
La Redaction
Le gouvernement de transition semble bien décider à mobiliser la machine électorale malgré le fait que les inquiétudes, liées à la situation sécuritaire du pays, demeurent. Alors que des démarches sont en cours pour mener à bien le processus électoral dans le but de rétablir l’ordre démocratique, le chef du gouvernement a réuni mardi des acteurs nationaux et internationaux impliqués dans le processus en vue de renforcer la concertation et d’assurer une coordination efficace et harmonieuse entre toutes les parties prenantes.
Lors de cette réunion stratégique, le chef du gouvernement ainsi que les acteurs impliqués dans le processus électoral ont évalué les aspects sécuritaires, logistiques et techniques du processus. Ils ont profité de l’occasion pour annoncer la publication du calendrier électoral ainsi que le décret électoral à la fin du mois de novembre.
« Le calendrier électoral ainsi que le décret électoral, deux instruments majeurs dans le cadre de la mise en œuvre du processus électoral, seront publiés d’ici la fin du mois de novembre», selon un communiqué de la Primature.
À la réunion stratégique, ont pris part plusieurs membres du Cabinet ministériel, des conseillers du Conseil Électoral Provisoire (CEP), des représentants de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des Forces Armées d’Haïti (FAd’H), ainsi que des partenaires techniques et financiers de la communauté internationale.
Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale, particulièrement les États-Unis, met la pression sur le gouvernement de transition afin que ce dernier organise au plus vite les élections libres en Haïti. À trois mois de la fin du mandat des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), tout laisse croire fermement qu’aucune autorité « élue » prendra les rênes du pouvoir politique dans la nation francophone des Caraïbes.
À ce jour, le gouvernement de transition a seulement mis sur pied le Conseil Électoral Provisoire (CEP), qui a récemment publié un projet de décret électoral actuellement en discussion avec les acteurs concernés. Il a aussi lancé un programme de renforcement des capacités des partis politiques, ayant permis de régulariser plus de 225 formations politiques auprès du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP).
Alors que l’accord du 3 avril fixe la date du 7 février prochain pour l’investiture d’un président « élu » en Haïti, tout laisse croire que les prescrits de l’accord consensuel ne seront pas respectés une fois de plus. Le Président du Conseil Présidentiel de transition (CPT), Laurent Saint-Cyr avait exprimé son pessimisme, même les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) avaient confirmé ce qui laissait encore planer le doute : les élections libres ne seront pas organisées avant la date butoire.