21 juil. 2024 | lenouvelliste.com
L’exécutif a publié le décret établissant l’état d’urgence sécuritaire sur 14 communes dans du pays dans lesquelles la circulation est interdite pour une durée d’un mois, du 19 juillet au 19 août 2024, dans Le Moniteur Spécial No 34 du mercredi 17 Juillet 2024.
« L’état d’urgence sécuritaire est instauré pour une période d’un (1) mois, allant du vendredi dix-neuf (19) juillet au lundi dix-neuf (19) août 2024, sur les communes et localités suivantes des Départements de l’Ouest et de l’Artibonite :
I. Département de l’Ouest :
1°) Commune de Gressier ;2°) Commune de Carrefour ; 3°) Commune de Port-au-Prince : Fontamara, Martissant, Tibois, Decayette, Grand Ravine, Cité de l’Etemel, Village de Dieu, Rue Oswald Durand, Rue Magloire Ambroise, Carrefour Feuille, Pacot, Turgeau, Canapé Vert, Sainte Marie, Lalue, Ruelle Chrétien, Fort National, Solino, Bel-Air, Centre-Ville, La Saline ;
4) Commune de Delmas : Carrefour de la Renaissance ci-devant Carrefour de l’Aéroport, Nazon, Delmas 3, Delmas 24 jusqu’au Carrefour de l’Aviation, Route Piste, Simon Pelé ;5°) Commune de Cité Soleil ;
6°) Commune de Tabarre : Cazeau, Clercine, Butte Boyer, Croix-des-Missions, Tabarre 27 jusqu’à Pont Tabarre, Tanager, Torcel, Les Palmes ;7°) Commune de Pétion Ville : Pemier jusqu’à la limite de la Rivière Grise, Gros Jean, Métivier, Corvette, Graud, Meyotte, Laboule 10, Laboule 12, Macao, Bristou ;8°) Commune de Kenscoff : Zone Hôtel Le Montcel ;
9°) Commune de la Croix-des-Bouquets ;
10°) Commune de Cabaret ;
11°) Commune de Thomazeau :
II. Département de l’Artibonite :
12°) Commune de Petite Rivière de l’Artibonite ;
13°) Commune de Liancourt, jusqu’à Verrettes et Route Nationale # 1 ;
14°) Commune de Gros Morne jusqu’à TiBois d’Homme », peut-on lire dans ce décret.
« Le Gouvernement est habilité à prendre toutes les mesures nécessaires pour le rétablissement du cours normal de la vie, notamment celles prévues à l’article 7 du Décret du 15 mars 2021 révisant la Loi du 15 avril 2010 portant Amendement de celle du 9 septembre 2008 sur l’état d’urgence.
Pendant l’état d’urgence sécuritaire, en cas de besoin, le Premier Ministre établit un couvre- feu sur toute l’étendue des communes et localités mentionnées à l’article 1er, par Communiqué, qui en fixe la période et l’horaire », selon ce décret.
« Il est interdit de circuler, par quelque moyen que ce soit, sur toute l’étendue des communes et localités mentionnées à l’article 1er pendant la période et l’horaire indiqués dans le Communiqué instaurant le couvre-feu », peut-on lire dans ce communiqué, soulignant que « les dispositions de l’article 4 ne s’appliquent pas aux agents de la force publique en service, aux pompiers, aux ambulanciers, aux personnels de santé ni aux journalistes dûment identifiés. » Le conseil présidentiel de transition et le gouvernement ont expliqué les visas et considérant à la base de cette décision. : Vu la Constitution de la République ;
Vu le Décret du 15 mars 2021 révisant la Loi du 15 avril 2010 portant Amendement de celle du 9 septembre 2008 sur l’état d’urgence ;
Vu le Décret du 10 avril 2024 portant création du Conseil Présidentiel de Transition ;
Vu l’Arrêté du 16 avril 2024 nommant les membres du Conseil Présidentiel de Transition ;
Vu le Décret du 23 mai 2024 déterminant l’organisation et le mode de fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition ;
Considérant que des individus armés illégalement, se réunissant en bandes armées, commettent des actes criminels et terroristes, notamment des assassinats de paisibles citoyens, des violences exercées sur des femmes et des enfants, occupent des parties du territoire, provoquent des déplacements massifs de population, empêchent la libre circulation des personnes, séquestrent des personnes contre rançon, en le déclarant ouvertement, et pillent des biens publics et privés ;
Considérant que les actions criminelles de ces bandes armées, suivies de menace de guerre civile et de génocide, par leur ampleur et leur ignominie, revêtent un caractère hautement dangereux pour l’existence et la survie de la Nation ;
Considérant que, pour mettre fin à cette dégradation sécuritaire, il est urgent de décréter une grande mobilisation des ressources et moyens institutionnels de l’Etat, pour démanteler ces bandes armées, en adoptant des mesures célères et exceptionnelles ;
Considérant qu’il est du devoir de l’Etat de protéger, en toutes circonstances, les personnes et les biens et d’assurer le bien-être général de la population ;
Considérant qu’à cet effet, il y a lieu de prendre toutes les mesures pouvant faciliter le rétablissement de l’ordre public, de la paix sociale et de la sécurité », selon ce décret.
*©️ Le Nouvelliste 2024*