A propos des ratés du système douanier automatisé (Sydonia), version World, L’Administration Générale des Douanes (AGD) fait le point

La Note de conjoncture relayée par Alter Presse a retenu la meilleure attention de l’Administration Générale des Douanes (AGD) confrontée depuis quelques semaines à un mauvais fonctionnement de son système douanier automatisé (Sydonia).

L’AGD en prend note et réaffirme à cette occasion sa mission de facilitation du commerce.  La douane continuera de protéger et de faciliter le commerce légitime.  Elle regrette cependant d’être seule aux fronts à mener la lutte contre la contrebande à la frontière haïtiano-dominicaine et ailleurs, seule contre tous avec ses six postes de contrôle routier et ses brigades d’intervention.

L’AGD croit au partenariat Douanes-Entreprises pour le développement des entreprises, la modernisation des douanes et le progrès du pays.  La Douane demeure à l’écoute des entreprises et fait siennes leurs préoccupations.  Le  bureau de douane de proximité établi à la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) en est une belle illustration.

De gros efforts et de lourds investissements ont été consentis depuis plusieurs années par l’Etat haïtien pour permettre à l’AGD de s’approprier les technologies de l’information et de la communication et de renouveler ses procédures, en vue de raccourcir les délais de dédouanement.  Les opérateurs du commerce international peuvent jusqu’à ce jour sans contrepartie financière utiliser l’infrastructure technologique de l’AGD pour remplir par voie électronique les formalités douanières.  Au Parc Historique de la Canne à Sucre le 26 janvier 2011, Jour International de la Douane, et au Karibe Hôtel, au colloque « Innovations financières et technologie »,  organisé par Group Croissance les avancées technologiques de la douane ont été présentées au public.

En outre, après un diagnostic des douanes haïtiennes réalisé par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) en novembre 2007 sur demande de l’AGD, un programme d’appui est en cours d’exécution à la Douane en coopération avec l’Agence des services frontaliers du  Canada (ASFC), financé par l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI)

La Douane n’a donc pas attendu la conjoncture 2011 pour prendre position.  Elle entend faire preuve de la même ouverture qui l’avait portée à mettre en place la Commission de Facilitation regroupant divers opérateurs, que  des  membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH)  rencontrés cette semaine demandent de réanimer.

Au cours de cette rencontre, l’AGD a pu exposer à ses partenaires de la CCIH ses problèmes techniques au niveau de son système de communication et du système douanier automatisé (Sydonia).  La Douane leur a fait savoir qu’elle était en train de les résoudre en coopération avec les experts de la conférence des Nations Unies pour le Commerce  et le Développement (CNUCED).

A la suite de ces échanges avec les représentants du secteur privé, l’AGD a écrit à l’Association Maritime d’Haïՙti (AMARH) en vue d’obtenir pour les importateurs que soient pris en compte, dans l’application des frais de surestaries (DECSA), les retards occasionnés par le dysfonctionnement du Sydonia World.  Parallèlement des solutions alternatives sont retenues pour répondre aux attentes des opérateurs.

Merci à tous les importateurs et agents de transport particulièrement à MM. Roméo HALLOUN, Phillippe BAUSSAN et Reynold DEEB et à tous les commissionnaires en douane agréés pour leur compréhension et leur accompagnement dans ces moments difficiles.

L’Administration douanière n’a pas peur de la facilitation. Au contraire elle la propose par la « gestion des risques  qui repose sur le présupposé que la Douane connaît bien les opérateurs à travers des contacts quotidiens, des investigations et un dialogue, et doit s’appuyer de préférence sur une base de données en matière de gestion des risques.  Lorsque la douane peut avoir confiance dans les opérateurs et dans leur niveau de respect de la législation, elle est davantage disposée à les considérer comme des partenaires dans le cadre de l’accomplissement des formalités douanières ».

L’AGD est confortée  dans ses choix stratégiques par le doublement de ses recettes en moins de cinq ans.  Elle est restée debout malgré le séisme, arrivant à émettre un bordereau de douane en vingt minutes en circuit vert, toute chose étant égale par ailleurs.  Elle sait aussi que la facilitation des échanges améliorera la situation sur le plan des investissements.  La douane, chargée de l’application de la loi, ne se repositionne pas au gré des saisons de pouvoir, elle se positionne toujours sur tous les fronts où l’appellent ses différentes catégories de missions fiscale, économique, de protection, de contrôle et de facilitation.  Vive le dialogue  Douanes –Entreprises.

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Jean-Jacques VALENTIN

Directeur Général


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