérations dans le pays alors qu’elles étaient en attente d’une évaluation plus approfondie.
Si American Airlines avait entrepris de reprendre son service quotidien au départ de Miami vers l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince à partir de début février, la compagnie aérienne n’entend plus revenir dans le pays, ou du moins pas avant la fin de la deuxième semestre de l’année 2025. C’est ce qu’a confirmé ce dimanche un porte-parole de la compagnie à Miami Herald.
« Nous avons pris la décision difficile de suspendre le service quotidien entre Miami (MIA) et Port-au-Prince, Haïti (PAP). Nous sommes fiers de notre engagement de plus de 50 ans envers Haïti et nous continuerons de surveiller la situation, d’évaluer la sécurité, la sûreté et la demande des clients, afin d’évaluer un retour du service pour fin 2025.» a fait savoir le responsable au média floridien.
Parallèlement, le porte-parole du transporteur basé aux États-Unis a assuré que les clients qui ont déjà programmé des vols entre Miami et Haïti seront remboursés pendant que les évaluations se poursuivent pour une éventuelle reprise de service.
« Nous contacterons de manière proactive les clients concernés pour leur proposer un remboursement complet de leur itinéraire de voyage. » a-t-il déclaré.
Il faut rappeler qu’après les attaques coordonnées en début de novembre dernier, la Federal Aviation Administration avait interdit jusqu’à un délai de 30 jours interdisant à tous les transporteurs américains titulaires d’une licence de vol et aux transporteurs américains de se rendre en Haïti. Une décision qui devrait prendre fin cette semaine, mais l’organisme n’a pas encore informé si elle a prolongé cette mesure.
Depuis environ un mois, aucun avion commercial n’a quitté ou atterri à l’aéroport international de Toussaint Louverture alors que les violences perpétrées par les gangs armés criminels se sont intensifiées ces dernières semaines.
Dimanche, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a dû faire face à une nouvelle vague de meurtres après que des informations ont fait surface selon lesquelles un chef de gang avait massacré des dizaines de personnes la veille dans le quartier de Wharf Jeremie de la capitale.
Malgré l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région métropolitaine, cela n’a empêché les États-Unis de renvoyer des Haïtiens dans leur pays. La semaine écoulée, le Département de la sécurité intérieure a fait venir par avion 70 déportés à Cap-Haïtien alors que des pluies diluviennes se sont abattues sur cette commune provocant des inondations.